La Chambre de commerce francophone de Vancouver renaît de ses cendres

IMG_1709C’est le 16 octobre prochain que se tiendra la deuxième édition du Gala de la Palme Bleue. Organisé par la Chambre de commerce francophone de Vancouver en partenariat avec la Fédération des francophones de la Colombie Britannique (FFCB), l’évènement devrait réunir environ 90 entrepreneurs et acteurs économiques. Créé en 2013 pour souligner l’activité des entreprises francophones et leurs succès, le rendez-vous commence à se faire un nom et illustre le nouveau départ insufflé par la Chambre de commerce depuis sa restructuration entamée en 2012. Présidente de l’organisme depuis presque un an, Séverine Arnaud n’est pas étrangère à cette nouvelle dynamique. Également chef d’entreprise, la Parisienne d’origine, arrivée du Québec il y a deux ans, a décidé de nous en dire un peu plus sur son parcours et sur cet élan qui anime actuellement la Chambre de commerce francophone de Vancouver.

La Source : Que faisiez-vous avant d’occuper ce poste de présidente ? 

Séverine Arnaud : J’ai une longue expérience en marketing et en développement économique. Entre 2002 et 2012, je travaillais dans ce secteur à Montréal où j’ai notamment occupé le poste de responsable en marketing de la société Essilor. Pour des raisons personnelles, j’ai ensuite décidé de déménager à Vancouver il y a deux ans. J’y ai depuis créé AltaVista, une entreprise de conseil en développement des affaires. À mon arrivée à Vancouver, je me suis rapidement rapprochée de la francophonie locale pour mettre à profit mes compétences. J’ai ainsi rejoint la Chambre de commerce en tant que bénévole à l’automne 2012 avant d’intégrer le conseil d’administration l’année suivante. Je suis devenue présidente en décembre dernier lorsque mon prédécesseur Térence Doucet a décidé de ne pas renouveler son mandat.


L
S : Pourquoi votre prédécesseur n’est-il pas resté ? 

SA : Il s’agit d’un choix stratégique. La Chambre de commerce est un organisme à but non lucratif dont les membres du conseil sont bénévoles. Il a choisi de se concentrer sur sa propre entreprise pour en assurer le développement. Je crois qu’il avait aussi confiance en l’équipe en place et dans le travail effectué tout au long de l’année 2013.

LS : C’est-à-dire ? 

SA : La Chambre de commerce existe depuis plus de trente ans, et, comme n’importe quel organisme, elle traverse des hauts et des bas. Fin 2012, la Chambre s’est demandé si elle avait encore une raison d’être. Suite aux enquêtes favorables effectuées auprès des acteurs économiques, il a été décidé de mettre en place un plan de développement stratégique sur cinq ans en partenariat avec la FFCB. Nous avons ainsi pu clarifier notre mandat, nos missions et nos objectifs.


L
S : Alors que vous êtes déjà chef d’entreprise, pourquoi avez-vous décidé d’accepter le poste de présidente de la Chambre ?

SA : J’ai proposé mon aide car j’ai considéré qu’il y avait un besoin et que mes compétences en marketing et en communication pouvaient aider. En tant que bénévole, il est essentiel d’aménager son temps de façon efficace par rapport à mes autres activités mais je peux aussi déléguer et m’appuyer sur notre équipe et nos bénévoles.

LS : Est-ce-que la composition de votre conseil d’administration reflète la diversité culturelle de la francophonie locale ? 

SA : Oui puisque nous comptons aussi bien des femmes que des hommes d’origines différentes. La francophonie est très diverse. Il est donc important d’avoir un conseil d’administration et des membres qui soient représentatifs de cette diversité par rapport à notre mandat d’affaires. Le défi est de pouvoir trouver ces personnes. Bien souvent, il arrive que des francophones ou francophiles n’aient jamais entendu parler de notre structure. La visibilité n’est pas encore suffisante mais s’est considérablement accrue au cours des derniers mois.


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S : Quels services propose la Chambre de commerce ?

SA : Notre mission principale est de regrouper des entrepreneurs d’expression française et d’être une plateforme de réseautage pour nos membres. Nous organisons des 6 à 8 réguliers dédiés au réseautage et à des thématiques économiques en présence d’un conférencier. Nous avons aussi recommencé à organiser des petits déjeuners.


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S : A priori, certaines personnes ont regretté que le petit déjeuner organisé le 25 juin en présence du consul de France se soit déroulé en anglais. Qu’en pensez-vous ?

SA : Je n’ai pas eu ces échos-là. 90 à 95% des participants se sont déclarés satisfaits du format. Nous avions décidé d’un format bilingue car la thématique portait sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe. L’un de nos objectifs est aussi de présenter les marchés francophones à l’ensemble de la population. Cela nécessite parfois l’emploi de l’anglais. Ceci dit, nous essayons de conserver la majorité de nos évènements en français.


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S : Combien de membres avez-vous désormais ? 

SA : Nous avions une petite cinquantaine de membres l’an dernier. D’ici six mois, ce chiffre devrait doubler. Cela regroupe des entrepreneurs et des gens d’affaires francophones et francophiles.


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S : Quelles sont vos ambitions pour la Chambre de commerce francophone ?

SA : Nous savons qu’au moins un millier d’entrepreneurs francophones et francophiles sont présents dans le Grand Vancouver. Nous souhaitons donc les attirer afin de devenir une plateforme de réseautage incontournable pour eux.


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S : Est-ce un besoin auquel répond le Gala de la Palme Bleue qui se tiendra prochainement ?

SA : Oui, il s’agit avec cet événement de présenter un rendez-vous annuel qui permette à nos membres et aux invités de se réunir et de partager. Nous pouvons compter aussi sur la participation de Pierre Cléroux, vice-président, recherchiste et économiste de la Banque de développement du Canada, qui fera une présentation sur les tendances de consommation qui changent la donne actuellement.

 

Dîner Gala de la Palme Bleue

Jeudi 16 octobre de 18 h30 à 22h

University Golf Club, 5185 University Blvd, Vancouver
604-601-2124
administration@ccfvancouver.com