Open international de softball: Les femmes et la balle molle

Concentration, détermination et rapidité sont les maîtres mots du softball. | Photo de Softball Canada

Concentration, détermination et rapidité sont les maîtres mots du softball. | Photo de Softball Canada

Du 12 au 21 juillet, la ville de Surrey accueille un championnat national et international féminin de « balle molle », plus communément appelé Softball. L’occasion pour ces athlètes de se confronter à l’élite mondiale dans une discipline où les femmes sont parfois plus nombreuses que les hommes.

Descendant direct du base-ball, le softball fut inventé à Chicago en 1887 par George Hancock. Suite à une après-midi pluvieuse avec une bande de copains, il imagina et inventa un jeu similaire au base-ball avec de nouvelles règles, une batte plus petite et une balle plus grosse mais plus molle, d’où le nom « soft » ball. Deux équipes de neuf joueuses (ou joueurs) s’affrontent ainsi autour de quatre bases disposées en carré. Comme pour son proche cousin, le but est de faire avancer les coureurs autour de ces bases et de marquer le plus de points possible. Mais contrairement au base-ball, la balle doit être lancée au batteur par dessous.

Le fameux lancé « par dessous » qui distingue cette discipline du base-ball. | Photo de Softball Canada

Le fameux lancé « par dessous » qui distingue cette discipline du base-ball. | Photo de Softball Canada

Vous avez dit « sport de fille » ?

Moins dangereux que le base-ball, avec des équipements plus légers et un terrain plus petit, le jeu fut rapidement joué par des femmes avant de devenir discipline olympique lors des Jeux d’Atlanta en 1996. Mais l’aventure fut de courte durée puisqu’elle s’arrêta à l’issue des Jeux de Pékin en 2008. Le Comité Olympique ne jugeait alors ce sport, au même titre que le base-ball, pas assez populaire à travers le monde et surtout n’attirant pas suffisamment l’intérêt des médias… « Il a pourtant été le seul sport réservé aux femmes dans un programme olympique, et nous ne désespérons pas de le revoir en 2020 », s’exclame Gilles Leblanc, l’un des responsables de l’Association canadienne de softball amateur au Canada. Au niveau mondial, la Fédération internationale de softball (ISF) travaille d’ailleurs sur une campagne de réintégration pour les Jeux Olympiques de Tokyo.

Terrain plus petit… équipement plus léger… Cette discipline n’en est pas moins facile, au contraire ! Les bases étant rapprochées, le temps de réaction ne laisse pas la place aux divagations. Les décisions et les stratégies, tout doit être réfléchi avec rapidité et précision. Les femmes n’ont donc rien à envier aux hommes selon Gilles Leblanc : « Nous ne voyons pas vraiment de différence entre les filles et les garçons. Certaines athlètes sont très agressives sur le terrain et, sans être pour autant violentes, ce sont des compétitrices dans l’âme ». Jusqu’à l’âge de 10 ans, tous les enfants sont d’ailleurs mélangés pour découvrir ce sport et s’amuser dans le cadre du programme Apprendre à jouer mis en place par la fédération canadienne.

Les talents mondiaux ont rendez-vous en Colombie-Britannique
Les meilleures athlètes mondiales se retrouvent ainsi à Surrey ce mois-ci lors des « Canadian Open Fastpitch International Championship ». Les sportives canadiennes, à l’image de Megan Gurski, auront dix jours pour se mesurer aux plus grandes joueuses mondiales. « Je ne sais pas trop à quoi m’attendre », nous raconte cette jeune lanceuse du Saskatchewan qui participera à ses premiers championnats. « Je suis ravie d’être intégrée à l’équipe nationale et j’ai hâte de pouvoir donner le meilleur de moi-même », explique-t-elle. De nombreuses équipes internationales seront représentées telles que le Mexique, les É.U.et le Japon, qui remettra son titre en jeu. L’occasion pour les jeunes athlètes d’apprendre auprès des plus expérimentées. « Je connais très peu les joueuses adverses, ce sera ma première rencontre face à elles, l’envie mais aussi le stress montent », avoue Megan Gurski.

Pour la première année, des invitations ont aussi été envoyées à plus d’une centaine d’écoles et de clubs nationaux. De nombreux recruteurs profitent toujours de ce type d’événement pour déceler les champions de demain. L’occasion pour certaines de décrocher une bourse et d’ouvrir ainsi les portes des plus grandes universités d’Amérique du Nord. Au delà de joueuses fantastiques et d’un suspens haletant, le softball reste un très beau spectacle et une expérience sportive amusante pour les spectateurs. Alors si vous n’avez pas encore vu de match ou si vous n’êtes toujours pas conquis par ce sport, éteignez votre télévision, laissez tomber le Brésil et la Coupe du Monde de football. A partir du 11 juillet, direction Surrey où les filles vous en mettront plein la vue !

www.canadianopenfastpitch.com