Tradition et touche de fraîcheur au Festival du Bois

La cabane au Canada, le cliché de la maison en rondins de bois dont s’échappe le son des violoneux ramène vite l’imaginaire à l’époque des premiers pionniers francophones en Colombie-Britannique. Au-delà de cette image, le Festival du Bois réveille les traditions sans les figer dans le passé. Pour sa 28e bougie, le festival propose une programmation variée pendant trois jours, les 3, 4 et 5 mars prochain au parc Mackin, à Maillardville/Coquitlam. Une ville qui abrite les secrets encore bien vivaces de la communauté francophone et canadienne française sur les rivages du Pacifique.

Si le Dîner en plaid lance officiellement le festival le 1er mars, avec tenue à carreaux exigée, c’est en danse que sera inaugurée le 3 mars au soir cette nouvelle édition sous le Grand Chapiteau avec une contredanse aux rythmes du groupe The Sybaritic String Band. Une première pour Laura Bouzid, responsable des communications et du développement des affaires communautaires, pour qui ce sera sa première participation au festival, parmi les 10 000 personnes attendues.

Une programmation dense

Musique, dégustation, danse, exposition, activités, la culture se décline sous toutes ses formes. Avec, comme attrait majeur, la plus grande représentation de la musique folklorique francophone de la province. Une programmation dont les noms ne sont pas inconnus et illustrent la scène folk actuelle. Le Grand Chapiteau accueillera les artistes venus des quatre coins du pays, tels que Jocelyn Pettit, chanteuse et musicienne de
Colombie-Britannique, en passant par Suroît, originaire du golfe du Saint-Laurent avec plus de 40 ans de carrière, Jeremiah McLane, sacré « meilleur accordéoniste folk au pays », ou encore la chanteuse Mélisande qui allie tradition et électronique. Et bien d’autres artistes qui continuent de rajeunir la musique folklorique avec une touche très moderne.

Leurs sons accompagneront les grands comme les petits. Le Petit Chapiteau abritera un espace pour les enfants, avec des animations spécialement conçues pour eux. Chacun, libre de déambuler sur le site, aura la possibilité de découvrir la culture francophone canadienne grâce notamment à des kiosques proposant des produits artisanaux. Impossible d’échapper à la traditionnelle poutine ou encore à la tire d’érable sur neige. Laura Bouzid explique que le festival « est une bonne idée car il est ouvert à tous et il cherche à aller vers les plus sceptiques ». Ainsi, d’autres tentes, comme la tente-atelier qui proposera des activités traditionnelles ou de théâtre, par exemple. Celle de la musique folk improvisée, la tente d’improvisation, et la tente du voyageur, jalonneront le site. Le festival du bois englobe toutes les expressions de la culture des premiers francophones.

Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs poursuivent leur aventure et vous entraîneront dans un vaste voyage musical. | Photo de Festival du Bois

Insuffler un vent de nouveauté

« On essaie d’inclure des choses nouvelles, de donner de la fraîcheur au festival pour toucher toutes les catégories de la population et notamment la jeunesse francophone », indique Laura Bouzid. Les traditions n’entravent pas le renouvellement. Cette année, la tente de musique folk improvisée fera son apparition, grâce à un partenariat entre trois festivals folks majeurs que sont Vancouver Folk Music Festival, Harrison Festival of the Arts et Mission Folk Music Festival. Les amateurs de musique intéressés à participer à des sessions de jam, seront libres d’apporter leurs instruments acoustiques, et de jouer ensemble, créant ainsi une émulation des échanges francophones.

Parmi les groupes de musique qui se produiront sur scène, il y a notamment Zal Sissokho et Buntalo. Groupe afro-mandingue venu d’Afrique de l’Ouest. Leur musique mélange la tradition et la modernité occidentale, avec beaucoup d’improvisations, notamment par le son de la kora, une harpe africaine à 21 cordes. À noter également une exposition en marge du festival à la galerie de l’Atrium, intitulée Blame Eve!: Migrations of the Female Soul, par Zeid Founouni.

Ces éléments de modernité donnent un nouvel élan tout en ancrant le Festival du Bois dans le présent.

Trois jours de festivités pour en apprendre davantage sur les racines canadiennes françaises de la province, un rendez-vous attendu et convivial qui est à l’image des hommes et des femmes qui l’organisent !

 

Information :
Festival du bois, les 3, 4 et 5 mars
Parc Macklin,
Maillardville/Coquitlam
www.festivaldubois.ca