Le collège Éducacentre pour développer sa carrière professionnelle

Alors que de nombreux établissements scolaires se préparent pour la rentrée des classes, le collège francophone Éducacentre n’a quant à lui pas fermé ses portes cet été, ses programmes étant disponibles toute l’année. Au départ centrée sur des services d’alphabétisation et d’aide à l’emploi, l’institution ouverte en 1992 met à disposition depuis plusieurs années de nombreux services et ressources essentiellement tournés vers les jeunes adultes souhaitant parfaire leurs connaissances et développer leurs compétences dans des domaines variés. Un accès personnalisé qui fonctionne puisque grâce à ses établissements basés à Vancouver, à Victoria, à Prince George et à son campus en ligne, le collège attire pas moins de 1 500 étudiants francophones et francophiles. Des étudiants aux profils différents comme le confie à La Source Yvon Laberge, directeur général de l’établissement depuis quatre ans.

Yvon Laberge, directeur général  du collège Éducacentre. | Photo du collège Éducacentre

Yvon Laberge, directeur général
du collège Éducacentre. | Photo du collège Éducacentre

La Source : Quel est le profil de vos étudiants ?

Yvon Laberge : Cela varie de 15 à 70 ans même si la moyenne se situe aux alentours de 35 ans. 60% d’entre eux ne sont pas nés au Canada et cette proportion ne cesse d’augmenter.

L.S. : Quels sont leurs attentes ?

Y.L. : Nous ciblons en priorité les adultes qui souhaitent obtenir un emploi ou trouver un travail mieux payé et plus intéressant. Nous avons par exemple beaucoup de personnes nées à l’étranger et titulaires de diplômes universitaires qui ne sont pas reconnus sur le marché canadien et qui cherchent à pouvoir travailler dans leur domaine d’études, ce que nos programmes facilitent.

L.S. : Quels sont les programmes que vous proposez aux apprenants ?

Y.L. : Nous proposons des programmes collégiaux d’une durée moyenne de deux ans et qui donnent accès à un diplôme ou à un certificat reconnu dans le monde du travail. Nous avons également un volet d’accès sur la formation continue avec des sessions plus courtes qui débouchent souvent sur une attestation ou un certificat. Nous couvrons des domaines d’éducation variés adaptés au marché de l’emploi. A titre d’exemple, nos programmes de préposés aux soins de santé ou encore d’éducation à la petite enfance sont parmi les plus populaires.

L.S. : Ces programmes sont-ils facilement accessibles ?

Y.L. : Au niveau technique, tous nos programmes sont accessibles à distance grâce à notre campus en ligne, puisque beaucoup de nos étudiants ont déjà un travail ou d’autres activités. Ils choisissent donc souvent de suivre la formation à temps partiel. D’un point de vue financier, nous proposons quelques bourses, mais il s’agit de petits montants. Le suivi d’un programme coûte souvent moins cher que des études dans une grande université et tourne autour de 4 700 $ selon les cas.

L.S. : Il y a maintenant plusieurs années que vous travaillez à l’obtention de l’accréditation en tant que structure éducative reconnue par le ministère de l’éducation provinciale. Quels sont les derniers développements ?

Y.L. : Nous y travaillons toujours et nous devrions obtenir des nouvelles d’ici dix mois. Il s’agit d’un processus assez long et complexe. La conjoncture économique et politique actuelle ne semble pas favorable à l’obtention d’une accréditation publique à court terme. C’est pourquoi nous souhaitons tout d’abord obtenir une accréditation de la part de la province en tant qu’institution privée délivrant des diplômes et des certificats.

L.S. : Hormis les programmes collégiaux et la formation continue, vous disposez également de servi-
ces pour nouveaux arrivants dont certains avaient dû cesser en 2012. Qu’en est-il actuellement ?

Y.L. : Nous mettons en effet à disposition des nouveaux arrivants des ateliers visant à appréhender le marché de l’emploi canadien, notamment pour ceux comme les pévétistes qui n’ont aucune expérience professionnelle dans le pays. Nous avions dû cesser ces ateliers gratuits en 2012 à cause de coupures budgétaires provinciales mais nous avons depuis repris car nous pensons qu’il s’agit de services nécessaires pour l’intégration professionnelle des nouveaux arrivants. Ce sont des ateliers d’une semaine dispensés en anglais qui ne coûtent que 100 $, ce qui représente un tarif facilement accessible.
Par ailleurs, nous mettons aussi à disposition les services d’une conseillère à l’emploi qui est présente à Burnaby et à notre bureau de Vancouver.

L.S. : Au point de vue financier, quelle est la situation ?

Y.L. : Nous avons un budget stable de l’ordre de 2 700 000 $. Nous avons même réussi à augmenter récemment nos activités génératrices de revenus. Pour le reste, nous fonctionnons grâce à des subventions provinciales et fédérales et grâce à l’apport de nos partenariats passés avec une soixantaine d’entreprises.

L.S. : Quels sont les objectifs pour les mois à venir ?

Y.L. : Nous souhaitons continuer à augmenter nos inscriptions en études collégiales et en formation continue et proposer encore davantage de contenus. Un nouveau programme dans le domaine de la santé devrait d’ailleurs voir le jour d’ici quelques mois. Nous souhaitons aussi attirer des étudiants en provenance de l’étranger.

Collège Éducacentre
Adresse : 896 W 8th Ave, Vancouver
(604) 708-5100

Pour plus d’informations :www.educacentre.com