Pourquoi l’université de la Colombie-Britannique attire-t-elle les étudiants étrangers ?

Le mois de septembre marque le début d’une rentrée universitaire chargée et intense, particulièrement pour l’université de la Colombie-Britannique. Récemment classée par le Shanghai Ranking Consultancy comme étant la deuxième meilleure université du Canada, elle est forte du nombre de ses étudiants étrangers. Cette année, ils sont 14 382 contre quelque 46 000 Canadiens, soit près d’un quart du total des étudiants inscrits. Pourquoi choisissent-il de venir étudier à Vancouver et plus particulièrement à UBC ?
Leurs enjeux sont-ils les mêmes que pour les étudiants venant du Canada ?

L’université de la Colombie-Britannique, communément appelée UBC, est constituée de deux campus dont le principal est situé près du centre-ville de Vancouver et le deuxième à Kelowna. La majorité des étudiants sont inscrits au campus de Vancouver, une sorte de ville miniature avec tous les aménagements à l’intérieur. Sa proximité avec une nature riche offre des conditions d’apprentissage exceptionnelles et renforce sa renommée internationale. En outre, UBC propose des cursus variés allant des sciences liées à la forêt, de la médecine en passant par les humanités.

Les nouveaux étudiants sont orientés dès la rentrée universitaire. | Photo par Curtis Jones

Les nouveaux étudiants sont orientés dès la rentrée universitaire. | Photo par Curtis Jones

Chaque année, des publications annoncent les classements des universités au niveau mondial : de façon constante, UBC fait partie des 40 meilleures universités du monde. Récemment le Shanghai Ranking Consultancy a classé UBC comme étant la deuxième meilleure université du Canada, juste derrière l’Université de Toronto.

L’université de la Colombie-Britannique est un reflet de la société du Grand Vancouver, très multiculturelle. Plus que jamais, elle est soucieuse du maintien de son assise internationale et de l’intégration des nouveaux arrivants. En effet, elle accueille des étudiants de plus de 140 cultures différentes. Si la présence prédominante des Asiatiques parmi les étudiants étrangers est remarquée, la proximité géographique d’UBC avec l’Asie joue un rôle important sans pour autant être la raison principale dans le choix universitaire par les étudiants étrangers. Sa renommée prestigieuse et sa philosophie de l’éducation en sont des marqueurs déterminants.

L’importance de l’intégration des étudiants étrangers

Un écart très important des tarifs d’inscription aux programmes est constaté pour les étudiants étrangers. Selon Spencer Gee, instructeur à UBC, les tarifs d’inscription sont parmi les plus élevés du Canada. Ainsi, le choix des matières par ces étudiants est souvent dicté par la rentabilité professionnelle finale (occasions entrepreneuriales ou hautes demandes du marché du travail). Ils ne demeurent pourtant pas en reste puisqu’en retour, l’Université leur propose un accompagnement suivi et prolongé.

Campus de Vancouver. | Photo par Julian Schüngel

Campus de Vancouver. | Photo par Julian Schüngel

Entre autres, il existe de nombreux programmes destinés à l’accueil et à l’intégration des étudiants étrangers, soit en amont du début des cours, soit pendant la période universitaire. Louis Gonick, étudiant de troisième année en relations internationales et originaire de l’Équateur, a notamment apprécié le Jump Start consistant en deux semaines d’orientation et d’adaptation avant le début des cours : « Jump Start m’a été très utile pour rencontrer des amis et m’intégrer au Canada ».

Pour autant, Louis Gonick remarque une séparation réelle entre étudiants locaux et étrangers. La majorité de ses amis sont originaires de pays étrangers. Comme mentionné précédemment, UBC est un reflet de la société de Vancouver, remarquable par sa facette multiculturelle. Cependant, la distance entre les étudiants locaux et les étudiants étrangers est constatée malgré les efforts de l’université pour encourager la mixité, notamment grâce à sa semaine de bienvenue. C’est le cas des fraternités, très présentes dans les universités nord-
américaines, qui s’avèrent peu ouvertes à l’accueil de membres non canadiens. Cela s’explique par le fait que ces derniers n’ont pas les relations sociales nécessaires pour se faire inviter dans ces groupes. En revanche, ils choisissent souvent d’intégrer à la place des associations ou des groupes à l’orientation internationale.

Cette absence de mixité est également constatée chez les instructeurs. Selon Spencer Gee, UBC est connue comme étant « les Nations-Unies de la culture de Vancouver » où les étudiants aux origines variées cohabitent ensemble, mais où subsiste la mentalité de formation et d’appartenance à des groupes distincts. La culture de groupe prime alors sur la formation d’une identité universitaire unique. Tout l’enjeu pour UBC est de gommer cette séparation évidente tout en préservant l’identité culturelle et individuelle de chacun.

Le choix de s’inscrire à l’université de la Colombie-Britannique
pour les étudiants étrangers est influencé par son classement, mais la subjectivité de ces classifications est toutefois à prendre en compte. D’un classement à un autre, le rang peut varier de façon importante. Dans tous les cas, UBC offre indéniablement une image positive aux potentiels étudiants étrangers grâce à un travail de marketing et de communications réfléchi, mais aussi par ses cursus riches et solides.