Silent Fellow. Peintre par Christian Lipani.

Mon style d’art n’est pas conventionnel. Pour beaucoup de galeries, si elles exposaient une de mes peintures, il faudrait enlever une dizaine de paysages et de chevaux ! » Le ton est donné. Christian Lipani, peintre et sculpteur, va bien au-delà de notre zone de confort, faite de paysages convenus et de chevaux, crinière au vent, comme on en voit tant dans les gale-ries canadiennes d’art.

Afrika Pink a Zooo!!! Peintre par Christian Lipani.

C’est en France que Christian a trouvé sa vocation : « J’ai commencé à peindre vers l’âge de 12-13 ans. » Méditerranéen d’origine (son père habite encore à Nice), il aime l’anti-conformisme et trouve l’art, au Canada, parfois moins permissif qu’en France : « Il ne faut pas se priver du coup de trait et du coup de pinceau tel qu’il vient. Plutôt que de refaire sa peinture parce qu’elle est laide, il faut la travailler jusqu’à la rendre jolie. »

Accepter l’imperfection
Accepter l’imperfection comme elle vient est d’ailleurs un leitmotiv dans son travail. Comme ces opérations de chirurgie esthétique dont il ne comprend pas très bien l’intérêt : « Pourquoi ne pas plutôt apprendre à s’accepter tel que l’on est ! » C’est avec cet esprit espiègle qu’il sort volontiers des sentiers battus et expérimente : « Si je m’étais contenté de lire les étiquettes qui disent de ne pas mélanger ça avec ça, j’aurais jamais découvert d’autres techniques. »

Theme. Peintre par Christian Lipani.

Un style reconnaissable
C’est surtout l’expérimentation de son moi profond qui a donné à Christian son style unique et facilement reconnaissable. Tout comme on prend en notes ses rêves, il sculpte ou peint les siens, qu’il fait tout éveillé : « Je me suis développé un style par la sculpture que j’ai ensuite transféré à la peinture, dont les couleurs me manquaient. »
Il intègre aussi bien l’inspiration de ses modèles, dont Picasso n’est

certes pas le moindre, que des concepts auxquels sa propre existence le confronte. L’amour comme une fusion ou une effusion de couleurs. Beaucoup de voitures imbriquées, parfois cachées dans les motifs ; les peintures doivent être regardées à deux fois pour en faire la découverte : « mon art pousse à la réflexion. » Plutôt interpeller, voire déranger, qu’aller là où on l’attend.

Le curateur toujours en éveil
« On m’avait déjà parlé de Christian et au moment où j’avais une possibilité d’exposer de nouvelles œuvres, il m’a justement contacté »,

Emmanuel Saint Juste explique ainsi sa rencontre avec Christian Lipani. « J’aime bien être surpris »

ajoute-t-il, toujours curieux de découvrir d’autres artistes, dont le perfectionnisme ne cesse de l’impressionner : « ce que j’aime chez lui, c’est l’utilisation des couleurs ; c’est très coloré et à la fois très sobre, grâce aux tons pastels. La continuité dans les thèmes est formidable et son inspiration, tout à fait personnelle ».

L’inventivité de Christian Lipani, dans les textures, la technique, les matières, l’amène à faire des prouesses, comme le travail de sculpture de la résine, intégré à la peinture et qui ne laisse que 20 minutes à l’artiste pour y imprimer sa forme et ses couleurs.
Il expose également en ce moment à Kelowna et Calgary et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : « Mon art, je n’ai pas l’intention de le laisser dormir, mais toujours de le pousser plus loin. »

De la même façon, il admire le téméraire qui se risque à aller à la rencontre d’une exposition, pour s’interroger, apprendre, comprendre et étendre sa culture.

Pendant 5 semaines depuis le 1er juillet. Espace Galerie Lumen, Village international, 88 rue Pender Ouest, 2ème étage. Pour plus d’informations : lumengallery.org

Agenda

 
Vive la Jamaïque !
Holland Park, au Boulevard King George et la 100ème, Surrey. Pour plus d’informations :
www.jamaica50vancouver.com

Si le 5 août, le thermomètre atteint des sommets, alors vous vous sentirez comme en Jamaïque, surtout si vous allez écouter du reggae tout en sirotant du rhum au Festival Culturel Jamaïco-canadien. Les Jamaïcains fêtent cette année le cinquantenaire de leur indépendance, ce qui donnera un ton tout particulier au festival. D’ailleurs un gala sera organisé le samedi 11 août en cet honneur au Hilton de Burnaby à Metrotown.

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Retour dans le passé à Langley
Du 19 au 22 juillet au Thunderbird Show Park, (24550 72ème Ave à Langley.
Pour plus d’information :
www.bcrenfest.com

Peintre par B.C Renaissance Festival

Si vous allez vous promener à Langley entre le 19 et le 22 juillet, il se pourrait bien que vous croisiez Henri VIII d’Angleterre ou Catherine d’Aragon. Pas de panique, c’est normal, il s’agit du 5ème Festival de la Renaissance. Seul festival de ce genre en Colombie-Britannique, il propose un panel de démonstrations telles que le combat à l’épée et la joute, qui feront partie des réjouissances. C’est également le moment ou jamais de tester vos talents d’archer : Robin des bois n’a qu’à bien se tenir !