La Fédération des parents francophone de la C.-B. réclame plus d’établissements

Photo de la Fédération des parents francophones de Colombie-Britannique

Photo de la Fédération des parents francophones de Colombie-Britannique

La rubrique Espace francophone s‘intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine, nous nous intéressons à la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB) qui fête cette année ses 35 ans et tiendra son congrès annuel les 21 et 22 novembre prochain.

En trente-cinq ans d’existende, la FPFCB est devenue un acteur essentiel dans le maintien et le développement de l’éducation en français dans la province.

L’organisme voit le jour en 1979, dans la foulée de la création du « Programme cadre de français » autorisé deux ans plus tôt par le gouvernement de la Colombie-Britannique qui concède alors pour la première fois aux francophones le droit à l’instruction en français.

Trente-cinq ans après, force est de constater que la communauté scolaire francophone est plus dynamique et vibrante que jamais, et elle le doit en partie à ces parents francophones qui ont décidé un jour de se fédérer afin de peser dans des décisions qui engageaient l’avenir de leurs enfants. A noter, au passage elle aura mené et remporté plusieurs causes juridiques qui auront permis notamment la création du Conseil scolaire francophone, l’organisme qui a la responsabilité de gérer le système d’éducation francophone sur tout le territoire provincial.

« Jusqu’à la création du Programme cadre de français, la gestion des écoles était sous la responsabilité des anglophones et il était difficile de faire valoir les droits des enfants francophones, souligne Marie-Andrée Asselin, la directrice-générale de la FPFCB. Aujourd’hui la communauté francophone dispose d’un système scolaire qui dispense des programmes de qualité et qui rayonne dans toute la province ».

Parmi les réalisations notables de la fédération, la directrice-générale cite la création de centres de la petite enfance dans plusieurs écoles du Conseil scolaire. La fédération travaille d’ailleurs actuellement à faciliter l’ouverture d’autres centres dans les écoles qui n’en sont pas encore dotées. « Ces centres permettent d’assurer un bain culturel dès le plus jeune âge, exlique
Marie-Andrée Asselin. Mais cela représente un grand défi car nous faisons face aujourd’hui à un problème d’espace dans nos écoles. »

C’est d’ailleurs l’objet d’une autre cause juridique que la fédération porte actuellement devant la province conjointement avec le Conseil scolaire francophone.

Les deux organismes demandent notamment au ministère de l’Éducation de la province davantage d’écoles, des établissements plus grands et une amélioration des transports en commun pour les élèves qui y sont scolarisés.

« Le financement du système éducatif favorise encore trop les anglophones, estime la directrice générale de la FPFCB. À Vancouver par exemple, le potentiel de développement du français est énorme car la demande est très forte et pourtant il n’y a que deux écoles francophones. »

La fédération ne manquera pas d’aborder ce sujet lors son congrès annuel les 21 et 22 novembre prochain. Et pour souligner ses 35 ans d’existence, l’organisme a invité la conférencière québécoise Claire Pimparé en tant qu’invitée d’honneur.