Céline Sauvage : « La cause des femmes n’est pas acquise »

Céline Sauvage est la présidente du Réseau-Femmes de la Colombie-Britannique depuis quatre ans.

Céline Sauvage est la présidente du Réseau-Femmes de la Colombie-Britannique depuis quatre ans. | Photo: Stephanie Lamy Photography

La rubrique Espace francophone s‘intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine nous nous intéressons à Céline Sauvage, présidente de Réseau-Femmes Colombie-Britannique.

Originaire du Québec, Céline Sauvage a posé ses valises à Vancouver en 1996.

La même année, elle frappe à la porte des locaux de Réseau-Femmes Colombie-Britannique. « Je ne connaissais personne et c’était pour moi un moyen de me connecter avec la communauté francophone, mais aussi avec les autres femmes », raconte celle qui n’a jamais quitté l’organisme qu’elle préside depuis 4 ans.

En près de vingt ans passés au contact des femmes francophones de la province, elle a vu cette communauté au sein de la communauté s’agrandir et évoluer.
« Au départ les femmes que l’on croisait au réseau étaient majoritairement des Canadiennes, du Québec principalement, mais aujourd’hui cette population a changé et est à l’image de la population francophone actuelle, nous voyons davantage de femmes européennes et africaines », observe Céline Sauvage. Ce sont ces femmes qu’elle a souhaité fédérer au fil des ans à travers des ateliers et des activités ciblés que propose l’association.

En tant que présidente, elle s’est donné comme objectif personnel de rejoindre les jeunes femmes de la communauté.
« Ça a marché, aujourd’hui nous voyons beaucoup de jeunes mères qui participent à nos activités, se félicite Céline. C’est très important qu’elles comprennent que leur cause n’est pas gagnée, rien n’est acquis ». Parmi les défis auxquels ont encore à faire face les femmes francophones de Colombie-Britannique, Céline Sauvage évoque les difficultés à trouver des garderies francophones ou la transmission de la langue. « Les femmes sont au cœur de la communauté francophone, c’est par elles que passe le langage », souligne la présidente qui insiste sur le fait que la question de l’accès aux ressources en français est un combat quotidien.

Au mois de juin, Céline quittera ses fonctions de présidente de la section provinciale du réseau, mais est déjà fière des accomplissements réalisés.
« L’association s’est modernisée, nous avons rajeuni notre public, nous sommes davantage engagées sur les réseaux sociaux, indique-t-elle. Elle reconnaît que dans le même temps les inégalités sont toujours présentes. L’égalité dans les salaires n’est toujours pas une réalité, et les femmes sont encore sous-représentées notamment dans le monde de l’entreprise, constate Céline. C’est d’ailleurs pour cela que nous encourageons les femmes à commencer à siéger à des conseils scolaires ou à des conseils d’administration d’organisme. »

Pour Céline Sauvage, Réseau-Femmes existe avant tout pour permettre aux femmes de trouver leur place, celle qu’elles veulent et non celle que la société voudrait qu’elles prennent.