Le Grand Défi Pierre Lavoie: j’étais la seule élève de la C.-B. et une des plus jeunes.

Grand Defi Pierre Lavoie

Breanna Riou-Green au Grand Défi Pierre Lavoie 2012

 

Québec, Juin 2012

Le Grand Défi Pierre Lavoie est un grand évènement formé de presque mille cyclistes engagés pour l’éducation à la santé des jeunes. Pierre Lavoie, fondateur du Grand Défi Pierre Lavoie et trois fois champion du monde d’Ironman, croit que la clé pour avoir une communauté en santé n’est pas de mettre de l’argent dans des hôpitaux mais d’apprendre aux jeunes comment vivre en santé.

Au Québec, la plupart des jeunes écoliers ont participé  au concours Lève toi et bouge! du mois de mai, qui encourage les jeunes à faire de l’activité physique afin d’amasser des «cubes d’énergie». Leurs efforts sont récompensés par «La Grande Récompense», une immense célébration comprenant une nuit au stade olympique de Montréal et une journée au parc d’attractions «La Ronde»

Cette année j’ai décidé de participer, mais d’une façon différente des autres jeunes. Je suis une élève de 10e année à l’École des Pionniers de Maillardville et je suis une des plus jeunes cyclistes à avoir participé  au 1000 km à vélo dans le Grand Défi Pierre Lavoie!

La première fois que j’ai roulé en peloton, c’était durant la première randonnée du Grand Défi Pierre Lavoie. C’était aussi la première fois que je parvenais à manger et boire en roulant. Ça n’a pas pris beaucoup de temps : 5 km avant que j’aie fini ma première étape, j’ai vécu ma première chute. Le peloton a freiné devant moi et ma roue avant a touché  la roue arrière du cycliste devant. Je me suis retrouvée assise par terre au milieu de la route et sans mon vélo.

Grand Defi Pierre Lavoie

Toutes ces épreuves dépassaient déjà mon niveau de confort, mais c’était seulement la première journée! Ce jour là était encore plus difficile avec le décalage horaire et en plus, on s’était réveillé à 5h15… et je ne parle pas de ma chute qui m’a laissée un beau bleu sur le côté et le fait que je me sois couchée à 1 h, car mes coéquipiers étaient encore sur leur bicyclette.

Si on n’avait rien eu à faire le lendemain, je suis certaine que j’aurais pu dormir un bon 12 heures.

Ce n’était pas le cas, car j’ai décidé  de me pousser et j’ai fait une longue étape de 111,5 km à un niveau 2, le niveau intermédiaire pour les participants. Pour moi c’était une étape vraiment difficile. On devait freiner, puis foncer, éviter les obstacles et les personnes qui étaient tombées. Il y a eu des moments que j’avais des doutes si j’allais finir ou non cette étape. Je savais que cela serait très dur, mais je voulais vraiment finir, car c’était ma première étape et j’allais voir toute la foule qui nous attendait et qui allait applaudir. J’avais besoin de laisser les coureurs expérimentés m’aider même si j’avais un peu honte. Sans ces encadreurs je n’aurais pas pu rester avec le peloton. Ils m’ont aidé non seulement en me poussant, mais ils m’ont appris des techniques qui m’ont beaucoup aidée.

On est rentré à Québec avec une immense foule qui était prête à nous accueillir. J’étais épuisée, mais j’étais extrêmement fière.

Je pensais que c’était fini pour la journée, mais après un court repos, j’ai appris qu’une de mes coéquipières s’était déshydratée et qu’elle ne pouvait pas faire sa prochaine étape. Déjà épuisée, j’ai décidé de relever un autre défi dans la même journée. C’était 80 km additionnels encore à  un niveau 2, un défi en soi, en plus de l’étape que j’avais déjà  courue ce jour-là. Mes compagnes et compagnons ont essayé de me faire comprendre que ce serait très difficile et que je devrais peut-être me faire ramasser par l’autobus de queue de peloton. Mais dans ma tête j’avais décidé que j’allais le faire! Avec l’aide des autres coureurs, j’ai donc réussi à compléter ma première étape de nuit. Ce jour-là j’ai fait 191,5 km, ce qui est presque la même distance que de partir en vélo de Mission et rouler jusqu’à Whistler. Le dernier jour, après deux étapes d’affilée, j’ai finalement pu entrer au stade olympique à  Montréal! Je n’arrêtais pas de sourire. J’avais fini!

Grand Defi Pierre LavoieAujourd’hui, je recommande à mes amis d’essayer l’expérience du Grand Défi. C’est une expérience incroyable! Je n’oublierai jamais la chance que j’ai eue. J’étais la seule élève de la Colombie Britannique, une des plus jeunes.

Il y a des moments qui vont rester en moi pour toujours. Je crois qu’il faut sauter sur les opportunités qui nous sont offertes comme celle pour moi de faire le Grand Défi Pierre Lavoie. Je vais m’en souvenir pour toujours !