« LETTER » : une exposition avant-gardiste et inédite

Le Nez, œuvre de l’artiste Benoît Maire. | Photo de Benoît Maire

Le Nez, œuvre de l’artiste Benoît Maire. | Photo de Benoît Maire

Benoît Maire a été invité par la Galerie Western Front de Vancouver à présenter ses œuvres au grand public du 21 mai au 28 juin 2014. Cette exposition appelée LETTER donnera à voir une installation inédite de sculptures, de photographies et de vidéos. L’événement marquera également le lancement de The Long Godbeye, le nouvel ouvrage de Maire.

Benoît Maire est un jeune artiste de trente-cinq ans extrêmement prolifique. Nous voici en présence d’un esprit original, affûté, un électron libre de l’esthétique moderne se baladant avec autant d’aisance sur les scènes de la philosophie et de la sculpture, que sur celles de la photographie et de l’audiovisuel, maîtrisant les codes de l’art contemporain et collaborant activement avec ses pairs du monde artistique. Il étudie d’abord la philosophie en validant un master à l’Université de la Sorbonne à Paris en 2002, et obtient ensuite en 2003 un Diplôme national supérieur d’expression plastique à la Villa Arson de Nice. En 2005 et 2006, il est résident au Pavillon du Palais de Tokyo à Paris.

Vivant et travaillant dans la capitale française, il ne cessera, depuis l’obtention de ses diplômes, de parcourir le monde pour présenter ses travaux composés d’expositions personnelles et collectives, de conférences et de vidéo-projections.

Maire est un penseur insatiable de la réalité et du langage, cela explique que ses travaux soient, à l’image de son esprit, polymorphes et protéiformes. Il définit son travail comme étant une « investigation esthétique », une forme d’art qui ne serait ni de la philosophie, ni de l’art, mais une jointure entre les deux, un mouvement en progression qui cherche à capturer l’essence du langage et de notre représentation du réel.

Une forme d’art trouvant un écho particulier à Vancouver

Benoît Maire est déjà familier avec la ville de Vancouver puisque son œuvre cinématographique Le Berger (The Shepherd) a été présentée à la Cinémathèque du Pacifique l’année dernière. Cependant, il s’agit bien de la première fois que ses travaux plastiques seront exposés au Canada en son nom propre.

Jesse Birch, ancien conservateur des expositions du Western Front et actuel organisateur de LETTER, a souhaité travailler avec Benoît Maire en raison de son attachement à éclaircir les relations compliquées entre les objets et le langage. Cette relation objet/langage a d’ailleurs été une piste explorée dans de nombreuses expositions récentes du Western Front, notamment lors de l’exposition collective Joan Dark composée en majorité d’artistes vancouvérois.

Sur le plan de l’art contemporain, Vancouver est réputée pour le travail et les approches originales de ses artistes. En effet, la grande métropole du Pacifique est internationalement connue pour les pratiques photo-conceptualistes des artistes Jeff Wall, Stan Douglas, Rodney Graham et Ken Lum. Ainsi, le travail de Benoît Maire est particulièrement susceptible de faire acte de résonnance. Sa pratique peut être perçue à la fois comme une réflexion et un contrepoint aux travaux de nos artistes canadiens. Ses formations en philosophie et aux pratiques de l’art conceptuel fournissent un fondement solide à son travail : Maire affiche un système poétique qui recadre les objets d’observation au rang d’objets d’étude et d’interrogation. En somme, il s’intéresse à la relation entre les êtres inanimés et le langage, et analyse jusqu’à quel point les objets peuvent communiquer et être approchés par le
biais d’une réflexion artistique.

LETTER sera également l’occasion du lancement de son nouveau livre artistique The Long Godbeye publié en édition limitée par Onestar Press pour l’événement. Des exemplaires seront disponibles à la vente au Western Front et à la libraire Or Bookstore à Vancouver. Lucide sur l’impact de son art et sur ce qu’il nous donne à penser, Maire nous prévient que son travail est « une proposition de situation : à prendre, à laisser, ou à réfléchir ». De belles découvertes en perspective lors de cet événement que Vancouver peut se vanter d’abriter.

LETTER : une exposition de Benoît Maire
Du 21 mai au 28 juin
Vernissage le 20 mai à 19h
Ouverture du mardi au vendredi de 12h à 17h.
Au Western Front
303 8e Ave E, Vancouver
Entrée libre et gratuite

Agenda

All British Classic Car Show

17 mai de 10h à 16h
Au VanDusen Botanical Gardens
5251 rue Oak, Vancouver
Tarifs : enfants 8$ ; adolescents 13$ ; adultes 16$ ; aînés 13$; tarif famille 32$

Connu comme le plus grand spectacle sur les Roues britanniques, cet événement annuel attire 6 000 visiteurs et 600 voitures classiques avec en animation des vendeurs de nourriture, de la musique de fanfare, de la vente de biens marchands britanniques et beaucoup de nostalgie pour toute la famille.

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TOTEM par Le Cirque du Soleil

Représentations du
15 mai au 6 juillet
Horaires variables selon les dates
Au Concord Pacific Place
88 Pacific Boulevard, Vancouver

Billets à partir de 40$

Sur une île évoquant la forme d’une tortue géante, TOTEM retrace l’incroyable voyage de l’humanité – de notre état primitif d’amphibien jusqu’à notre quête ultime pour le vol.

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Wine in the garden

29 mai de 18h à 20h30
Au VanDusen Botanical Garden
5251 rue Oak, Vancouver

Billets à 75$

Plus de 75 vins de caves primées à déguster en accord avec des mets préparés par Truffes Fine Foods. Divertissements assurés par des personnalités de la télévision et la chanteuse primée Dawn Chubai.