L’Europe à moins cher

Hôtels bon marché dans les petites villes de province.

Hôtels bon marché dans les petites villes de province. | Photo de Pascal Guillon

Alors que notre dollar est de plus en plus faiblard, on voit de nombreux articles nous disant que les Canadiens hésitent à prendre des vacances à l’étranger. C’est compréhensible en ce qui concerne les projets de voyage aux États-Unis car c’est surtout le dollar américain qui s’est renchéri. Mais maintenant qu’il nous faut payer près d’un dollar soixante pour acheter un euro, l’Europe nous semble hors de prix également. Mais je ne pense pas qu’il faille pour autant abandonner tout espoir de visiter le vieux continent. En faisant un peu attention, il est encore possible de visiter l’Europe, même si l’on ne fait pas partie de la haute bourgeoisie.

Le voyageur économe évitera à tout prix de voyager entre la mi-juin et la mi-septembre. Durant cette haute saison estivale, tout est plus cher et la foule rend la visite des lieux touristiques extrêmement pénible et désagréable. Je préfère le printemps et l’automne, mais s’il s’agit de se cantonner à l’Europe méridionale et si l’on préfère les villes et les musées plutôt que les plages, voyager en hiver devient une option.

Les omnibus sillonnent l’Europe à bas prix.

Les omnibus sillonnent l’Europe à bas prix. | Photo de Pascal Guillon

Il n’a jamais été aussi facile et aussi bon marché de prendre un avion de Vancouver à destination de l’Europe. En plus d’Air Canada, British Airways, KLM et Lufthansa, il y a maintenant de nouvelles options, telle qu’Air France et la compagnie islandaise. Même WestJet se lance sur ce marché, sans compter les charters. Avec tant de concurrence et le coût du carburant en baisse, il est souvent possible de trouver des vols vers l’Europe qui sont moins chers que les vols vers Montréal ou Toronto.

Depuis que de nombreux pays ont adopté l’euro, les différences de prix entre les pays européens sont moins grandes que par le passé. Mais des différences substantielles demeurent tout de même. À moins d’être bourré de fric, ou d’avoir des amis généreux qui vous hébergent, il est préférable d’éviter la Grande-Bretagne, la Scandinavie et la Suisse qui étaient déjà hors de prix quand notre dollar était fort.

Un marché en Italie. | Photo de Pascal Guillon

Même en dehors de ces régions super chères, les grandes villes touristiques comme Paris ou Rome vont sérieusement alléger votre portefeuille. C’est peut-être le moment de privilégier les petites villes, souvent très belles et assez méconnues des touristes nord-américains. En France, on peut citer, par exemple, Arras, Colmar, Auxerre, St-Malo, Bergerac et tant d’autres. Il y a également les pays d’Europe de l’Est qui ne sont pas dans la zone euro. En Europe de l’Ouest, même dans les pays qui ont adopté la monnaie unique, le Portugal demeure très abordable et il en est de même pour certaines régions d’Espagne.

Aéroport de Vancouver. | Photo de Pascal Guillon

Aéroport de Vancouver. | Photo de Pascal Guillon

Les trains à grande vitesse sont fantastiques, mais il sont devenus chers, particulièrement en France. Heureusement, il existe des options bon marché. Une recherche dans internet vous permettra de découvrir Blablacar. Ce système de partage est devenu l’auto-stop du vingt et unième siècle. Ce n’est pas gratuit, mais c’est bon marché et cela permet de rencontrer des gens du pays. Quant aux trains, il sont moins chers si l’on achète les billets longtemps à l’avance sur internet. Il est à noter aussi que l’on peut choisir les trains régionaux qui sont plus lents mais beaucoup moins chers que les TGV. Mais il existe aussi une autre option bon marché, les cars. La concurrence est de plus en plus grande pour ce qui concerne ces omnibus qui sillonnent l’Europe. Même la SNCF (Société des chemins de fer français) possède une compagnie d’autocars, Ouibus, avec laquelle j’ai pu me rendre récemment de Paris à Londres pour moins de cinquante dollars canadiens.

Les sites internet comme Airbnb offrent de nombreuses options mais je recommanderais aussi le site Hostelworld. Ce site se spécialise dans les réservations pour auberges dites de jeunesse et je n’ai pas envie de partager un dortoir avec une douzaine d’ados boutonneux, mais certains de ces « Youthhostels » ont des chambres pour deux personnes et le site répertorie aussi des hôtels bon marché à même d’intéresser les routards économes.

Bref, l’Europe à bas prix est toujours possible, surtout si l’on évite d’aller trop souvent au restaurant et dans les cafés.