Décès de Claire-Marie Jadot : la communauté perd une ambassadrice

Claire-Marie Jadot, une femme britanno-colombienne d’influence. | Photo DR

Claire-Marie Jadot, une femme britanno-colombienne d’influence. | Photo DR

La rubrique Espace francophone s‘intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine nous nous intéressons à Claire-Marie Jadot qui est décédée le 21 janvier dernier. Britanno-colombienne francophone de longue date, elle était un pilier de la communauté qui, aujourd’hui, a perdu une de ses ambassadrices.

« Rarement une femme, qui plus est francophone, aura compté autant en Colombie-Britannique ». L’hommage vient d’Alain Blancard qui a entretenu avec Claire-Marie Jadot une amitié pendant plus de trente ans. Près d’un mois après son décès survenu le 21 janvier, celle-ci laisse un grand vide parmi ceux qui l’ont connue.

« C’était une femme pleine de compassion, dévouée aux autres et qui avait avant tout le souci d’aider les autres », se souvient son époux, Bob Charlton avec qui elle était mariée depuis 1991.

Diplômée d’une grande école de commerce en France, Claire-Marie Jadot a immigré au Canada en 1966. Elle rejoint alors la compagnie de bois et dérivés MacMillan Bloedel Ltd, dont le siège social était à Vancouver. Elle y restera 27 ans. Outre ses occupations professionnelles, Claire-Marie Jadot a cumulé de nombreuses responsabilités au sein de différents organismes.

En tant que membre élue de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), elle a participé régulièrement aux travaux de l’AFE à Paris et aux réunions consulaires, notamment à la Commission des Bourses scolaires. Elle a également, en Colombie-Britannique, présidé le Conseil Arbitral du Grand- Vancouver pour l’assurance-emploi et a été membre de la Commission des finances et des affaires économiques ainsi que de la Commission temporaire des anciens combattants.

« C’était l’une des premières femmes à accéder à de hautes fonctions dans une compagnie comme MacMillan et elle avait un carnet d’adresses spectaculaire qui dépassait largement les frontières de la province, se rappelle Alain Blancard. Pourtant elle n’était pas le genre à aimer les mondanités. Au contraire, elle était avant tout très humble et accomplissait énormément de choses de façon anonyme. Elle était par exemple très préoccupée par les difficultés des nouveaux arrivants francophones de la province et faisait tout pour faciliter leur intégration ».

Selon Alain Blancard, Claire-Marie Jadot avait à coeur des valeurs issues de sa propre éducation française et qu’elle souhaitait transmettre dans son pays d’adoption. « C’était une personne très accessible malgré son rang professionnel important et qui avait un sens de l’humour très caustique mais jamais blessant, » fait valoir son ami de longue date.

Son amour des gens n’avait d’égal que sa passion pour la gastronomie, le bon vin et en particulier le champagne qu’elle partageait avec son mari.

Pour tous ceux qui l’ont connue, Claire-Marie Jadot restera cette femme de tempérament, portée sur les autres, dotée d’un humour redoutable et d’une grande générosité, dont la disparition laisse aujourd’hui un grand vide.