Les films francophones au Festival international de Vancouver

Scène de Personal Shopper. | Photo de VIFF

Scène de Personal Shopper. | Photo de VIFF

Le Festival international du film de Vancouver (VIFF) se tiendra du 29 septembre au 14 octobre, et les films en français auront une place de choix dans cette sélection 2016. Même si on regarde de plus en plus les films dans son salon ou dans son lit, le succès du festival de Vancouver confirme le grand intérêt que les personnes – surtout les plus âgées – montrent pour le cinéma international vu en salles. Par contre, choisir les films n’est pas de tout repos, alors voici un peu d’aide avec un aperçu des meilleurs films francophones qui y seront présentés.

 

Films de Fiction : France, Belgique, franco-allemand, franco-belge

Les titres sont en anglais pour vous aider à les retrouver dans le programme du festival et le titre original en français est indiqué entre parenthèses.

Things To Come (L’Avenir)
de Mia Hansen. Isabelle Huppert en professeur de philo dans la cinquantaine doit faire face au vieillissement de sa mère, à la mort, au couple et à l’amour. Le jeu naturel de cette actrice et l’excellente interprétation des acteurs autour d’elle donnent au film une authenticité que le festival de Berlin a reconnue en attribuant un Ours d’Argent à Mia Hansen pour sa réalisation.

After Love (L’économie du couple)
dépeint la séparation d’un couple, ici joué par Bérénice Béjo et Cédric Kahn, et les difficultés de se libérer des chaînes de l’amour. C’est encore plus difficile lorsque, dans ce cas, l’homme ne veut pas partir de la maison. Certains décrivent le film comme « un règlement de compte mesquin », d’autres comme « une radiographie d’un amour perdu ». Ce huis clos se passe dans une seule maison, et la critique et le public ont en majorité apprécié le défi.

Being 17 (Quand on a 17 ans),
dernier film d’André Téchiné. Le film s‘intéresse à deux jeunes garçons adolescents qui n’assument pas leur attirance l’un pour l’autre. Téchiné explore d’une façon très sensible les sentiments tus et les désirs refoulés. Par contre, la critique parle aussi d’une leçon morale d’un autre temps. Mais c’est quand même du Téchiné.

Chocolat de Roschdy Zem,
prend place dans le contexte de la France républicaine raciste de la fin du XIXe siècle et narre le destin du clown Chocolat, premier artiste noir en France. Un biopic porté par deux excellents acteurs. Quoique le film soit très apprécié par la critique en général, le public semble y avoir vu une certaine banalité dans la mise en scène même si les acteurs y sont très bons. Ce film tombe à point dans l’Europe d’aujourd’hui.

Frantz,
une coproduction franco-allemande de François Ozon qui s’intéresse à l’histoire de l’après-guerre 14-18. L’arrivée d’un jeune Français dans un village allemand après la guerre provoque des réactions passionnelles. Le jeune Français est venu visiter la tombe de son ami allemand. Ozon veut dans ce film plutôt séduire que choquer le public comme il l’a fait dans le passé. « Une sorte de roman filmé avec l’ambition de se faire littérature ». Un film en noir et blanc qui, selon le public et la critique, mérite les louanges qu’il reçoit.

Personal Shopper,
un film d’Olivier Assayas en anglais sous-titré en français avec Kristen Stewart dans le rôle d’une jeune Américaine à Paris travaillant dans le monde de la mode. La disparition récente de son frère jumeau apportera un vent nouveau à ce film d’intrigue à saveur d’horreur et de mystère. Prix de la mise en scène à Cannes en mai dernier, « poétique » et « bizarre » sont les mots qui reviennent pour décrire ce film. Comme toujours, Assayas filme avec grande originalité et maîtrise. Un Assayas toujours intéressant même si déroutant.

Thanks Boss (Merci Patron)
est le documentaire à voir, grand succès auprès du public en France, cette satire sociale à la Michael Moore part à la recherche de l’homme d’affaires le plus riche de France, Bernard Arnault. Un « David contre Goliath » désinvolte avec François Ruffin comme journaliste et activiste, qui fait de ce film « une fête de l’esprit pour ceux qui en ont marre ».

Scène de King Dave | Photo de VIFF

Scène de King Dave | Photo de VIFF

Films de Fiction : Québec

Tim (1 h 54),
ce film de Yan England raconte l’enfer d’un jeune athlète qui fait face au harcèlement et à la violence du leader de l’équipe de course à pied de son école. Un scénario très serré et des acteurs d’un grand naturel. Antoine-Olivier Pilon, le héros de Mommy de Xavier Dolan, en est le personnage principal. Un incontournable selon plusieurs critiques.

King Dave de Podz.
Ce film tourné en plan-séquence (comme si filmé en un seul plan) étudie  « le parcours d’un homme dans la trentaine qui a trouvé le fond du baril dans sa jeunesse ». La critique Elizabeth Lepage-Boily écrit : « une déclaration d’amour au cinéma » signée Podz. Un film percutant pour plusieurs. Une performance époustouflante de l’acteur principal.

Nelly de la cinéaste Anne Emond.
Conçu à partir d’entrevues avec des amis et connaissances de Nelly, le film retrace quatre facettes de la vie de cette dernière : vedette, putain, amoureuse et écrivaine. Nelly a été une cause célèbre au Québec après avoir écrit sur sa vie comme Escort Girl de métier. Très bonne réception au Festival de Toronto 2016 (TIFF).

Pour les autres films en français, visitez le site du festival ou le programme. Le cinéma nous permet de voyager, alors bon voyage et bon cinéma !