Des photos pour changer la vue

Foulard Rochers d’Ucluelet par Kemp Edwards. | Photo par Kemp Edwards

Foulard Rochers d’Ucluelet par Kemp Edwards. | Photo par Kemp Edwards

À quelques enjambées de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris, les contributions des États synthétisant leurs “intentions” esquissent déjà une autre vision du monde. Dans les coulisses et aux yeux de l’opinion, comme souvent, les images pèsent lourd : « il faut le voir pour y croire ». Et si, dans cette conversation pour sauver la planète, la photographie avait son mot à dire ?

C’est l’un des objets de l’événement philantropique In Focus Vancouver, dont la première a lieu ce jeudi 26 novembre à l’Imperial. Les « points de vue » de photographes britanno-
colombiens, dont Dee Lippingwell, Chris Collacott, Clare Hodgetts et Owen Perry, y seront exposés et proposés à la vente pour de bonnes causes. Sur le mur, des photos de la côte ouest prises sur le vif, des photos de scène, mais aussi et surtout des paysages. Une façon de mettre en lumière notre écosystème, de renforcer notre lien avec l’alentour.

Les Rochers d’Ucluelet de Kemp Edwards. | Photo par Kemp Edwards

Les Rochers d’Ucluelet de Kemp Edwards. | Photo par Kemp Edwards

« De plus en plus, les gens regardent le monde naturel, célèbrent sa beauté et partagent leurs expériences par le biais de la photographie. Tout le monde a une caméra dans sa poche et nous sommes nombreux à poster des photos de nous à l’extérieur, dans la nature, sur les réseaux sociaux, explique Kemp Edwards,
président-directeur général de la société Ethical Profiling et exposant. Notre capacité à capter les merveilles qui nous entourent s’est considérablement améliorée avec le partage d’images photographiques. On peut certes avancer que les lentilles spéciales, les filtres et le travail d’édition des photos altèrent notre perception réelle du monde, mais le médium photographique crée d’abord de la proximité, en rendant la planète accessible à tous.»

Dans cette optique, les photos sont « la matière » première qui permet d’engager la conversation. Pour Kemp Edwards, les images « cimentent la communauté d’une façon qui échappe souvent aux mots «. De façon plus terre-à-terre, elles permettent aussi de faire le lien avec les produits vendus sur place. Car outre ce premier événement du 26 novembre, l’entreprise In Focus Vancouver se spécialise depuis plusieurs années dans la conception, la production et la distribution de produits « novateurs, équitables et écoresponsables ».

Processus illustré : une photo des rochers d’Ucluelet signée Kemp Edwards est transformée en imprimé foulard. Le foulard, quant à lui, est produit à 100 % en plastique recyclé, sauvant trois bouteilles de la benne à ordures. Chacun des 65 foulards ainsi produits est vendu 74 $ dans le cadre de l’événement In Focus Vancouver. Pour chaque foulard trouvant preneur, 50 % des profits sont reversés à un organisme de bienfaisance local. On parle entre autres de la Fondation Surfrider Vancouver, de la Fondation Take a Hike, de Directions Youth Services ou de Pacific Wild.

Si les photos ont le pouvoir de changer notre vision du monde, elles ont donc aussi un potentiel de recyclage certain. Allez-y pour voir, ce jeudi 26 novembre dès 19h à l’Imperial. Outre clichés et produits dérivés, la soirée sera ponctuée de prestations musicales. Qui verra vivra avec vin, bière et canapés. Les billets sont en vente à 50 $ sur Eventbrite : www.eventbrite.ca/e/in-focus-2015-tickets-18671696547

Sur le site de la COP21, 10 photos pour voir que le monde change :

http://www.cop21.gouv.fr/comprendre/10-photos-pour-voir-que-le-monde-change/