Women on the Homefront, on se retrousse les manches !

On les surnommait les Rosie ou les soldats de l’industrie. | Photo de Gulf of Georgia Cannery Society

On les surnommait les Rosie ou les soldats de l’industrie. | Photo de Gulf of Georgia Cannery Society

On les surnommait les Rosie ou les soldats de l’industrie. Sorties de leur foyer pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes canadiennes travaillaient dans les usines pour aider à l’effort de guerre. C’était une première canadienne ! Des milliers de femmes prouvaient qu’elles possédaient les compétences, la volonté et la force d’exécuter les mêmes métiers que les hommes.

L’exposition bilingue Les femmes sur le front intérieur (Women on the Homefront), présentée jusqu’au 31 mars à la Gulf of Georgia Cannery à Richmond, célèbre ainsi ce travail des femmes de la Colombie-Britannique pendant la Deuxième Guerre mondiale.

La nourriture va gagner la guerre !

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les femmes ont joué de nombreux rôles : depuis le service actif à l’étranger jusqu’à l’usine, aux activités communautaires et au maintien de la vie familiale.

Les femmes sur le front intérieur met l’accent sur les contributions des femmes dans les usines ainsi que sur la collectivité, et le travail à domicile qu’elles ont accompli pour appuyer l’effort de guerre grâce aux activités de la Croix-Rouge, au jardinage, à la mise en conserve, aux réparations et à l’épargne à la maison.

Cette exposition porte plus particulièrement sur le travail rémunéré des femmes dans les conserveries de poisson de la Colombie-Britannique.

« Le saumon en conserve et le hareng ont été considérés comme des aliments de guerre essentiels qui fournissaient des vivres riches en protéines, faciles à transporter et prêts à consommer pour les troupes et les civils en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. La Gulf of Georgia Cannery a exploité une opération de mise en conserve de hareng à cette époque pour fournir du poisson en conserve aux forces britanniques », affirme Shannon King, directrice-coordonnatrice de l’engagement du public à la Gulf of Georgia Cannery Society.

Une autre partie de l’exposition se concentre sur le travail non rémunéré effectué par les femmes à la maison et dans la communauté. Afin de comprendre le mode de vie de l’époque, plusieurs stations interactives invitent les visiteurs à « faire leur part ». Par exemple, ils sont appelés à essayer une tenue de travail pour se préparer à travailler dans la conserverie, à participer à un atelier de tricot tout en écoutant des émissions de radio de la Seconde Guerre mondiale, à faire semblant de cuisiner avec des rations affichées dans la cuisine ou de planter une rangée de légumes dans le jardin.

« Les activités pratiques sont spécifiquement conçues pour intéresser les jeunes enfants tandis que les adultes apprécieront les affiches graphiques, les publicités de guerre et les documents d’archives se rapportant à la conserverie pendant la Seconde Guerre mondiale », assure Shannon King.

L’exposition contient aussi des photographies historiques de femmes au travail et à la maison pendant ces années de guerre, des affiches de propagande à grande échelle et colorées encourageant le rationnement et la récupération pour économiser des ressources.

Faire plus avec moins

Peu de temps après que le Canada se soit impliqué dans le conflit, le gouvernement canadien a demandé aux femmes de ne rien jeter ni gaspiller, car toute matière pouvait être réutilisée à des fins militaires.

Bricoler, tisser, coudre… tout avait une seconde vie à cette époque. « Ainsi, le papier est réutilisé pour fabriquer des contenants qui servent au transport de denrées par bateau. Les chiffons sont transformés en pansements ou en couvertures. Même les vieilles poêles en aluminium sont offertes pour construire le fuselage des avions ». Rapidement, les ménagères sont devenues expertes dans l’art de faire plus avec moins.

Les femmes sur le front intérieur place donc l’accent sur les liens entre la société passée et présente. L’exposition suggère de s’inspirer de l’ingéniosité de ces femmes dans notre style de vie.

« Nous avons observé que les gens sont intéressés à apprendre ces compétences et à continuer ces activités aujourd’hui en utilisant moins de ressources. Beaucoup de ces habiletés reviennent dans notre mode de vie. Maintenant, ces activités peuvent être utilisées pour réduire notre consommation pour des raisons environnementales », affirme Shannon King.

 

Les femmes sur le front intérieur

Jusqu’au 31 mars 2017, de 10 h à 17 h

www.gulfofgeorgiacannery.com