Les artistes locaux prêtent leurs voix à la cause des anciens enfants soldats

Fazineh Keita, musicien, activiste et ancien enfant soldat.

Fazineh Keita, musicien, activiste et ancien enfant soldat.


 

Dans l’optique de collecter des fonds pour financer la construction d’un centre communautaire pour les anciens enfants soldats de la guerre civile en Sierra Leone, la Fondation innocence perdue organise un concert de bienfaisance et une vente aux enchères silencieuse le samedi 10 octobre au St James Community Square.

« Échanger un revolver contre une guitare » : le nom de l’événement rappelle la force des hymnes pacifistes et la fonction de la musique comme moyen de véhiculer des valeurs non-violentes. Il ne s’agira pas le samedi 10 d’entonner Give Peace a Chance de John Lennon, mais bien de profiter d’une programmation de qualité pour passer un bon moment tout en œuvrant pour une bonne cause.

Cette cause vous sera présentée par les fondateurs d’Innocence Lost Foundation en début de soirée : Fazineh Keita, musicien et activiste originaire de Sierra Leone, lui-même ancien enfant soldat et Ava Vanderstarren, Miss British Columbia 2013. Leur premier projet consiste à construire un centre d’accueil pour les anciens enfants soldats à Kabala, en Sierra Leone, afin d’établir une clinique, apporter de la nourriture et des soins, mais aussi en vue de mettre en place des programmes éducatifs, artistiques et sportifs au sein de la communauté.

De la soul à l’électro-pop, en passant par du reggae et du Rhythm & Blues

C’est sur un rythme groove et blues que la soirée musicale débutera, avec la prestation de Jane Mortifee, accompagnée de ses deux musiciens Bill Sample et David Sinclair. La chanteuse vancouvéroise a eu l’occasion, au cours de ses quarante années de carrière, d’interpréter des titres aux côtés de David Foster, Tom Jones, Paul Anka, John Denver ou encore Ray Charles. Proposée à trois Jessie Awards, un Actra Award, et un Westcoast Award, Jane met aujourd’hui son talent au service de nombreuses organisations de bienfaisance. Elle est particulièrement intéressée par l’Afrique, qui constitue la toile de fond de son premier roman en cours d’écriture.

Il s’agira ensuite de découvrir les sonorités reggae et dancehall de Fazineh Keita, dont les chansons entraînantes sont devenues des hits nationaux en Sierra Leone. Pappy Dem, son album réalisé en 2005, a contribué à attirer l’attention de la population sur la corruption ayant lieu dans son pays et a conduit à l’élection d’un nouveau gouvernement en 2007. Diplômé de l’École de cinéma de Vancouver en 2011, l’artiste souhaite, par le récit de sa propre histoire, prévenir l’utilisation des enfants dans les conflits internationaux. C’est grâce à différents appuis que Fazineh transmet son témoignage. Tandis qu’un autre album est attendu prochainement, il écrit et produit parallèlement un long métrage et des scénarios de documentaires.

Les adeptes de la scène locale n’ont pas pu passer à côté de la voix envoûtante de Kefalenia, qui nous fera partager son fameux single Looking for love, largement diffusé depuis 2013 sur les stations de radio du Royaume-Uni, des États-Unis et des Caraïbes. L’ancienne soliste de la Marcus Mosely Chorale nous emportera avec ses airs mélancoliques influencés par le R&B, la soul, le gospel, le blues et le reggae.

Pour finir la soirée en dansant, les cinq musiciens du groupe The Spheres nous feront découvrir leur pop électronique. Max Szentveri, Mikey Pascuzzi, Matt Harvey, Siobhan Sagessa et Nathan Stafford électrisent leur public autour d’une atmosphère sombre et des paroles méditatives savamment alliées à des rythmes dansants. Max, le chanteur, nous fait part de sa vision de l’événement : « Ce sera une atmosphère détendue et décontractée, mais comme nos musiques sont entraînantes, j’espère que les gens se lèveront et danseront ». L’énergie contagieuse de leurs prestations et leurs cadences résolument contemporaines devraient séduire.

L’événement promet donc une musique éclectique, une atmosphère chaleureuse et des ondes positives en ce début d’automne. De quoi contribuer, à la mesure de chacun, à ce que les 300 000 enfants utilisés aujourd’hui dans des conflits puissent un jour avoir une guitare plutôt qu’un fusil entre les mains.
Les portes du St James Community Square ouvriront à 19h et les billets sont en vente dès maintenant.

Billets : 30 $
Contact : 604-799-4604

innocencelostfoundation@gmail.com

Pour plus de renseignements : https://www.facebook.com/events/990699470948994/