Des chansons traditionnelles canadiennes françaises bien vivantes !

Les trois membres du groupe Alouest mettent à l’honneur la musique canadienne française.

Pour sa quatrième édition, le Richmond World Festival propose encore une fois un programme riche dont le thème central est la diversité et la rencontre entre les cultures et les communautés. La francophonie sera présente, représentée notamment par le groupe Alouest qui se produira le samedi 1er septembre.

Cela fait 6 ans maintenant que la communauté francophone de Maillardville a donné naissance à Alouest, groupe musical composé aujourd’hui de Daniel et Michel Legal (père et fils), rejoints il y a deux ans et demi par Roger Grimard. Leur point commun ? « On aime jouer de la musique, la partager. On est de vrais passionnés », s’enthousiasment-ils en chœur. Leur engagement ? « Faire renaître les chants traditionnels de la culture franco-canadienne en introduisant de nouveaux styles et arrangements musicaux ».

Un petit brin de nostalgie

Cette volonté « d’interpréter la musique de son patrimoine » montre un profond attachement d’Alouest aux traditions. « On joue des chansons que nous jouions et chantions lors de nos déjeuners et fêtes de famille quand nous étions enfants », s’amusent-ils à rappeler. Roger Grimard ajoute : « On a puisé dans nos histoires personnelles. On veut donner de l’émotion et aller chercher le petit souvenir que chacun a au fond de lui ».

Pour faire vivre ce répertoire et aller susciter ces émotions, les trois artistes font appel à une large palette d’harmonies vocales et s’entourent de nombreux instruments : guitare, violon, mandoline, percussions… Chez Alouest, il faut être musicalement polyvalent pour pouvoir s’approprier et surtout réinterpréter ce répertoire traditionnel.

Entièrement gratuite, la programmation du Richmond World Festival est très dense avec neuf scènes accessibles au public. Face à cette concurrence, les trois artistes gardent la même philosophie qui les anime lors de chacun de leurs spectacles :« On essaie de garder le show très vivant. On veut que ça danse, que ça chante, que le public s’amuse avec nous ».

Aux chansons franco-canadiennes traditionnelles, le groupe ajoute régulièrement à son répertoire quelques chants scouts, en souvenirs de leur enfance. « On aime ces chansons car c’est un répertoire taillé sur mesure pour le spectacle ! ». L’objectif est toujours le même : « On espère raviver de nombreux souvenirs et créer des émotions ».

En ce qui concerne leurs influences, il faut forcément regarder vers l’est du pays, au Québec. Pour autant et lorsqu’on les interroge, ils se sont plutôt amusés à « trouver les différences entre les chansons traditionnelles francophones de l’ouest du Canada et celles de l’est ». Ils précisent ainsi que le violon dans le répertoire de l’Ouest est d’influence irlandaise et anglophone, contrairement au violon présent dans les chansons traditionnelles québécoises.

Un amour de la langue à partager

Pour Alouest, ce sera la première participation au Richmond World Festival. « On a plutôt l’habitude des festivals francophones donc ce sera un peu nouveau. C’est très excitant de partager et faire découvrir notre univers à 80 % francophone à un public qui sera peut-être largement anglophone ».

Lorsqu’on le questionne sur ce lien à la langue française, Daniel Legal raconte que quand il était enfant, le français n’existait pas en dehors de la maison. « J’avais 12 ans quand j’ai vu une émission de télévision en français pour la première fois », témoigne-t-il. Il ajoute que chanter est encore « une vraie démarche qui participe à faire vivre, découvrir et partager l’amour de la langue ». Anglophones ou francophones, qu’importe : la démarche est belle et elle mérite d’être partagée avec Alouest.

Alouest sera en concert gratuit le samedi 1er septembre à 15 h 45 au Richmond World Festival.

Programme complet et informations complémentaires : www.richmondworldfestival.com