Jean-Philippe Traoré : Une retrouvaille et un déclic

Photo de Jean-Philippe Traoré

Photo de Jean-Philippe Traoré

Ce jour-là, quelque chose a changé. Assis sur sa moto, Jean-Philippe Traoré, alors coursier, se rend compte que le pli qu’il doit livrer cette fois-ci est destiné à Salime, un de ces anciens camarades de lycée. Nous sommes au milieu des années 90 et alors qu’il enchaîne les petits boulots en région parisienne, le natif de Montpellier est loin de s’imaginer que ces retrouvailles impromptues auront l’effet d’un déclic. « Il avait réussi à accéder à un poste en marketing important chez France Telecom. En fait, il utilisait le logiciel Flash pour les besoins de son travail et quand il m’a montré à quoi cela ressemblait, j’ai trouvé ça génial d’être aussi bien payé pour faire ce genre de choses. »

La rencontre agit comme un déclic. Finis les courses et les marchés, Jean-Philippe, inspiré, décide de suivre une formation dans les métiers de la création. Embauché en stage, le néo professionnel se forme sur le tas et décide en 2004 de faire le grand saut pour le Canada en suivant les conseils de sa direction : « À l’époque, mon patron m’avait conseillé d’y aller dès la fin de mon contrat car il y avait plus de débouchés dans mon domaine. J’ai donc effectué une demande de résidence permanente en parallèle et je suis arrivé à Montréal sans rien connaître du pays et de la ville. » Les choses s’enchaînent pourtant rapidement puisqu’après seulement deux semaines sur place, il décroche son premier contrat.

C’est le début d’une longue liste de missions dans le domaine de la postproduction de films américains qui le mèneront tour à tour à Toronto en 2007 puis à Dubai en 2009. « J’ai beaucoup aimé les villes où je suis passé mais j’ai toujours eu des difficultés à cause du climat, trop froid ou trop chaud. »

Après un bref retour en France pour revoir sa famille, Jean-Philippe Traoré opte alors pour Vancouver et son climat plus tempéré. « Au-delà de la météo, je savais qu’il y avait là-bas de grosses entreprises de production. » Un bon choix puisque depuis son arrivée en 2012, il y enchaîne les contrats et entend même monter sa propre société : « Après avoir travaillé pour des studios d’effets spéciaux comme Rhythm & Hues et Image-Engine, je compte poursuivre mon rêve canadien en passant à la réalisation et l’écriture pour la publicité et le cinéma. Je viens d’ailleurs de terminer mon premier scénario, une dystopie se déroulant dans le Vancouver des années 2040, L’aube des Holosapiens (NDLR : Il s’agit bien d’holosapiens et non d’homosapiens). 

Pour tout besoin d’écriture de scénario pour la publicité et le cinéma : jp.filmscenario@gmail.com