Fanny Boulesteix : Un parcours atypique et réussi !

Fanny Boulesteix

Fanny Boulesteix

« Mais où est-ce exactement ? » En apprenant en 2004 à la sortie de ses études de lettres que le Ministère des affaires étrangères français lui proposait un stage rémunéré au Koweït, Fanny Boulesteix a quelque peu hésité avant d’accepter de plonger dans l’inconnu.

Professeur de français pendant trois ans, elle y découvre une nouvelle culture et une façon particulière d’enseigner : « Là-bas, les étudiants sont surtout intéressés par la langue française synonyme d’élite et de tourisme. En revanche, en raison de l’interdiction de l’alcool et du fait qu’il ne s’agisse pas d’une démocratie, il était quasi impossible d’aborder les aspects culturels et politiques de peur de froisser les esprits. C’était un peu frustrant. » Une expérience donc, mais aussi un bon choix de vie puisque la jeune Française rencontre alors celui qui deviendra bientôt son époux, un Canadien d’origine libanaise. « De par sa profession de chef cuisinier et ses influences, il adore la France et sa gastronomie. Nous y avons vécu pendant presque deux ans et cela lui avait beaucoup plu en dépit de la barrière de la langue. »

Après ce passage réussi dans l’Hexagone, le couple décide de s’établir à Vancouver où tous deux résident depuis quelques années. « Au départ, même si mon époux m’avait prévenue, je suis arrivée avec les clichés que beaucoup de Français peuvent avoir sur le Canada. Des bûcherons avec des chemises à carreaux. Je pensais aussi que les gens étaient plus américanisés que ce qu’ils sont réellement dans leur façon de penser. » Un temps bénévole à l’aquarium de Vancouver, Fanny Boulesteix trouve rapidement un travail à l’Alliance Française et au Collège Douglas où elle enseigne toujours actuellement. « Mes étudiants ont la plupart du temps entre 18 et 25 ans. J’aime beaucoup leur enseigner le français car cela dépasse ici le cadre de la langue. Ils veulent en savoir davantage sur la culture et sur les différences entre les différentes communautés francophones. »

Un parcours qui devrait continuer encore quelques temps puisqu’après seulement cinq années passées dans ce collège, elle est déjà considérée comme une senior et forme désormais les nouveaux professeurs.