The British Canadian : entre conquête et compétition

Comme le monde entier, la communauté britanno-canadienne a les yeux rivés sur Londres et les Jeux Olympiques. Mais un autre évènement retient l’attention de ce côté-ci de l’Atlantique : le mensuel The British Canadian, lance sa quatrième édition dans l’Est du Canada, dans la région de la Capitale nationale, Ottawa, au cœur de la capitale fédérale, après avoir conquis successivement la Colombie-Britannique, l’Ontario, puis l’Alberta. « La publication desservira près de 500 000 personnes qui revendiquent des ancêtres britanniques, dont 100 000 nés au Royaume-Uni », selon le journal.

La nouvelle édition couvrira les villes d’Ottawa, Kingston, Cornwall, toutes les villes de l’Est de l’Ontario, ainsi que quelques points de l’Ouest et du Sud de Montréal. « Nous pouvons désormais nous considérer comme étant le journal national de la communauté britannique au Canada », se félicite l’éditeur de la publication Paul Meade, précisant qu’avec plus de 50 points de distribution et un lectorat élargi, cette extension l’aidera à « attirer la publicité nationale ».

A une vitesse fulgurante, le mensuel gratuit s’est développé à l’Ouest, lancé par le couple Michelle et Paule Meade, il y a 5 ans, sous le nom de British Columbian, en Colombie-Britannique, pour se développer dans les autres provinces, à intervalles réguliers. Globalement sur l’ensemble du territoire, en 2012, la diffusion du journal a progressé de 23% et touche près de 75 000 lecteurs fidèles par mois.

Et même si la Colombie-Britannique a vu naître la publication, l’édition ontarienne est la plus importante en terme de diffusion. C’est aussi en Ontario, plus précisément à Toronto, que l’on recensait la plus grande communauté d’immigrants britanniques (125 980), en 2006, devant Vancouver (63 935), Hamilton (29 455), Calgary (26 065), Ottawa (19 600) et Victoria (19 385).

Mais le journal qui régnait seul jusqu’alors se heurte à l’arrivée récente d’une concurrence venue… des États-Unis. Il s’agit de l’Union Jack, un journal mensuel s’adressant à la communauté britannique, fondé en 1982, basé en Californie, dont le couple de vancouvérois Matthew Millar et Alexandria Mitchell viennent d’acheter les droits de l’édition canadienne.

Après son lancement à Vancouver et Toronto, avec près de 60 000 copies, le journal a aussi vocation à s’étendre d’Ouest en Est à Victoria, Calgary, Ottawa et Halifax, à l’automne 2012 et, de fait, marcher sur les plates-bandes du The British Canadian. Les éditeurs de l’Union Jack comptent bien profiter de l’expérience du journal aux États-Unis (300 000 lecteurs). Désormais, The British Canadian va devoir redoubler d’efforts pour préserver son avance sur le vieux Jack. Entre les deux (couples) journaux, c’est sûr, la compétition est ouverte. Bon Jeux à tous.

www.thebritishcolumbian.com
www.unionjacknews.com