Eh bien, dansez maintenant

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Troupe de danse en compétition. | Photo de Festival de danse de Surrey

C’est une histoire qui a débuté il y a bien longtemps, il y a tout juste cinquante ans. Et depuis lors, ce festival a connu aventures, rebondissements et passage des années sans pour autant disparaitre. Ce printemps, à nouveau, vous pouvez le voir se réanimer : le festival de danse de Surrey.

Du 29 mars au 28 avril, pendant un mois, des amateurs exécuteront tous types de danses devant un jury attentif, qui distinguera les meilleurs par la remise de prix, de récompenses et de bourses conséquentes.

Un demi-siècle de festival

Nous sommes en 1966. Sept femmes énergiques de Surrey, mamans d’enfants animés par la danse, souhaitent davantage pour leur marmaille. Elles voudraient les porter le plus loin possible, leur permettre de danser aussi longtemps qu’il leur plairait et offrir à tous ce plaisir qu’elles avaient jusqu’alors partagé en famille. Elles décident donc de créer le premier festival de danse de Surrey. L’aventure est alors lancée !

Mais dès le départ, il ne s’agit pas d’un spectacle donné dans le salon familial. Ces sept femmes réussissent, dès la première édition, à réunir pas moins de 450 danseurs amateurs. Dans les premières années, ces artistes émérites de tous âges dansent dans des lieux improvisés : églises et bibliothèques servent alors de salles de spectacle. Et peu à peu, le festival prend de l’ampleur.

Aujourd’hui, Doreene Rowe, l’une des sept mamans à l’origine du projet, est toujours active au sein de l’association qui compte de nombreux volontaires. Devenu au cours du temps l’un des plus grands festivals de danse amateur d’Amérique du Nord, ce festival se tient encore cette année au Centre des arts de Surrey, bâtiment construit par la Ville il y a trente-et-un ans.

Une danse hétérogène, ouverte à tous

Cette année, comme l’an dernier, pas moins de 10 500 participants, danseurs amateurs sont attendus au Centre des arts de Surrey. En cinquante ans d’existence, le festival a multiplié par vingt-cinq sa fréquentation. Il prend une telle ampleur car il donne à chacun l’occasion de participer et de présenter l’aboutissement de son travail. Carol, bénévole depuis de longues années, précise « ici tout le monde peut venir, le prix de participation est moindre. Il faut que chaque enfant, quel que soit son niveau social d’origine, puisse participer ». Ce ne sont pas moins de 450 récompenses que Carol attend impatiemment d’offrir aux participants : « Ces enfants, c’est notre futur, la danse leur permet d’acquérir une certaine confiance en eux, ils nous donnent tant ». De nombreux types de danse sont représentés : danse classique, danse moderne et contemporaine, claquettes, hip hop et danses de rue, acrodanse. Chaque catégorie est récompensée, ainsi que chaque tranche d’âge par catégorie. Pour clore ce festival, le Centre des arts de Surrey accueillera le 14 mai prochain « le défi des groupes de danse sans frontières », soit les ensembles distingués par le jury de professionnels pour leur performance ou d’autres qui se sont précédemment illustrés au cours d’autres festivals de danse.

La danse comme école de vie

Comme le souligne Rudolf Van Laban, chorégraphe et théoricien autrichien de la fin du 19e siècle, « la danse joue un rôle capital dans les relations humaines, elle est une école du comportement social, de l’harmonie du groupe ». En effet, dans ce même objectif d’allier le sens de la communauté et de l’unité humaine, il est proposé aux élèves de présenter une œuvre collective ou un solo. Le plus souvent, c’est l’école de danse, en tant qu’identité communautaire, qui prend le parti d’inscrire les jeunes à ce festival. Cette année, 350 écoles de danse ont choisi d’inscrire leurs élèves. Comme le précise Carol : « La danse apporte autre chose, que l’école n’apporte pas ». Au-delà de l’effort physique et sportif, c’est le caractère de rencontre et de lien social que représente la danse qui est envisagé. Alors que le festival se déroule sept jours sur sept pendant un mois, y compris pendant les jours de la semaine, chaque enfant est amené au Centre des arts de Surrey par ses parents, ses grands-parents ou un membre de la communauté que forme l’école de danse à laquelle ils appartiennent. Ce festival donne la chance aux jeunes participants de se distinguer et de produire une harmonie de groupe avec leur équipe de l’école de danse, mais également de créer un moment privilégié familial ou intergénérationnel.

 

No Borders Group Dance Challenge

Samedi 14 mai à 9h, remise des prix à 19h30