Comment le Relais francophone de la Colombie-Britannique aide les nouveaux arrivants à s’établir dans la province

Photo du Relais francophone de la Colombie-Britannique

Le dernier recensement national de mai 2021 de Statistique Canada estimait à plus de 300 000 personnes en Colombie-Britannique les répondants en mesure de parler le français. Mais une répartition dispersée de la communauté francophone à travers la province, fait que s’installer en C.-B. en tant que membre de la minorité linguistique officielle est loin d’être sans obstacles. En proposant ses services à des milliers de personnes chaque année, le Relais francophone de la Colombie-Britannique se charge d’assurer la transition et l’intégration des nouveaux arrivants francophones, quelles que soient leurs compétences en anglais.

En 2018, grâce à un partenariat entre les organismes francophones de la province, le Relais francophone de la Colombie-Britannique a été créé pour aider les francophones qui choisissent d’immigrer en Colombie-Britannique à s’orienter dans leur nouveau cadre de vie, en bénéficiant d’un appui dans leur langue maternelle. Avec une douzaine de représentants originaires majoritairement de la diaspora francophone représentées au sein de l’organisme, les clients du Relais sont accueillis par des professionnels avec une bonne connaissance de leurs besoins.

« Le Relais est une coopérative diversifiée qui représente les clients que nous servons à tous les échelons de l’organisme : les agents de terrain, la direction et notre conseil d’administration », souligne Ines Ghozzi, la directrice générale du Relais francophone de la Colombie-Britannique.

« On a vraiment des francophones du monde entier, y compris du Canada, des francophones de l’Europe, de l’Afrique et même de l’Asie. Nous essayons à coup sûr d’avoir une diversité à tous les niveaux pour être à l’image des clients que nous servons. »

Un partenaire de choix

La coopérative est un ensemble de services offerts en Colombie-Britannique depuis plusieurs années, autrefois par le biais de différentes organisations. En 2015, ceux-ci se sont rassemblés pour officialiser et unir leurs fonctions complémentaires à celles proposées par l’organisme dénommé Affaires francophones de la Colombie-Britannique (AFCB). Le Relais est le partenaire de choix du gouvernement pour assurer l’accompagnement de tous les immigrants francophones en C.-B. et s’assure d’effectuer son mandat grâce aux financements provenant de la province et du gouvernement fédéral.

« Le Relais a deux fonds principaux : les fonds du ministère fédéral d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et les fonds de la province. Avec les fonds d’IRCC, nous servons tous les nouveaux arrivants qui ont le statut de résident permanent, cela peut être l’Entrée express, les réfugiés, le regroupement familial », précise madame Ghozzi. « Nous avons également l’exclusivité des fonds de la province pour l’établissement de tous les nouveaux arrivants temporaires. Ceci inclut les demandeurs d’asile, les visas de travail, les visas d’étudiants étrangers et les citoyens nouvellement naturalisés dans la limite de trois ans de l’obtention de la citoyenneté canadienne. »

En plus de ses services, le Relais francophone compte 16 partenaires communautaires pour soutenir sa mission.

Les premiers enjeux

Selon Ines Ghozzi, l’intégration de plusieurs nouveaux arrivants qui passent par le Relais commence par un premier enjeu : l’apprentissage de l’anglais. « [La C.-B.] est une province qui a des défis semblables aux autres provinces où les francophones sont en situation minoritaire… Il est quand même plus difficile [de s’installer] en Colombie-Britannique qu’ailleurs, mais c’est possible. »

Pour une minorité de la clientèle du Relais, s’adapter à la vie en Colombie-Britannique va au-delà de l’apprentissage de la langue majoritaire. Le Relais fait partie de plusieurs organismes à travers le pays qui offrent leur appui aux réfugiés. Pour ces clients, les lacunes comblées en matière de compétences de base sont encore plus importantes.

Quelques membres du Relais francophone lors d’une rencontre à Vancouver. | Photo du Relais francophone de la C.-B.

« Nous servons souvent les réfugiés… Et effectivement, si vous avez grandi sur un camp de réfugiés, l’anglais n’est pas nécessairement maîtrisé, et donc à partir de là, on a des personnes qui commencent à zéro. Pour ces personnes, le défi linguistique est là, et le défi numérique l’est aussi. »

À tous les niveaux de compétence en anglais, la priorité de la plupart des clients du Relais : c’est de se trouver un emploi. « La [première] préoccupation, c’est d’obtenir un emploi pour [ensuite] trouver un logement, pour inscrire les enfants à l’école, etc… », indique Madame Ghozzi.

Certains nouveaux arrivants ont pour objectif simple de décrocher un premier emploi, qui réponde à leurs intérêts et à leurs expériences professionnelles ou non. Comme pour le reste de la population, la tâche n’est pas toujours facile. Plus compliqué pour d’autres encore, c’est d’arriver à établir les équivalences requises pour continuer leur carrière au Canada. « Les équivalences – que ce soit pour les médecins, que ce soit pour les ingénieurs, etc. – sont plus ou moins complexes [et parfois dures à obtenir] selon la province, avec plus ou moins de formations en annexe. »

Se brancher

Enfin, mais aussi important, le Relais francophone de la Colombie-Britannique soutient les nouveaux arrivants en proposant des occasions de créer des liens, de former des communautés axées sur leurs identités, et de découvrir les nouvelles cultures qui les entourent.

www.vivreencb.ca

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