Jack of All Trades : Une véritable bataille de danse urbaine virtuelle

Montez le son, préparez les grands écrans et mettez-vous dans l’ambiance survoltée des battles ! Vous allez ressentir la montée d’adrénaline avec la compétition de solos dansés du festival Jack of All Trades. La fine fleur de la street dance du Canada s’affrontera le15 novembre prochain.

« Débridé mais rigoureux, sensationnel mais subtil, compétitif mais fraternel », le festival Jack of All Trades rassemble des danseurs urbains d’exception pour une compétition de haut niveau. Les danseurs et danseuses Phoenix Bright Light, Ignite, Grimlock, J. Style, Abnormal et Élie-Anne Ross représenteront Montréal, et pour Vancouver, Squidjit et BopnGeek mouilleront le maillot. Ils s’affronteront au son de DJ Shash’U (Montréal) et l’évènement sera présenté par MC Etienne Lou (Montréal).

Photo par Daniel Julienlnacio

« A chaque tour, les danseurs vont devoir faire des improvisations selon des règles strictes. Elles ne sont pas listées mais elles sont basées sur des jeux de mots. Nous donnons des mots qui sont plus des concepts. Par exemple, si on lance le mot ondulation : les danseurs pourront faire autant du waving, snaking, cobra et du Animation », explique Handy Yacinthe, fondateur et directeur artistique du festival Jack of all Trades.

Pour sa sixième édition, le festival adoptera un format respectant les règles liées à la COVID-19 avec un visionnage en ligne des solos dansés. Une dizaine de figurants seront présents afin de restituer une ambiance pour les danseurs dans les salles du Québec et de Vancouver, et les spectateurs pourront visionner les solos dansés sur la plateforme Yoop.

Un festival international et pluridisciplinaire
Si les danseurs sont essentiellement canadiens, le jury est, lui, international avec des figures de cette discipline du monde entier, à savoir Slim Boogie depuis Los Angeles, SonYa depuis Paris et Gucchon depuis Osaka.

JOAT célèbre la culture du street dance. Lancé en 2014, il met à l’honneur la pluridisciplinarité au coeur de l’évènement en 2016.

Arnel Low. | Photo par Do Phan Hoi

Jack of all Trades désigne d’ailleurs une personne capable de faire plusieurs choses à la fois. « La culture popping est un peu complexe. Ce sont différents styles dans un même style. Ça vient de la funk et de la soul. C’est comme une toile d’araignée. Je peux être spécialiste dans un domaine mais je vais savoir faire un autre mouvement », expose Handy Yacinthe.

JOAT a donc été créé par Handy « MonstaPop » Yacinthe, grande figure du popping au Canada. Fort de 25 ans d’expérience dans le milieu, il a travaillé avec les grands noms tels que le Cirque du Soleil ou encore Juste pour rire. La danse a toujours fait partie prenante de la vie du chorégraphe : « Ça a commencé à la maison, ma famille faisait de la danse. Ma mère faisait de la danse haïtienne par exemple. Le street dance, c’est une pratique qui n’est pas apprise dans les écoles. Mon style vient de Californie. »

Si le style de Handy Yacinthe vient de l’État doré, il met un point d’honneur à défendre la diversité des styles de danse urbaine qui s’y sont développés.

Rashaad. | Photo par Do Phan Hoi

Prôner l’ouverture
Le chorégraphe voulait créer un espace qui puisse accueillir et promouvoir d’autres styles de street dance. « Dans le milieu du popping, je trouvais qu’il y avait un manque d’ouverture. Il y a beaucoup de danses qui viennent de la Californie, une quarantaine au moins. Il y avait une seule façon de faire et les autres approches n’étaient pas célébrées. Je trouvais que personne n’était fort en animation ou en ticking », explique-t-il.

Handy Yacinthe considère JOAT comme une révolution tranquille. « C’était un moyen de marquer le coup. J’ai créé ce festival pour accueillir, pour célébrer et pour retourner à une dynamique qu’il y avait avant, dans les années 60–70. Dans ce temps-là, tout le monde était dans les mêmes espaces. Je voulais accepter tout le monde et pas juste les personnes faisant du popping. Souvent, on va utiliser ce style pour regrouper », souligne le chorégraphe.

Cette initiative de la compagnie Danse Danse de Montréal s’effectue en collaboration ave DanceHouse à Vancouver, Harbourfront Centre à Toronto et le National Arts Centre à Ottawa. Les danseurs de Vancouver seront le 15 novembre au DanceHouse à 16h (en direct avec Montréal) et les billets pour cet évènement exceptionnel du street dance sont disponibles via Yoop.

Pour plus d’information visitez : www.dansedanse.ca