L’annuaire de la FFCB : 30 ans de services en français

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Photo de la FFCB

Outil de référence pour les nouveaux arrivants ou les francophones installés depuis longtemps dans la province, l’annuaire de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) souffle cette année ses trente bougies.

Imprimée à plus de 10 000 exemplaires et distribuée partout en Colombie-Britannique, la publication rassemble l’offre de services en français disponible pour les francophones et les francophiles. Aujourd’hui, l’annuaire relève le défi de maintenir sa popularité au sein de la communauté, et souhaite s’offrir plus de visibilité.

Stimuler l’économie francophone
« J’ai reçu l’annuaire lors de ma première visite au Consulat », raconte Mathilde, jeune française fraîchement débarquée. « C’est une mine d’or pour faire mes premiers pas dans la communauté, même si je compte aussi m’ouvrir aux activités en anglais », précise celle qui a fait le choix de la C.-B. avant tout pour apprendre la langue de Shakespeare.

Au-delà d’être un simple répertoire de services, l’annuaire se donne un double objectif : « Nous voulons d’abord montrer à la population francophone et francophile que des services en français sont disponibles à travers la province. Mais plus encore, c’est l’occasion de multiplier les opportunités d’affaires pour les entreprises francophones, qui rappellent le dynamisme de notre communauté » explique Mylène Letellier, de la FFCB.

En offrant une belle vitrine à ses quelques 210 annonceurs, la Fédération espère encourager le développement du marché francophone.

L’annonce des cours de cuisine particuliers du Chef Eric peuple les pages du répertoire depuis 10 ans. C’est comme une tradition, un incontournable. Pourtant, cela ne lui génère pas d’activité, sa clientèle étant à 100% anglophone. « Je le fais pour soutenir la communauté et pour dire que j’existe, tout simplement » lance le Chef, qui fait de son sentiment d’appartenance linguistique et culturel un leitmotiv.

Des efforts pour recruter
Chaque printemps, la FFCB part à la chasse : soutenue par ses partenaires répartis à travers la province, s’appuyant sur son réseau construit au fil du temps et une campagne radio et TV relayée par Radio Canada, la Fédération recrute ses annonceurs.

Pour des prix allant de 45$ pour les simples « nom et adresse » à 570$ pour une page entière, les entreprises peuvent choisir de figurer dans l’annuaire au format de leur choix. Ces dernières années, la FFCB a travaillé main dans la main avec RésoSanté pour y intégrer les professionnels de la santé, ce qui représente une véritable valeur ajoutée pour les familles francophones.

Si Mylène compte les organismes gouvernementaux et certaines entreprises phares de la communauté parmi les fidèles, elle pose le problème de la rétention des entreprises individuelles : « Il y a un tel renouvellement qu’il est difficile de les garder d’une année sur l’autre : l’une aura fermé, quand l’autre aura déménagé », illustre-t-elle.

Le circuit de distribution de l’outil est vaste, s’étendant aux associations francophones, écoles, bureaux désignés bilingues, chambres de commerce, consulats, bibliothèques de la province, et enfin annonceurs, qui en font la promotion dans leurs réseaux. La FFCB tient à cette dimension provinciale, au cœur de sa démarche depuis la toute première sortie de l’annuaire en 1983.

Toutefois, la prédominance de services répertoriés sur le Grand-Vancouver témoigne d’une répartition inégale. Mylène insiste sur les efforts déployés par la fédération pour aller chercher des annonceurs dans les autres régions, s’illustrant par un contact direct avec les entrepreneurs – avec l’aide de la Société de développement économique (SDE) – et une présence accrue aux festivals et évènements communautaires pour multiplier les rencontres.

Une orientation moderne
L’organisme parapluie de la 7e avenue Ouest souhaite désormais diversifier l’accès à son outil phare : « Notre objectif à court terme est de réduire la version imprimée pour développer une application mobile » révèle Mylène, consciente de la nécessité de s’adapter à un public aux besoins variés et de plus en plus axé sur les technologies en vogue. « Même si l’on sait que les gens y sont attachés, nous voulons leur laisser plusieurs options ». Une orientation moderne qui sera sans doute bien accueillie par les jeunes nouveaux arrivants, toujours plus nombreux à poser leurs valises en C.-B.

Retrouvez bientôt la version 2013-2014 de l’annuaire de la FFCB en ligne :
http://www.annuaireffcb.com