« Vancouver International Women in Film Festival » : Pour une présence équitable et plus accrue des femmes dans l’industrie du cinéma et de la télévision

Pour sa 18e édition, le Vancouver International Women in Film Festival (VIWFF) continue d’honorer les femmes du monde du cinéma au cours d’une programmation variée. Le Festival aura lieu en personne du 7 au 11 mars et en ligne du 12 au 25 mars.

Le WIFTV (anciennement Women in Film and Television Vancouver) est une organisation engagée à créer l’équité entre les sexes dans le cinéma et la télévision. Société en 1989, le WIFTV devient ensuite une société à but non lucratif enregistrée en Colombie-Britannique. L’organisme s’attaque aux barrières systémiques, notamment en faveur de médias plus inclusifs et plus représentatifs.

La mission du WIFTV est de défendre et organiser l’équité en matière de financement, d’emploi et d’ouvertures promotionnelles pour toutes les femmes et les personnes de sexe différent dans l’industrie du cinéma et de la télévision. Le festival offre également une programmation accessible et à faible barrière, y compris des événements de mentorat et d’éducation pour augmenter la participation des femmes et des personnes de sexe différent dans les médias sur écran.

Le cinéma féminin autochtone à l’honneur

Le Canada, représenté par Broken Angel de Jules Arita Koostachin, ouvrira le festival pour la soirée d’ouverture le 7 mars. Poussée à l’action par l’esprit troublé de sa défunte mère, Angel fui les violences domestiques avec sa fille Tanis à ses côtés. Stellar, une romance indigène surréaliste de Darlene Naponse, se déroule dans la poétique « fluidité du temps, du toucher, du réalisme et de la rêverie ». Le long métrage en langue autochtone sera projeté pour la cérémonie de clôture et de remise des prix le 11 mars.

La francophonie sera aussi représentée par ROSIE de Gail Maurice. À Montréal, en 1984, Frédérique se voit soudainement confier la tâche d’élever sa nièce bouillonnante et curieuse, Rosie, à la mort de sa sœur adoptive autochtone. Portée par une bande sonore vibrante inspirée des années 80, cette délicieuse et réconfortante comédie dramatique explore la croissance à travers les difficultés et les joies de la famille retrouvée.

À noter également le combo court métrage MisTik de Jules Arita Koostachin et long métrage Expedition Reclamation réalisé par Erin Joy Nash, Chelsea Murphy et Sanjana Sekhar. MisTik suit des jumeaux cris qui portent sur leur dos les derniers arbres sains, dans l’espoir de sauver ce qui reste du monde qu’ils ont connu. Expedition Reclamation tisse une tapisserie de voix de douze femmes noires, indigènes et de couleur qui redéfinissent le terme « outdoor » et revendiquent leur appartenance à la culture outdoor.

Une grande diversité de longs et courts métrages

La diversité culturelle est au cœur de la programmation du WIFTV et fait voyager ses spectateurs dans des régions différentes et explorer des thématiques variées.

La comédie dramatique allemande Everybody Wants To Be Loved de Katharina Woll, s’immisce dans la vie d’Ina, psychothérapeute, qui remarque que quelque chose ne tourne pas rond dans sa santé.

Du côté des documentaires, Among Us Women de Sarah Noa Bozenhardt et Daniel Abate Tilahun observe l’évolution du rapport à l’accouchement dans le village de Megendi, alors que Las Abogadas : Attorneys on the Front Lines of the Migrant Crisis de Victoria Bruce suit les efforts de quatre vaillants avocats spécialisés dans l’immigration au cours d’une odyssée de plusieurs années aux États-Unis entre 2018 et 2021.

Some Women de Quen Wong suit une cinéaste transgenre originaire de Singapour, pays conservateur, se lançant dans une quête émotionnelle révélatrice pour s’aimer complètement en se confrontant à ses photos de pré-transition.

Les courts métrages ne seront pas en reste avec quatre cycles basés sur des couleurs présentés le 10 mars. Au total, les spectateurs pourront visionner plus d’une vingtaine de courts métrages.

Discussions pour aller plus loin

L’édition 2023 du VIWFF offrira également une sélection de discussions et panels. Intimacy Coordinating in Hollywood North, le 8 mars en compagnie de Megan Gilron et Phay Moores, propose une discussion sur le tournage de scènes d’intimité.

Le panel Advocacy convie les principales agences et organisations gouvernementales de financement du cinéma et de la télévision à discuter l’inclusion et la représentativité dans l’industrie le 8 mars. Le 10 mars, une conversation s’engagera avec les participants du concours VIWFF Screenplay.

Le 9 mars, les festivaliers pourront découvrir Tricksters and Writers, un programme de scénarisation organisé par WIFTV pour les scénaristes autochtones Pa‡ki-s (femmes, bispirituelles, indigènes). Depuis le lancement de l’édition nationale l’été dernier, les participantes au programme ont travaillé dur pour créer leurs histoires pour l’écran. Lors de cet événement de lecture sur table, deux des scénaristes du programme partageront des extraits de leurs œuvres interprétées en direct par des acteurs indigènes locaux.

À la même date, lors d’un atelier de cinéma, les directeurs de la photographie Suzanne Friesen et Kate Smith se plongeront dans leurs projets de films et parleront de leurs trajectoires individuelles, soulignant les occasions créatives et les défis du travail de directeur de la photographie. Les participants auront l’occasion de poser des questions sur l’industrie et la cinématographie.

Le festival récompensera les Scénarios de longs métrages, les TV Pilot Scripts lors de sa Cérémonie de remise de prix le 11 mars.

Pour plus d’informations : www.womeninfilm.ca/viwff