Le spectacle « Femme ta gueule » fera sûrement jaser

Mariana Mazza

La comédienne québécoise Mariana Mazza, qualifiée de « véritable bombe d’énergie », parcourt le Canada cette année et s’arrêtera à Vancouver le 18 janvier pour présenter son nouveau spectacle.

Une citation de Simone de Beauvoir écrite sur le site web de Mme Mazza donne une bonne indication de sa personnalité et de son style de comédie : « On ne naît pas femme, on le devient. » En réponse, Mariana Mazza dit : « Je ne sais pas si je le suis devenue, mais j’ai le goût d’en parler. » Et parler, elle le fera. Un bon exemple serait le nom de son spectacle : Femme ta gueule. « J’adore parler. C’est une passion. Je parle tout le temps même quand la conversation ne s’adresse pas à moi, » plaisante Mazza.

« J’ai trouvé ce que je veux faire »

Née d’un père uruguayen et d’une mère libanaise, Mme Mazza a grandi au Québec, véritable berceau d’inspiration. La comédienne faisait des études en communication et travaillait comme animatrice de rue au festival Juste pour rire quand, à l’été 2011, elle s’est rendue compte qu’elle voulait faire quelque chose de différent. Elle a quitté ses études afin de poursuivre une carrière dans la comédie. « J’ai trouvé ce que je veux faire. Ça va super bien, puis j’amuse les gens », explique-t-elle, précisant que ce choix de carrière n’est pas la réalité des gens de son âge.

Après avoir joué dans des bars et des festivals de comédie au Québec tels que Festival Grand rire de Québec, l’humoriste a fait, en quelque sorte, son grand début en 2013. Grâce à l’émission En route vers mon premier gala, un concours pour gagner une place dans le festival Juste pour rire, Mme Mazza a pu rejoindre un public plus large.

Une tournée qui fait son chemin à travers le Canada

Suite au succès de sa tournée avec sa collègue Virginie Fortin, le spectacle intitulé Mazza/Fortin, Mariana a décidé de lancer son propre one-woman show, Femme ta gueule en 2016. Bien nommé considérant combien elle aime parler. « J’ai des gros problèmes. Je veux parler avec tout le monde »,
avoue-t-elle. La tournée fait actuellement son chemin à travers le Canada.

Son style de comédie est parfois décrit comme vulgaire, elle parle de thèmes crus tels que la masturbation. « Je ne suis pas vulgaire, c’est juste qu’on me donne pas d’autres options », dit-elle en plaisantant. Au début de sa carrière dans la comédie, l’humoriste s’est dit qu’elle ne parlerait pas de ce genre de sujets. Elle s’est rapidement rendu compte que les thèmes plutôt « propres » ne l’intéressaient pas. « Je me suis basée là-dessus parce que ce sont des choses qui me faisaient peur », explique-t-elle. « Aller sur une scène et parler sur des choses qui me rendent mal à l’aise, je vais m’emmerder ».

Elle se questionne sur le sujet de la censure, et « la limite », en ce qui concerne les blagues. « Je ne sais pas encore ce qu’est la limite. Pour l’instant je n’ai atteint aucune limite » qu’il faut selon elle toujours repousser. Pourtant, l’humoriste n’est pas méchante. « Je m’attaque aux gens qui peuvent en prendre, » dit-elle. « Et ce n’est pas une attaque. Je ne vais pas me moquer de quelqu’un qui ne peut pas se défendre. »

Mariana Mazza se qualifierait de féministe. « C’est sûr que j’aime les femmes fortes », dit-elle. Quelques-unes de ses inspirations sont sa mère, l’artiste Frida Khalo, Denise Bombardier, écrivaine et journaliste pour Radio-Canada, et Céline Galipeau, journaliste et présentatrice de nouvelles, aussi pour Radio-Canada.

En plus d’être comédienne, Mariana Mazza écrit, anime et, plus récemment, elle a joué des rôles dans des films, faisant partie de la distribution des films canadiens-français Bon Cop, Bad Cop 2 et De père en flic 2.

Femme ta gueule sera présenté à Vancouver le 18 janvier. Le spectacle n’est pas recommandé pour les moins de 16 ans. Pour de plus amples renseignements et pour acheter des billets, visitez :

www.marianamazza.com