Un été tout en festivals et des artistes à découvrir

Photo de Surrey Fusion Festival


Il y a 25 festivals musicaux chaque année en Colombie-Britannique et plus de la moitié se déroulent dans la région du Grand Vancouver. Au cours de trois évènements distincts, la Source vous propose de découvrir quelques-uns des musiciens, groupes et individus, qui se produiront pour vous cette année à Surrey, Vancouver et Burnaby. Coup de projecteur !

Surrey Fusion Festival (20 et 21 juillet), Etienne Siew : jeune artiste se produisant en solo, il a grandi à Coquitlam. Très tôt, il reçoit sa première guitare (à l’âge de trois ans) pour Noël. Sa famille originaire de Trinité-et-Tobago ainsi que de l’Angleterre, décide de venir s’installer à Toronto avant sa naissance puis déménage après celle-ci en Colombie-Britannique en raison du travail de son père, ingénieur en électronique. Il commence tout jeune les leçons de guitare, suivant en cela l’exemple de son frère ainé, mais se décrit comme quelqu’un pour qui son instrument est très intuitif. Détail amusant et plutôt rare chez un musicien, il avoue ne pas toujours connaître le nom des accords qu’il joue, ce qui ne l’empêche pas de les répéter ! Il écrit et compose depuis bientôt six ans et sortira son premier album cette année.

Ses toutes premières expériences sur scène remontent à l’école primaire, aux concerts de Noël, mais sa passion pour la musique a commencé plus tard, vers la 12e année, quand ses amis et lui ont monté un groupe avant de se lancer dans diverses représentations, tant sur scène à l’université que dans des évènements privés, aussi bien dans des cafés que partout dans pubs de la région.

William Prince, artiste d’origine peguis. | Photo de Burnaby Blues and Roots Festival

Sa musique, dit-il, est très inspirée de la vie en plein air qu’il adore. Explorer, pêcher, faire du canoë l’enthousiasment et il tente de retransmettre ces émotions très fortes, tout en s’inspirant de son expérience de la vie et de ce qu’il observe chez les gens autour de lui. Il explique que lorsqu’il travaillait dans le domaine de la santé, il pouvait suivre et aider une personne à la fois, mais qu’avec la musique, c’est 50, voir quelques milliers de personnes qu’il peut aider à la fois. Il pense, et espère, que ses chansons rendront à chacun leurs situations individuelles uniques un peu plus compréhensibles. Il n’est pas toujours facile de s’exprimer soi-même, et la musique est un langage thérapeutique facilement compréhensible qui peut aider les autres mais aussi donner un sens à son œuvre.

Photo de Burnaby Blues and Roots Festival | Photo de Vancouver Folk Festival

Direction vers le Québec

Vancouver Folk Festival (19, 20 et 21 juillet) Le Vent du Nord : groupe québécois composé de cinq artistes et fondé en 2002, il pratique une musique que l’on décrit comme du folk progressif qui interprète, ou réinterprète, des titres traditionnels québécois mais aussi ses propres compositions. Ils ont à ce jour fait plus de 1 900 concerts à travers le monde, et sorti dix albums.

Cette énergie, ils la tirent de leur très grande complicité et de la diversité de leurs talents. Ses membres (les frères Réjean et André Brunet, Nicolas Boulerice, Simon Beaudry et Olivier Demers) jouent plusieurs instruments très traditionnels comme le violon, le piano, la guitare et l’accordéon mais aussi plus insolites comme la guimbarde (une lamelle de métal placée devant la bouche, qui serait un des instruments de musique les plus anciens du monde), le bouzouki (une sorte de luth, l’ancêtre de la guitare), la vielle à roue (instrument avec un archet et une manivelle) ou encore la bombarde (un instrument qui ressemble à un hautbois mais dont le son est proche de celui du biniou, instrument breton).

Tous, avant de se retrouver dans le groupe actuel, ont connu de nombreuses expériences dans de nombreux autres groupes, parfois entre eux comme les Frères Brunet, ou le duo Boulerice-Demers, puis dans les groupes La Bottine Souriante, Celtic Fiddle Festival, le groupe de jazz Ovo et bien d’autres. Ils sont d’ailleurs parfois toujours membres de ces autres groupes tout en continuant Le Vent du Nord.

Leur passion tient avant tout à faire connaitre le vaste répertoire musical québécois dans lequel ils peuvent exprimer toute leur diversité.

Là où la musique country rencontre les chants gospel !

Burnaby Blues and Roots Festival (10 août), William Prince : artiste d’origine peguis, une Première Nation du Manitoba, il commence la musique à l’âge de neuf ans, pratique le piano et la guitare mais c’est surtout son timbre de voix qui le fait remarquer en 2016 lorsqu’il reçoit la distinction d’Artiste aborigène de l’année, suivie l’année suivante d’un prix JUNO, celui de Contemporary Roots Album of the Year.

S’il dit avoir été fortement influencé par Johnny Cash et Kris Kristofferson, c’est principalement l’exemple de son père, prêcheur et musicien, qui l’a inspiré et conduit à adopter sa carrière de chanteur et de compositeur « Toute mon enfance, j’ai entendu la voix profonde et grave de mon père chanter des gospels et dans un sens, je compose ma musique country en la mariant avec la structure des chants gospel, ce qui peut la rendre aussi puissante qu’apaisante »

Il quitte l’école de médecine en 2014 pour commencer sa carrière musicale. Son parcours l’emmène vivre quatre mois en Chine pendant lesquels il dit être passé par diverses étapes qui l’ont ramené au Canada. A son retour il enregistre l’album Earthly Days en seulement dix jours en 2015, ce qui lui donne ses premières récompenses l’année suivante. « J’espère que ma musique vous remue dans un sens. (…) Quoique vous en tiriez, j’espère qu’elle sonnera authentique à vos oreilles ».

Bon été et bons festivals à tous !