Une rencontre atypique pour un rendez-vous unique

Photo par Michael Slobodian

Les duos Constantinople et Belem présenteront leur co-création Horizons lointains le samedi 4 mai à 20 heures au Red Gate Revue sur Granville Island dans le cadre du programme Caravan World Rythms. Cette rencontre inédite entre ces deux duos singuliers promet de faire vivre un moment magique empreint de poésie.

Horizons lointains est l’aboutissement d’une rencontre entre deux mondes très différents : celui du duo Belem avec l’accordéoniste belge Didier Laloy et sa complice Kathy Adam au violoncelle, et du duo Constantinople, composé du virtuose iranien Kiya Tabassian et de Didem Basar au kanun.

« Cela fait un an et demi maintenant que nous n’avons plus tourné ensemble et nous sommes très impatients de nous retrouver » prévient Didier Laloy. « C’est un vrai retour aux sources et un plaisir immense de pouvoir jouer de nouveau avec Constantinople, tout particulièrement à Vancouver car ce sera la première fois que je jouerai ici ».

Photo par Michael Slobodian

Une rencontre improbable

Le duo Constantinople est aujourd’hui reconnu internationalement et a joué dans les plus prestigieux festivals et salles de concerts. Avides de rencontres et d’expérimentations, c’est à l’initiative de Kiya Tabassian que le projet Horizons lointains est né. « Nous nous sommes rencontrés il y a trois ans lors d’un festival de musique en France. Kiya est venu nous proposer de travailler ensemble et de créer un spectacle. J’étais au départ plutôt frileux alors il est venu nous retrouver plus tard en Belgique, pour commencer à se connaître, apprendre à se découvrir et jouer ensemble,» raconte Didier Laloy.

Cette rencontre entre l’aventurier Kiya Tabassian et le duo Belem a abouti il y a deux ans sur l’organisation d’une tournée en Europe et au Canada. Didier Laloy s’enthousiasme : « Nous avons pris énormément de plaisir
à préparer ces concerts et à jouer ensemble, et les concerts au Canada à Montréal et à Ottawa sont inoubliables ! C’est d’ailleurs à l’occasion de nos dates à Montréal que nous avons enregistré l’album éponyme de la tournée, Horizons lointains ».

Deux univers musicaux qui s’embrassent

« La rencontre avec Constantinople a été très surprenante et exigeante. C’était la première fois que nous jouions avec des musiciens orientaux et cela nécessite une grande technicité, » explique Didier Laloy, à propos de la dimension musicale du projet. De ce fait, le processus créatif a été très singulier. « Kiya improvise beaucoup alors que nous jouons une musique très écrite et formalisée, inspirée de la musique de chambre et des traditions européennes. Il s’est donc d’abord beaucoup adapté à nous » raconte Didier Laloy, avant d’ajouter que « progressivement, les rôles se sont inversés et nous sommes allés vers sa musique, son univers ; la magie de la rencontre a alors opéré et le vrai processus créatif a débuté ».

Le duo Constantinople jouant du sétar et du kanun, les sonorités sont très différentes de celles habituellement jouées par Belem. « Constantinople joue dans des gammes que nous ne pouvons pas atteindre avec nos instruments tempérés, tout particulièrement moi avec mon accordéon » précise Didier Laloy. « Cela nous a obligés à engager un travail créatif exigeant mais tellement enrichissant ». Le résultat est une musique rythmée, empreinte d’influences diverses et riches des territoires traversés : musique de chambre et influences européennes pour Belem, rythmes et sonorités orientales pour Constantinople.

Belem, nouvelles collaborations et orchestre mécanique

Le duo Constantinople est installé au Canada et continuera à jouer ensemble après cette tournée à quatre. Du côté de Belem, les projets et collaborations fourmillent. « Cela fait 26 ans que nous jouons ensemble avec Cathy, cinq ans que nous avons créé notre duo et nous avons toujours voulu rester ouverts aux rencontres » révèle Didier Laloy. A titre d’exemple, il cite les collaborations récentes avec « un groupe de polyphonie corse ou un trio de jazz belge ».

Le dernier projet en date est lui aussi très singulier puisqu’il s’agit de jouer avec un orchestre mécanique ! Inspirée des souvenirs d’enfance de Didier et des limonaires avec lesquels il s’est amusé, cette machine a été fabriquée sur mesure. Un spectacle toujours aussi surprenant, créatif et onirique qui sera peut-être de passage au Canada dans quelques mois.

Horizons lointains, Constantinople & Belem, le samedi 4 mai 2019 au Red Gate Revue Stage (Granville Island)
Information et billetterie : www.caravanbc.com