Vancouver : des bonnes et mauvaises surprises !

Photo by Jeff Werner, Flickr

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Je désirais plus que tout partir dans un pays anglophone une année complète, pour devenir bilingue en anglais tout en exerçant mon métier : l’expertise comptable. Dans un Salon de l’Emploi en France, j’avais rencontré une association qui proposait à ses membres d’intégrer une école de langue payante à Vancouver pendant les 6 premiers mois (tout en offrant la possibilité de travailler le soir et/ou les week-ends), puis d’accéder à un stage professionnel rémunéré dans mon domaine d’activité pour les 6 mois suivants, de manière à rembourser les frais de ce séjour linguistique.

J’ai donc pris la décision d’intégrer cette école le 22 août dernier. J’ai fait entièrement confiance à cette association pour les démarches relatives à mon visa. Et, moralité, j’ai dû apprendre à effectuer ces démarches moi-même et j’ai obtenu mon visa moins d’une semaine avant mon départ ! Je pouvais aisément ressentir une totale incompétence de la part de mon interlocutrice lorsque j’avais des interrogations sur des points délicats. Mais tout était déjà payé et réservé. En théorie, l’association à laquelle j’ai eu à faire vous garantie qu’ils s’occuperont de toutes les démarches administratives et qu’ils sont spécialisés en ce qui concerne l’Amérique du Nord.

Le visa canadien obtenu se nomme “study permit with a work authorization with a C30 Exemption” et se compose de 2 parties : un visa étudiant qui ne permet pas de travailler pendant les 6 premiers mois et un permis de travail de 6 mois limité à un seul employeur. Or, d’après l’association qui m’a fait partir, je pouvais travailler toute l’année dans n’importe quelle entreprise, sans contrainte !

Le salaire, lors du stage, est compris entre 200 et 350 dollars par semaine, alors que l’on m’avait dit, avant de partir, qu’il serait entre 1500 et 2000 dollars par mois !

La vie à Vancouver est aussi chère que dans ma région, la Côte d’Azur et les réductions pour étudiants sont quasi inexistantes. De plus, lorsque nous sommes étudiants dans une école privée, nous ne pouvons pas prétendre aux mêmes droits que les étudiants du secteur public. La version que l’on m’avait donnée était que la vie à Vancouver est moins chère que sur la Côte d’Azur et que, tout en travaillant, je pourrais rembourser quasi intégralement ma mise de départ.

En conclusion, je recommande la plus grande prudence à quiconque désire quitter la France pour Vancouver, car tous les organismes qui se proposent de vous y aider, sont loin d’être sérieux !

Cependant, je dois avouer que je suis ravi d’avoir eu l’opportunité de découvrir Vancouver. C’est une ville extrêmement cosmopolite et j’ai pu ressentir, dès la première semaine, une ouverture d’esprit et une sympathie incomparables.

Le paysage de Vancouver est très contrasté de par la nature omniprésente, mais proche des « grattes-ciel ». On y trouve un équilibre en terme de qualité de vie : malgré la grande superficie de la ville, tout semble à proximité grâce à la qualité des réseaux de transports en commun. Cette topographie ressemble beaucoup à celle du département français des Alpes Maritimes, c’est une des raisons qui m’ont poussé à venir passer une année dans cette ville.

Au niveau de l’anglais, le perfectionnement se fait naturellement jour après jour. Peut-être grâce à l’accent canadien du côté de la Colombie Britannique qui, à mon sens, est relativement facile. Je n’ai pas non plus le sentiment d’être totalement dans un pays étranger, du fait de l’omniprésence du français sur les emballages des produits. De même, dans les administrations, il est courant de voir des conseillers bilingues anglais/français.

Ainsi, quitter la France pendant un an peut engendrer un sentiment de manque. Mais qui sait si ce ne sera pas également le cas lorsqu’il faudra dire au revoir à Vancouver !