AvevA : La chanteuse israélienne fait son début à Vancouver

L’artiste israélienne AvevA. Photo par Harel Dahari

Le mot Chutzpah vient de l’hébreu et signifie l’audace et une confiance en soi très élevée. Des attributs, pourrait-on dire, qui sont nécessaires au succès de tout artiste.

Cette année, le festival annuel aura lieu du 24 octobre au 24 novembre. Des artistes reconnus internationalement se présenteront au Norman Rothstein Theatre ainsi qu’à divers endroits dans la ville.

L’une des têtes d’affiche cette année est l’étoile montante AvevA Dese.

« C’est excitant de participer à ce festival et de partager la scène avec des artistes incroyables, » confie la chanteuse.

Rythmes africains exaltants et sons urbains
Connue tout simplement sous le nom de AvevA, la chanteuse et auteure compositrice a grandi à Nazareth Illit en Israël, mais sa famille est originaire de l’Éthiopie.

Ses parents font une partie d’un groupe d’Éthiopiens juifs qui ont immigré en Israël afin d’éviter une époque difficile dans leur pays.

« Ils ont fait l’Aliyah pendant la famine de 1984, » raconte AvevA. Ce déplacement a eu lieu, avec l’aide du gouvernement israélien, en deux vagues : Operation Moses et Operation Solomon. Les immigrants sont passés par le Soudan pour pouvoir être transportés par avion en Israël. AvevA essaie de transmettre ses sentiments dans ses paroles. « Les chansons que j’écris racontent mon histoire, mes pensées et mes croyances, » confie-t-elle.

AvevA décrit le style de musique qu’elle crée comme « afro-soul », un type de musique « pop » avec des influences de son patrimoine éthiopien. Elle parle l’hébreu mais elle chante en anglais ainsi qu’en amharique, la langue nationale de l’Éthiopie.

« J’ai grandi avec de la musique anglaise ; mes idées sont mieux transmises de cette façon, » explique-t-elle.

Combinant des rythmes africains exaltants avec les sons urbains de Tel Aviv, AvevA chante sur des thèmes puissants et importants tels que l’amour, la société et la recherche éternelle de la liberté.
« Je suis tombée amoureuse et je voulais en savoir plus »

AvevA a toujours voulu être chanteuse.

« J’ai toujours aimé chanter et je joue de la guitare, mais j’ai commencé à écrire plus tard, quand j’avais à peu près 14 ans ».

Après un accident d’auto pendant son service militaire obligatoire, AvevA a dû passer un an de récupération. C’est alors qu’elle s’est tournée vers la musique, histoire de se distraire un peu. À la même époque, elle rencontre une femme qui travaillait pour une émission de télévision, la version Israélienne de la compétition The Voice. Bien que choisie pour participer à l’émission, elle n’a rien gagné.

Elle a pu cependant être présentée à Yehuda Eder, le chef d’une grande école de musique en Israël, Rimon.

« Il est devenu mon mentor, » dit-elle.

Pendant ses études, AvevA a travaillé sur un projet de musique africaine.

« Je commençais à écouter de plus en plus de musique éthiopienne, » explique-t-elle. « J’en suis tombée amoureuse et je voulais en savoir plus à propos de cette musique et cette culture. »

En grandissant, AvevA luttait pour trouver son identité.

« Le processus a été long, » admet-elle. La chanteuse essayait de devenir « plus Israélienne » et de s’éloigner de ses racines éthiopiennes. Aujourd’hui, elle célèbre sa culture, surtout par le biais de la musique. L’un de ses clips musicaux a même été tourné à Addis Abeba, la capitale de l’Éthiopie. On peut entendre des instruments de musique éthiopiens dans son album, tels que le masenko et le Krar. « Je voulais partager cette partie. J’ai décidé d’en incorporer plus dans ma musique, » précise-t-elle.

Après avoir chanté dans des festivals en France, en Allemagne et à Montréal, AvevA fera ses débuts vancouvérois au Chutzpah ! Festival le 14 novembre au Rickshaw Theatre.

Pour plus d’informations sur les horaires et billets, visitez le site web du Chutzpah ! Festival.
www.chutzpahfestival.com