« Una Vida » ou le mystérieux pouvoir de la musique

Photo de VIFF

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Avec délicatesse et espoir, le réalisateur Richie Adams aborde dans le film Una Vida: A Fable of Music and The Mind, sélectionné au Vancouver International Film Festival (VIFF), un sujet de société lourd ̶ la maladie d’Alzheimer – sous le prisme du pouvoir de la musique.

C’est un mal qui frappe sans crier gare et qui rend les personnes qui en souffrent peu à peu étrangères à leur propre vie. Una Vida est l’une d’entre elles. Chanteuse de jazz, sa mémoire s’efface un peu plus chaque jour sauf lorsqu’elle chante accompagnée de son guitariste, Stompleg. Dans les rues de La Nouvelle-Orléans, leur chemin croise celui du Dr. Alvaro Cruz, chercheur en neuroscience, spécialiste d’Alzheimer, ayant lui-même perdu sa mère de cette terrible maladie. Inspiré par le livre Una Vida: A Fable of Music and The Mind du Dr Nicolas Bazan et adapté à l’écran par le réalisateur Richie Adams, le film est avant tout une ode à la vie, à ses personnages et à la ville de La Nouvelle-Orléans. « Pour moi, le film parle d’êtres humains qui aident d’autres êtres humains en détresse, explique Richie Adams. Au centre de ce contexte particulier, il y a la maladie d’Alzheimer. Le pouvoir de cette histoire repose sur ces relations, en dépit du statut socio-économique et racial de chacun : des gens qui autrement n’auraient pas dû se rencontrer, sont dans ce cas précis reliés les uns aux autres. »

Les sons et les parfums de La Nouvelle-Orléans

Car produire un film sur une maladie qui revêt toujours de nombreuses zones d’ombres et pour laquelle il n’existe pas de traitement fiable à 100 %, n’est pas simple. Comment faire alors pour ne pas effrayer le spectateur ? En ancrant les personnages dans un lieu aussi haut en couleur et vivant que la Louisiane. « Je souhaitais créer un film qui puisse avant tout plaire aux spectateurs, le public qui fréquente les salles de cinéma, une œuvre à laquelle ils puissent s’identifier, insiste Richie Adams… Je voulais donc que tous ceux qui ne sont pas originaires de Louisiane puissent se faire une idée de la vraie vie à La Nouvelle-Orléans », loin des clichés de certaines grosses productions hollywoodiennes. Cet ancrage dans une ville est d’ailleurs l’une des raisons de la sélection de Una Vida au VIFF. « Quand nous avons visionné le film, nous avons constaté son profond attachement à un lieu, en l’occurrence à La Nouvelle-Orléans, souligne Alan Franey, directeur de la programmation du festival. L’histoire est puissante et possède une approche originale de la musique à La Nouvelle-Orléans. Il éveille l’intérêt sur la maladie d’Alzheimer et sur les soins apportés aux patients. »

Un souffle de vie

La musique, liée si étroitement à l’histoire de cette partie du sud des États-Unis, tisse le lien entre les personnages du film et le spectateur. Elle apaise ou redonne le sourire. Elle injecte un nouveau souffle de vie à des personnages en souffrance. « Je ne connaissais pas ce mystérieux pouvoir qu’a la musique sur les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, poursuit Richie Adams. Elle leur permet vraiment de réagir et de se retrouver, ce qui autrement ne serait pas forcément possible. »

 Les souvenirs s’effacent pour Una Vida sauf lorsqu’elle chante. | Photo de VIFF


Les souvenirs s’effacent pour Una Vida sauf lorsqu’elle chante. | Photo de VIFF

Una Vida: A Fable of Music and The Mind
Projections le 30 septembre à 14h45 au cinéma International Village,
le 3 octobre à 19h au Vancity Theatre
et le 6 octobre à 14h30 au Vancity Theatre