La recette miracle… pour élargir ma palette gustative

Photo by Roland Tanglao

Photo by Roland Tanglao

Après avoir posé mes valises en terres inconnues, l’aspect de ma culture qui me manque le plus reste et demeure la cuisine française. Soudain je me mets à rêver des recettes de ma grand-mère, des Saint-Marcellin de la ferme de mon cousin, des étals de marchés de mon quartier, des tartelettes au citron de ma boulangerie préférée… Une ribambelle de saveurs et de souvenirs me suit au gré de mes voyages.

Je suis arrivée à Vancouver il y a un an et demi avec quelques michokos en poche – des bonbons ronds au caramel mou enrobés de chocolat noir. J’avais du pain sur la planche, il allait me falloir de l’énergie pour découvrir une nouvelle ville. J’ai arpenté les quartiers et laissé mes yeux errer sur des paysages côtiers et escarpés avant de m’attabler à la découverte des mets canadiens : poutine, cocktail caesar, saucisses au sirop d’érable, hamburgers à la viande de bison, muffins et sa multitude de bleuets… En deux coups de cuiller à pot, je suis restée sur ma faim avec l’impression d’en avoir fait le tour. Mais ce n’est pas mon genre de voyager à l’étranger pour cuisiner et manger français, autant rester chez soi. Et c’est avec le temps que je me suis rendue à l’évidence : il y avait à Vancouver autant de restaurants japonais que de boulangeries en France, le top 5 du Lonely Planet de la ville contenait un restaurant indien, mes nouveaux amis dînaient dans des restaurants albanais, népalais, thaïlandais… Etait-ce cela la recette miracle : utiliser la multiculturalité de la ville pour élargir ma palette gustative ? Je me suis alors lancée à la découverte des restaurants exotiques de Vancouver. J’ai doucement plongé à ma façon dans la pluralité culturelle de la ville et je n’ai pas été déçue. Un an et demi plus tard, j’ai un beau carnet d’adresses et des souvenirs délicieux. L’est de la ville reste et demeure mon principal terrain de jeu. Laissez-moi vous faire part de mes expériences et vous dévoiler sept de mes restaurants préférés.

Si vous êtes d’humeur à manger épicé, je vous conseille Los Cuervos ou The Lion’s Den. Los Cuervos vous propose de succulents tacos avec des sauces faites maison qui vous montent au nez. The Lion’s Den est un restaurant qui fusionne les cuisines japonaise et caribéenne, le propriétaire vous servira des plats originaux et des histoires à la pelle. A vous de couper la poire en deux ! Sushiyama ne paie pas de mine, l’ambiance y est familiale et décontractée mais les sushis fondent dans la bouche, et ne manquez pas d’essayer le Caterpillar roll. Si vous préférez les fruits de mer, le Sandbar sera ma suggestion. Leurs moules à la sauce provençale sont divines et la vue sur la baie est imprenable. Pour les amateurs de sucreries, le Marché est un petit café à l’ambiance européenne. On y passerait bien son après-midi à dévorer un bon roman tout en dégustant une crêpe au Nutella. Pour une crêpe salée filez à House of Dosas, restaurant indien divin proposant des crêpes de 50 centimètres de diamètre fourrées de mets exquis dont ses fameux agneau tikka, bœuf masala, poulet au beurre. Et pour les étals des marchés, vous pouvez toujours vous rendre aux fameux farmers’ markets.

La multiculturalité des restaurants de Vancouver m’a fait découvrir de nombreuses cuisines mais je n’oublie tout de même pas de me concocter de bons petits plats à la maison de temps en temps !