Les membres de la Société francophone de Victoria (SFV) voteront le 19 juin lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) : l’élection directe à la présidence et à la vice-présidence ainsi que le renforcement des liens avec la Fondation francophone du Grand Victoria (FFGV).
Marie-Paule Berthiaume – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source
La SFV réunit ses membres pour réviser ses statuts et règlements. L’objectif est de renforcer sa gouvernance et d’assurer la pérennité de la FFGV. Une entité juridiquement distincte mais historiquement liée.
Renforcer la gouvernance
Pour Casey Edmunds, directeur général de la SFV, le projet de réforme propose que les postes de présidence et de vice-présidence soient désormais élus par les membres. La vice-présidence de la SFV serait aussi appelée à présider la FFVG.
« Ces rôles stratégiques méritent d’être choisis démocratiquement par l’ensemble des membres, et non uniquement par le conseil d’administration », affirme-t-il.
Le directeur général de la SFV ajoute que, depuis l’achat de la Maison de la francophonie de Victoria, un espace inclusif d’une valeur estimée à trois millions de dollars, la SFV est désormais gestionnaire du bâtiment et responsable d’une hypothèque de 1,3 million de dollars, « une responsabilité majeure » qui mérite d’être mieux encadrée.
Il indique que l’AGE a pour but de moderniser la gouvernance de l’organisme. « Autrefois perçue comme un regroupement de bénévoles animant la vie communautaire, la SFV est aujourd’hui une institution forte de 400 membres actifs sur une population de 40 000 personnes, accueillant chaque année 6 000 participants à plus de 150 activités », estime-t-il, en soulignant l’ampleur du développement de l’organisme et la nécessité d’une gouvernance adaptée à cette nouvelle réalité.

Frédérique D. Bouchard, présidente de la SFV et Casey Edmunds, directeur général de la SFV | Société francophone de Victoria
Assurer la pérennité de la Fondation
Frédérique D. Bouchard, présidente de la SFV, indique que l’enjeu principal touche la relation entre la SFV et la FFGV. « Nous voulons clarifier et officialiser le lien avec la FFGV. Il sera donc proposé que la SFV devienne officiellement gestionnaire de la Fondation, une mesure qui permettra de mieux structurer la gestion de la Maison de la francophonie et d’offrir un meilleur soutien aux initiatives communautaires. »
« Le changement peut sembler minime, mais il fera une réelle différence. La personne élue à la vice-présidence de la SFV dirigera la Fondation. Elle sera donc responsable de recruter les membres du comité qui l’appuiera et elle devra non seulement chercher à amasser davantage de fonds à travers ses capacités de collecte de dons, de programmes de bourses et de legs testamentaires, mais aussi à assurer leur redistribution », dit-elle.
Pauline Gobeil, présidente de la FFGV, indique que la Fondation agit comme levier financier au service de la communauté francophone du Grand Victoria depuis 1980, notamment en ayant récemment soutenu l’acquisition de la Maison. Cependant, sa structure repose entièrement sur un petit groupe de bénévoles, dont elle, qui s’essoufflent.
« Pour assurer la pérennité de la Fondation, nous désirons établir un lien plus fort avec la SFV », explique-t-elle, souhaitant elle aussi que la future vice-présidence de la SFV devienne automatiquement la présidence de la FFGV, pour ainsi assurer « un pont durable entre les deux entités ».

Pauline Gobeil, présidente de la Fondation francophone du Grand Victoria | courtoisie
La présidente du FFGV explique que ce changement entraînerait également une refonte des statuts de la Fondation : la SFV en deviendrait le seul membre officiel, et la sélection des membres du conseil d’administration de la Fondation passerait par la vice-présidence de la Société, en collaboration avec les autres membres du CA de la SFV.
« La communauté aurait ainsi plus de contrôle et d’engagement dans la Fondation, qui conserverait sa capacité essentielle à émettre des reçus de charité et à solliciter du financement auprès d’autres fondations », déclare-t-elle.
Pauline Gobeil invite donc les membres à participer en grand nombre à cette assemblée déterminante. « Les statuts de règlement régissent toutes les actions actuelles et futures de la SFV. Si les membres souhaitent avoir leur mot à dire, c’est le moment de s’exprimer. »