Petits bouts de tissus

Photo par Faungg, Flickr

Photo par Faungg, Flickr

Pour cette édition voici quelques petits bouts de tissus urbains, trouvés dans les quelques tiroirs du New Yorker, du New York Times, du Globe and Mail et de Business in Vancouver.

À New York, où les loyers sont en pleine explosion depuis la reprise économique qui fait flamber le prix de l’immobilier, vous payerez 2 100$ US pour un logement dans Manhattan, d’une pièce faisant 500 pieds carrés, ou encore 4 200$ pour un deux pièces de 900 pieds carrés. Ainsi de plus en plus de plus de jeunes citadins qui ne veulent pas quitter la mégalopole sortent du coeur de la grande pomme pour profiter des loyers plus raisonnables de la proche banlieue, dans la mesure où ils peuvent se déplacer en vélo et en métro. Ils pourront ainsi continuer de profiter de tout ce que New York a à offrir. Il s’agit d’arrondissements où des pistes cyclables ont été aménagées, menant à une station de métro ou un arrêt d’autobus, permettant aux cyclistes de bénéficier de la plus grande sécurité et des économies de loyer que leur permet cette combinaison. On peut s’attendre à ce que les loyers le long de ces corridors vélo-métro connaissent bientôt une hausse appréciable.

Pistes cyclable à New York. | Photo de Design for Health

Pistes cyclable à New York. | Photo de Design for Health

À Vancouver, pensez à ce qui est arrivé au prix de l’immobilier le long du corridor Cambie, à une profondeurt d’à peu près six artères de chaque coté, après l’ouverture de la Canada Line. On constate aussi qu’au cours de la dernière année, le prix de l’immobilier près du centre commercial Coquitlam Centre est en hausse de 3%, après une baisse soutenue depuis 2011, maintenant que la construction de la ligne Evergreen est en cours et qu’elle sera en service à l’été 2016.

Puisque nous parlons de transport en commun, voici quelques chiffres qui donnent à réfléchir. Un autobus peut transporter 80 passagers. En moyenne ces autobus font 14 mètres de long. 80 banlieusards ou citadins, qui roulent chacun dans leur voiture, faisant en moyenne 4 mètres de long, occupent 320 mètres de route, soit l’équivalent de 23 bus, mis bout à bout, transportant 1 840 passagers. Si on fait le même calcul pour les bus accordéon, qui peuvent transporter jusqu’à 120 passagers, et qui font 18 mètres de long, ces 80 automobilistes occupent donc la place de 17 bus, qui pourraient transporter 2 040 passagers !

Selon une étude récente de la firme TomTom, spécialisée dans le GPS, Vancouver est la ville où la circulation automobile est la plus congestionnée au Canada (31e au monde). Chaque automobiliste perdrait en moyenne 83 heures par an dans des bouchons. À 40 heures de travail par semaine, cela vous donne l’équivalent des deux semaines de congés annuels du Canadien moyen. Viennent ensuite Toronto, Ottawa, Montréal, Calgary, Québec et Edmonton.

TomTom en vient donc à la conclusion… surprenante, que le transport en commun a pour effet
de réduire les embouteillages et le temps perdu… ce que de plus en plus de chefs d’entreprise et de gens d’affaires proclament haut et fort. Plus de transport en commun signifie moins de véhicules immobilisés dans des bouchons, ce qui veut dire le déplacement plus efficace et plus rapide, donc plus économique, des marchandises et des services. Excellent pour les affaires !

On peut proposer l’équation suivante : transport en commun = circulation automobile + légère soit + de monde dans les bus et le métro = – sur les routes = – de temps perdu pour tous ! De quoi nous faire réfléchir en vue du référendum sur le financement de Translink, prévu pour la fin de l’année.

Enfin, en prévision des élections municipales de novembre prochain, connaissez-vous Kirk Lapointe ? Le Globe and Mail rapportait, dans son édition du 3 juin dernier, qu’il serait le candidat du NPA à la mairie de Vancouver aux élections de novembre prochain. Si la nouvelle reste vraie, elle aurait été confirmée depuis par le NPA. Cet ex-journaliste, ancien éditeur du Province et ex-ombudsman de la CBC, n’ayant occupé aucun poste élu, n’ayant eu aucune responsabilité ou expérience en politique municipale ou autres, si ce n’est d’avoir coordonné des équipes de journalistes pour en assurer la couverture, confirme le vieil adage selon lequel : « Le journalisme mène à tout, il s’agit de savoir en sortir. »

Vous n’êtes pas convaincu ? Allez demander à Pamela Wallin, Mike Duffy ou Bernard Drainville ce qu’ils en pensent ! Laissons René Lévesque dormir en paix !