13e colloque annuel de la Fondation Pierre Elliott Trudeau à Vancouver

Image de Fondation Pierre Elliott Trudeau

Image de Fondation Pierre Elliott Trudeau

Le colloque annuel de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, 13e du genre, ouvrira ses portes les 16 et 17 novembre. Cette réunion qui va se tenir à Vancouver, envisage de « réfléchir sur l’avenir de la citoyenneté et à la notion d’appartenance communautaire ». La diversité et la qualité des orateurs attendus augurent de riches échanges, avec des « formules-chocs », ainsi que nous le promettent les organisateurs que nous avons rencontrés.

La Fondation Pierre Elliott Trudeau se définit officiellement comme étant « un organisme de bienfaisance indépendant et sans affiliation politique ». Elle se veut un hommage rendu à l’ancien premier ministre par ses amis, sa famille et les collègues. « La Fondation suscite la réflexion et l’engagement dans des thèmes répertoriés comme étant cruciaux pour les Canadiens ». Elle bénéficie de dons privés et gouvernementaux. « Douze ans après sa création, la Fondation a estimé qu’elle pouvait mettre encore plus à profit l’expertise et l’intellect des boursiers, lauréats et mentors qui travaillent sur des thèmes pour aborder des enjeux cruciaux sous un angle intergénérationnel, interdisciplinaire et intersectoriel », d`où l’initiative du prochain colloque en
Colombie-Britannique, nous rapporte-t-elle.

La rencontre devra de ce fait se focaliser sur l’un des domaines prioritaires de la Fondation. L’institution s’est résolue après un « processus de consultation de plusieurs mois auprès de sa communauté et d’intervenants de la scène publique canadienne, en 2014 et 2015 », de consacrer l’essentiel de ses ressources à des domaines jugés prioritaires. Outre le domaine intitulé « le pluralisme, la diversité et l’avenir de la citoyenneté » objet du colloque de Vancouver, la fondation fait sienne la question portant sur « la sécurité de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation », ainsi que celle traitant des « relations avec les autochtones au Canada ».

Naheed Nensi, maire de Calgary et un des conférenciers au colloque. | Photo du Gouvernement d’Alberta

Naheed Nensi, maire de Calgary et un des conférenciers au colloque. | Photo du Gouvernement d’Alberta

« Une expérience complètement différente des colloques antérieurs ! »

Bien que les organisateurs de l’évènement de Vancouver nous promettent qu’il faut nous « attendre à une expérience complètement différente des colloques antérieurs ! », nous n’avons pu nous empêcher de questionner les premiers responsables de l’organisation sur l’apport concret du colloque dans une meilleure cohésion de la société canadienne. La réponse est arrivée de madame Jennifer Petrela, directrice du contenu et de l’engagement stratégique de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. Elle nous dit « fonder l’espoir que le colloque atteigne plusieurs objectifs. » Le premier objectif est une meilleure compréhension des façons de créer une société inclusive. « Par l’entremise d’un dialogue avec le maire de Calgary, Naheed Nenshi, nous souhaitons mieux comprendre comment créer et développer des espaces urbains inclusifs », poursuit-elle. Elle dévoile que « le colloque sera l’occasion de discuter de cinq points de vue sur l’avenir de la citoyenneté ». Elle est persuadée qu’il s’agira « d’une opportunité de mieux comprendre les enjeux auxquels certains groupes sont confrontés, tels que les réfugiés, les itinérants, les personnes à mobilité réduite ou certaines personnes faisant face au racisme ».

Nous le voyons bien, le colloque sera une occasion de libérer la parole des membres de la communauté en laissant des leaders d’opinion s’exprimer, en témoignent les profils diversifiés des intervenants annoncés. Il est à augurer de riches échanges, qui donneront à « cerner les enjeux complexes de l’appartenance actuelle ». La fondation peut légitimement se le permettre, car elle a constitué un terreau fort appréciable d’experts qu’elle a su soutenir structurellement et financièrement. L’impact de plus en plus visible de la fondation auprès des membres de sa communauté n’est plus à démontrer. Elle « appuie des recherches impliquant une prise de risques » et peut fièrement s’honorer d’un bilan de plus de 350 boursiers, lauréats et mentors.

L’aspiration à une meilleure cohésion de la société canadienne

Il est évident que le Canada, à l’instar des autres nations du monde, n’est pas à l’abri de troubles pouvant mettre à mal la cohésion sociale. Des défis existent et notre histoire veut un sincère « dialogue pour redéfinir sa relation avec les peuples autochtones, gérer la question du taux de suicide alarmant chez les transgenres, soulever le problème des jeunes Canado-Arabes dissimulant leur identité, ainsi qu’aborder l’enjeu du mouvement Black Lives Matter », reconnaît la directrice du contenu et de l’engagement stratégique de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.

C’est à dessein donc que les travaux multisectoriels des boursiers et lauréats intègrent de facto l’impératif de « la construction d’un pays plus inclusif », conclut cette cadre de la Fondation. L’institution a les défis d’intégration à cœur, comme ceux rencontrés par les nouveaux immigrants francophones dans les provinces anglophones. Les actions pertinentes et multiformes de la Fondation en vue d’une bonne cohésion entre Canadiens sont donc à saluer.

« Bienvenue aux partenaires »

La fondation est une institution parmi tant d’autres qui s’intéressent à l’avenir et au bien-être de la collectivité. Elle a su et pu développer une expertise appréciable dans des domaines émergents complexes pour lesquels il reste énormément à faire. Elle est à la recherche de penseurs et d’organisations avec qui elle pourra unir ses forces. « Les partenaires de la société civile, du secteur privé ou du secteur public peuvent contribuer aux domaines d’enquête de la Fondation en offrant leur expertise, en codirigeant un projet, en accueillant un évènement, en diffusant les connaissances, en partageant leurs réseaux ou en offrant un soutien financier. Les personnes ou organisations qui souhaiteraient devenir partenaires de la Fondation peuvent proposer leurs idées de collaboration », avise l’institution.