Chassé-croisé de mots sur la rue Homer

Le festival Word Vancouver aura lieu le 27 septembre à Vancouver.

Le festival Word Vancouver aura lieu le 27 septembre à Vancouver.

Le ballet peut commencer : ce dimanche 27 septembre, c’est un pas de deux entre lecteurs et auteurs que propose le festival Word Vancouver, sous prétexte de Fête de la culture.

La Source a défriché le programme – en anglais seulement – et vous livre quelques-unes de ses bonnes feuilles, parmi les quelque 20 ateliers, 150 auteurs et 100 lectures proposés. Une journée de chassé-croisé sur la rue Homer, au centre-ville de Vancouver.

Onze heures (en toutes lettres)

Une fois n’est pas coutume, on débute par les racines, en suivant Catherine Owen, de Burnaby, dans son exploration du « phénomène » de l’écriture. Qu’est-ce qui pousse tant de gens à écrire, à travailler la matière des mots, que ce soit par métier ou envie (ou les deux) ? Que se passe-t-il avant et après le geste d’écriture? Avec The Other 23 & a Half Hours: Or Everything You Wanted to Know that your MFA Didn’t Teach You, la poétesse et essayiste, déjà récompensée pour Frenzy, nous entraîne dans le parc « plumitif » de Vancouver, à la rencontre d’écrivains, auteurs, rédacteurs et traducteurs de tout acabit. Rien de tel pour commencer la journée et constater que l’écriture a encore du poil de la bête !

Douze heures quarante-cinq

Et hop ! Tous dans le bus ! On monte à bord du Poetry in Transit Bus et on se laisse bercer de « liquidités ». Ne vous attendez pas à une pluie de billets, mais plutôt à une série de poèmes de la Vancouvéroise Daphne Marlatt sur les transformations de la ville de verre, dans le dur comme dans l’imaginaire. Cette nouvelle livraison de poèmes de Marlatt s’inscrit dans la continuité de Vancouver Poems, recueil paru en 1972. Une valeur sûre, assume-t-on, puisque la dame a été décorée de l’Ordre du Canada en 2006.

Quinze heures trente

Et si la pluie, souvent perçue comme un sommet de monotonie, recelait des réserves de vie ? C’est un peu la question que pose la Vancouvéroise Carellin Brooks dans One Hundred Days of Rain. Des suites d’une rupture amoureuse, la narratrice se réveille chaque matin le coeur au gris, se questionnant sur sa vie et cherchant à la reprendre en main. Bus, loyer, dodo : la pluie devient une amie-ennemie du quotidien. Et toujours l’existence se fraie un chemin, non plus entre, mais avec les gouttes. Précipitations ou pas, Carellin Brooks lira donc des passages de son lumineux
« hymne à la pluie ».

Seize heures quarante

Il se dit qu’une image vaut mille mots, mais les mots peuvent aussi s’écrire en images. Pour terminer cette balade « homérique », on saute en 1944, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans l’univers graphique du Vancouvérois Michael Kluckner (par ailleurs président de la Vancouver Historical Society). Ô scandale, à cette époque et à l’intérieur des terres : un jeune fermier s’éprend de Toshiko, une adolescente nippo-canadienne, pour le plus grand malheur de son père raciste. Tous deux mettent les voiles pour Vancouver, où une nouvelle aventure commence.

En marge de ce chassé-croisé non exhaustif, et puisque souvent le bonheur de lecture se passe de manuel, il est fortement conseillé d’aller rencontrer les mots et ceux qui en font (toute) une histoire. Ce dimanche, point de repos pour le lecteur !

Word Vancouver

Le dimanche 27 septembre sur la rue Homer

www.wordvancouver.ca