Le Nouvel An lunaire : les traditions et la gastronomie chinoises au cœur de Vancouver

A l’occasion de l’arrivée du Nouvel An lunaire, le 25 janvier 2020, Coquitlam Heritage propose un atelier de cuisine traditionnelle offert par Jessica Yue, enseignante de cuisine et danse traditionnelles chinoises.

Le Feasts of Coquitlam : Lunar New Year Dinner, aura lieu au Mackin House à Coquitlam le mercredi, 29 janvier à 18 h 30. Au menu, deux plats principaux et un dessert : 鴻運當頭 (紅燒獅子頭), Chinese Lions Heads (boulettes de porc braisées), 鮑魚XO福袋, Abalone Lucky Bags with XO Sauce (pochettes porte-bonheur avec des ormeaux et la sauce XO), et des boules de sésame, 芝麻煎堆.

Les décorations avec des messages auspicieux sont une partie importante
des traditions du Nouvel An lunaire. | Photo de Andreina Romero

Des plats porte-bonheur

Tel que l’explique Mme Yue, chaque mets a été choisi pour symboliser la bonne santé, la bonne fortune et la prospérité.

« La tête de lion chinois signifie bonne fortune. [Ce plat] comporte des boulettes de viande de porc, et le porc représente l’abondance; c’est l’un des principaux mets consommés pendant le Nouvel An lunaire à Hong Kong », précise-t-elle. « Le deuxième plat propose des pochettes porte-bonheur. Cette année, on passe à l’année du rat et après avoir mangé ce mets, les gens auront de la chance pendant toute l’année. Le plat consiste à faire des pochettes avec des légumes, des champignons et des carottes. »

Mme Yue ajoute que ce plat représente « l’enveloppe rouge chinoise qui doit toujours être pleine. Les pochettes sont pleines de légumes et à l’extérieur, la couleur brune représente la couleur rouge, qui porte toujours chance. »

Pour le dessert, les boules de sésame représentent également la bonne santé, tandis que les graines de sésame représentent la richesse.

En plus de la nourriture, le Nouvel An lunaire c’est aussi des jours remplis de traditions.

« Les célébrations du Nouvel An durent deux semaines », raconte Jessica Yue. « Habituellement, avant l’arrivée du Nouvel An, il est important de tout nettoyer, d’installer des décorations, et de se débarrasser des vieux objets. Nous achetons de nouveaux vêtements et nous les portons pour célébrer le nouvel an. Le premier jour de la nouvelle année, on doit être très prudent, par exemple pour ne pas casser un verre ou nettoyer le sol – ça porte malheur. »

Une passion croissante

Originaire de Hong Kong, Jessica Yue a toujours aimé faire la cuisine et après le lycée, la jeune Jessica Yue part aux États-Unis pour faire des études de pâtisserie. Dès son retour à Hong Kong, elle étudie la cuisine traditionnelle.

« J’ai d’abord fait de la pâtisserie – j’aimais faire des gâteaux, du cheesecake, des glaces » partage-t-elle. « [Plus tard] j’ai développé ma propre cuisine en préparant des plats de légumes traditionnels pour le Nouvel An chinois, pour Pâques et Noël. »

À la fin des années 90, quand elle déménage à Vancouver, Mme Yue est toujours éprise de la cuisine de son pays. Elle crée alors le Jessica Dancing & Cooking Studio pour enseigner la danse et la cuisine traditionnelles chinoises.

« J’ai ouvert le studio et j’ai commencé à faire des ateliers dans des centres pour personnes âgées et des centres communautaires« , explique-t-elle. « J’ai également fait des ateliers au jardin Dr. Sun Yat-Sen sur la préparation des gâteaux de lune (mooncakes). [J’ai commencé avec] les desserts d’abord et après cela j’ai commencé à penser de créer des plats salés et épicés car aujourd’hui les gens désirent être en bonne santé et ne veulent pas que des desserts. »

Les clémentines sont considérées comme un symbole de chance
et d’un bon présage. | Photo de Andreina Romero

Les plats que Mme Yue a choisis pour son atelier, y compris la sauce XO pour les pochettes porte-bonheur, sont des spécialités régionales de Hong Kong. Vancouver bénéficie d’une grande disponibilité d’ingrédients spécialisés dans les supermarchés locaux, ce qui facilite la création de plats très authentiques.

« De nos jours, il est beaucoup plus facile de trouver les ingrédients à Vancouver, [plusieurs épiceries] ont des ingrédients chinois, bien que parfois les sauces soient plus difficiles à trouver et que certaines contiennent encore du MSG. C’est pourquoi parfois je préfère faire les sauces moi-même à la maison », avoue Mme Yue.

Une occasion auspicieuse pour apprendre les traditions et la cuisine chinoises, cet atelier est un événement à ne pas manquer. Pour de plus amples renseignements et pour acheter des billets, visitez le site de Coquitlam Heritage.

www.coquitlamheritage.ca