La rentrée scolaire au CSF

CSF

Photo par Conseil scolaire francophone

De nouvelles études scientifiques ont montré que loin de semer la pagaille dans la tête d’un enfant, une éducation bilingue lui permet au contraire de développer certaines aptitudes cognitives, comme la flexibilité mentale, la pensée abstraite et le travail de la mémoire, et en particulier un type de mémoire à cout terme, essentielle pour l’apprentissage et la résolution de problèmes (Scientific American Mind July/August 2011 – The Bilingual Advantage by Erica Westly).

C’est ce que confirme le Directeur général du Conseil scolaire francophone, M. Mario Cyr, lors de l’entretien accordé à La Source, sur son actualité : « en effet, selon le résultat d’études que je lisais récemment, si on peut le faire avant 8 ans, ça a encore plus d’impact. En tous cas, pour nos élèves francophones qui arrivent en 4ème année avec parfois aucune base d’anglais pour certains, après 3 années, à raison de deux ou trois heures d’anglais par semaine, ils atteignent ou dépassent le niveau des élèves anglophones en lecture et en écriture. On a pu également remarquer que le bilinguisme de nos élèves leur donnait un avantage dans l’apprentissage des mathématiques mais également de la musique. Pour cette dernière matière, nous avons chez nos élèves, dès la 6ème année, d’excellents musiciens, qui se sont illustrés en gagnant des médailles dans des concours de musique, même lorsqu’il y avait 10 000 participants venus de tous les coins du Canada. »

Le développement des écoles francophones

Et pour continuer de jouer son rôle actif de “point de rencontre de la francophonie”, le Conseil scolaire francophone s’enrichit de deux nouvelles écoles à l’occasion de la rentrée, “Mer et Montagne” à Campbell River qui accueille les élèves de la maternelle à la 6ème année et “au cœur de l’île” dans la Vallée de Comox qui va jusqu’à la 12ème année. M. Cyr nous commente ces “heureux évènements” : « Il y a longtemps, les églises constituaient le point de ralliement de la communauté francophone, à présent, ce sont les écoles. Pour nos deux der-niers établissements, nous avons souhaité suivre la norme environnementale la plus exigeante au Canada, la norme LEED, et nous sommes très contents du résultat. Ce qui nous paraît également important, c’est d’intégrer des espaces communautaires au sein de l’école pour en faire véritablement une école régionale qui assure la pérennité et la croissance des communautés francophones. »

Le baccalauréat international à l’école francophone

L’année 2011 marquera la première remise de diplôme du Baccalauréat International au CSF, à une cinquantaine d’élèves venant des 4 écoles offrant les cours du diplôme du BI, soit les écoles Jules Verne, Victor Brodeur, Gabrielle Roy et l’école des Pionniers. «  Les élèves de nos écoles sont les seuls à pouvoir terminer leur cursus avec trois diplômes s’ils le souhaitent : le diplôme de fin d’études secondaires de C.-B., le “Dogwood Diploma”, son équivalent en langue française, “le cornouiller” et le BI.

Pendant longtemps, le BI était vu comme un programme très élitiste » nous explique M. Cyr, « ce qui n’est plus le cas depuis au moins une dizaine d’années. Nous l’offrons à tous nos élèves, mais nous ne cachons pas le fait qu’il demande plus de travail puisqu’il intègre, en plus des exigences d’un diplôme classique de la Colombie-Britannique, des compétences en art, en technologie et en langues bien sûr car il permet l’apprentissage d’une troisième langue. L’espagnol est privilégié du fait d’un nombre important d’élèves provenant d’Amérique Latine.

Pour permettre aux élèves une transition beaucoup plus facile vers ce baccalauréat, on en intègre des éléments à présent dès les 7ème, 8ème, 9ème années. Une des choses que promeut ce baccalauréat, c’est la créativité et l’idée que l’élève doit apprendre à redonner à la communauté, par un engagement actif de sa part. Même l’éducation provinciale regarde à intégrer des éléments de ce baccalauréat dans le diplôme classique de fin d’études et d’avancer vers un apprentissage personnalisé, de sorte que l’école s’adapte à l’élève plutôt que d’exiger de l’élève qu’il s’adapte à l’école. »