Depuis 2022, le nombre de jeunes francophones intéressés par le scoutisme dans la capitale provinciale a plus que doublé, passant d’une douzaine à vingt-six jeunes cette année. « Cette augmentation fait une grosse différence », affirme la présidente de l’Association des Scouts francophones de la Colombie-Britannique, Danielle Salles, qui entame son deuxième mandat. Un camp provincial est prévu à Maple Ridge, dans la grande région de Vancouver, au printemps prochain, qui réunira l’Association des scouts de Maillardville et de Victoria.
Élodie Dorsel
IJL – Réseau.Presse – Journal La Source
Fondé en 1907 par Baden Powell en Angleterre, le mouvement scout compte plus de 40 millions de jeunes dans 169 pays. Le Canada est le seul pays au monde qui offre des programmes de scoutisme dans les deux langues, anglais et français. De fait, l’association des scouts du Canada (ASC) regroupe plus de 17 000 scouts francophones à travers le pays. Quant à l’Association des scouts francophones de la Colombie-Britannique, elle a vu le jour en 1955. Aujourd’hui, il existe deux unités, soit à Maillardville et à Victoria.
À Victoria, se trouvent deux groupes : les castors, les jeunes de sept et huit ans et les louveteaux, de neuf à douze ans. Une première rencontre officielle s’est tenue au début novembre, pour donner suite aux nouvelles inscriptions enregistrées au mois d’octobre, passant de 12 à 26. « Il y a beaucoup d’énergie, des nouveaux animateurs, on apprend à se connaître et on est excité d’être si populaire cette année », affirme la présidente, Mme Salles, qui est une ancienne maman de scouts et qui aide à l’animation et la gestion du groupe à Victoria selon les besoins du moment.
Chez les scouts, l’objectif est d’aider les jeunes à devenir de bons citoyens, capables d’occuper des rôles de leadership dans leur communauté. « Selon un modèle d’éducation non formelle, c’est effectivement par l’apprentissage de jeux et différents scénarios que les jeunes peuvent apprendre à se débrouiller en société. » D’ailleurs, en scoutisme, l’un des écussons à acquérir durant l’année est celle de la débrouillardise. « Il s’agit d’une aptitude démontrant une maturité émotionnelle, de la créativité et de l’autonomie chez les jeunes », rajoute Mme Salles.
La présidente s’occupe de scoutisme depuis plusieurs années. « Ce qui me tient engagée dans le mouvement, c’est vraiment la communauté. Les gens aiment passer du temps ensemble et grandir ensemble », partage-t-elle. Mme Salles apprécie également le dévouement des adultes « très engagés et qui ont une superbe énergie. » À Maillardville, certaines familles font partie des scouts depuis quatre générations. « Leur grands-parents et parents étaient scouts, leurs enfants le sont aussi, ou sont des animateurs scouts ! Ça fait quasiment partie de leur ADN ! », rigole-t-elle.
Le chef de groupe à Victoria, Éric Lemieux, fait partie du mouvement scout depuis près de 20 ans à titre d’animateur ! « Avoir la chance de participer à une activité parascolaire en français en C.-B., c’est très attirant pour les parents », déclare-t-il. Il remarque que plusieurs parents offrent leur temps comme animateur ou bénévole. La sortie mensuelle leur permet de passer du temps en famille. « Pour moi les scouts, c’est la possibilité de conserver ma langue au sein d’une province anglophone et c’est aussi l’esprit de famille et de la communauté », affirme M. Lemieux. Retrouver le nord, littéralement et métaphoriquement, quoi.
Pour cette deuxième rencontre, les scouts de Victoria effectuent une excursion afin d’apprendre les rudiments de bonne conduite en groupe. Usant de cette devise : Scout : toujours prêt ! Ils se retrouvent en nature, sous la pluie ou par beau temps, pour montrer aux enfants qu’ils n’ont pas besoin d’attendre le soleil pour profiter de la nature.
Ces deux groupes se suivront au cours de l’année scolaire. De plus, ils auront la chance de rencontrer les jeunes scouts de Maillardville lors du prochain camp provincial à Maple Ridge en avril 2024. « Les camps scouts sont de grands événements rassembleurs où il y a beaucoup de célébrations, de jeux, en plus d’être super chouette pour nos jeunes qui peuvent faire connaissance avec des scouts d’une autre ville », indique Mme Salles.
Le mouvement scout de la C.-B. est en période de recrutement de bénévoles pour participer à leurs rencontres mensuelles. À noter qu’il existe à Coquitlam une école primaire du nom de Baden Powell – le fondateur du scoutisme.
Pour plus d’information : www.scoutsfranco.com/recrutement-benevoles-adultes