Cap sur la Société francophone de Victoria

Les acteurs de la francophonie

Christian Francey, directeur général de la SFV. Photo par la société francophone de Victoria

La rubrique Espace francophone s’intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Que ce soit à travers l’éducation, les petites et moyennes entreprises, les arts et la culture ou encore la vie pratique, la communauté est particulièrement active dans la province. Pour prendre le pouls de la francophonie en Colombie-Britannique, nous inaugurons cette série d’articles en allant à la découverte de la Société francophone de Victoria (SFV). Elle nous est présentée par son directeur général, M. Christian Francey.

La Source : La société francophone de Victoria est une des plus anciennes de la province, quel âge a-t-elle aujourd’hui ?

Christian Francey : Nous avons fêté nos 71 ans cette année, nous sommes actifs depuis 1941.

L.S. : Quels sont les principaux objectifs de la SFV ?

C.F. : Nous avons pour principal objectif de promouvoir, représenter et défendre la langue française et la culture francophone à Victoria. Il s’agit pour cela de regrouper la communauté autour de Victoria et de la doter d’institutions capables de pourvoir et de défendre les intérêts de ses membres dans les domaines aussi bien culturels qu’économiques ou juridiques.

L.S. : Quels sont vos moyens pour y parvenir ?

C.F. : Nous sommes principalement présents dans le domaine de l’emploi, mais nous nous impliquons aussi à travers les évènements culturels, en assurant par exemple une présence et une participation aux évènements majeurs anglophones.

L.S. : Pouvez-vous nous décrire la communauté francophone de Victoria ?

C.F. : Notre association elle-même compte 600 membres, mais la communauté est bien plus large avec 7 000 francophones présents à Victoria et dans ses environs, et plus de 30 000 francophiles qui apportent leur contribution à la vivacité du français autour de la capitale.

L.S. : C’est la rentrée, la SFV est elle aussi impliquée dans l’éducation ?

C.F. : Tout à fait, nous organisons certaines activités pour les élèves de l’école Victor-Brodeur (environ 700 francophones) et les élèves des écoles d’immersion (environ 5000 élèves, soit environ le tiers des élèves anglophones).

L.S. : En tant que société francophone de la capitale provinciale, quelle place occupe la SFV au sein de la Fédération des francophones de Colombie-Britannique ?

C.F. : Plusieurs personnes de Victoria sont passées par la SFV avant de devenir membres du conseil d’administration de la FFCB. De ce fait, elles ont contribué à l’épanouissement de la francophonie en C.-B. C’est le cas, notamment, de M Réal Roy, l’actuel président de la FFCB mais aussi de nombreux autres cadres de la communauté.

L.S. : Quels sont les principaux défis que vous serez amenés à relever dans les années à venir ?

C.F. : Il s’agit avant tout de préserver les services en français actuels, fédéraux ou provinciaux et de développer une meilleure entente avec le gouvernement provincial pour offrir plus de services en français. Bref, offrir le meilleur cadre possible pour vivre sa francophonie en C.-B.