Des petits riens !

Je vous propose, en cette rentrée de La Source, de faire un tour d’horizon de quelques petits riens qui ont attiré mon attention cet été.

Il y a un an, le CP qui reprenait, sans délicatesse, ses droits sur les rails du corridor Arbutus, long de 11 kilomètres, de False Creek jusqu’au fleuve Fraser. C’est là qu’au fil des ans plusieurs jardiniers vancouvérois en herbe avaient profité des espaces des deux côtés des rails pour y installer des petits jardins. Douze mois plus tard, il n’y a toujours pas d’entente entre le CP et la mairie de Vancouver mais certains des jardins (sauvages, puisque non autorisés) ont malgré tout été détruits.

Vous avez remarqué le prix du litre d’essence ? Le baril est à son plus bas depuis plus de 6 ans, en baisse de 60%, passant de 104$ en août 2014 à près de 40$ ce mois-ci. Le prix du litre est-il en baisse de 60% ? Bien sûr que non. En fait CTV rapportait dans ses nouvelles télévisées du 13 août une augmentation de 17 cents le litre à Regina et de 11 cents à Edmonton ! La raison ? Facile ! Il y a tellement de pétrole de disponible à cause du faible prix du baril de brut, que les raffineries tournent en surrégime causant ainsi de sérieux problèmes d’entretien et des pannes majeures, ce qui restreint leur capacité de production. Ainsi, pour réduire l’usure sur leurs équipements, mieux vaut ralentir la demande en augmentant les prix à la pompe! Allez y comprendre quelque chose. Oui, je sais vous avez remarqué le même phénomène à chaque été, ou à chaque veille de départ en long week-end. Pourtant les Français, eux, observent une baisse du prix du litre, variant de 5% à 12% selon qu’il s’agisse d’essence ou de gazole. Faut donc croire que les raffineries françaises sont mieux entretenues que les américaines.

L’arrivée des boîtes postales communautaires. | Photo par William Mewes

L’arrivée des boîtes postales communautaires. | Photo par William Mewes

J’ai donc décidé de rouler à vélo cet été et, comme la majorité de mes destinations estivales sont en ville, l’Ile Granville et le village Olympique via Yaletown et False Creek, Jericho Park et Spanish Banks via Point Grey Road, le Parc Stanley et Coal Harbour, et puisque j’habite le West End, c’est le moyen de transport idéal et c’est excellent pour la forme. C’est ce qui m’a permis de constater qu’il y a autant de cyclistes dangereux au guidon que d’automobilistes dangereux au volant et souvent pour les mêmes raisons : ne signalent pas quand ils veulent tourner ou changer de voie, roulent avec le téléphone collé à l’oreille, doublent quand c’est interdit, ne font pas d’arrêt aux intersections avec signalisation, etc. ! Je dois dire que la majorité des automobilistes sont très conciliants envers les cyclistes. J’ai donc pu développer à titre d’automobiliste et de cycliste un bien meilleur sens du partage de la voie publique avec les cyclistes, que j’avais avant de monter en selle. Comme le dit le vieux dicton : « Mets-toi à ma place. »

Il me faut bien aussi glisser quelques mots sur la valse des présidents et directeurs généraux, qui va bon train à Translink et à UBC. D’abord Translink qui, sous la gouverne du nouveau ministre responsable de l’organisme Peter Fassbinder, lequel en attendant la révision des termes de sa gouvernance de l’organisme, a mis un terme à la recherche d’un nouveau DG. Ce sera le quatrième en deux ans.

UBC est aussi à la recherche de son quatrième président en deux ans suite au départ précipité d’Arvind Gupta. Dieu qu’il est difficile de trouver du bon personnel !

Enfin, il y a quelques jours Postes Canada commençait la livraison du courrier dans ses boîtes postales communautaires. Seuls les résidents d’immeubles continueront de le recevoir chez eux. Vraiment ? A trois occasions cet été, alors que j’attends la livraison soit d’un envoi recommandé, soit de colis postaux, je trouve dans ma boîte aux lettres un avis m’indiquant la tentative de livraison ratée de l’envoi en question. Sauf que mon téléphone intelligent ne m’indique aucun appel raté en provenance de la porte de mon immeuble…donc pas de tentative, encore moins trois ! Une brève conversation avec le service des plaintes de Postes Canada m’apprend que je devrais toujours faire indiquer le numéro d’interphone de mon unité de logement, pour que le postier puisse s’en servir sans devoir le chercher sur la liste électronique où il figure à la porte d’entrée. J’aurais ainsi une plus grande chance qu’on tente de me livrer ce qui en principe m’est destiné.

Je savais qu’il fallait que mon adresse soit complète et clairement indiquée… mais qui savait qu’il fallait s’assurer que votre expéditeur y inscrive aussi le numéro d’interphone ?

Ah ! On n’a plus le service qu’on avait !!!

Bonne rentrée.