Eh oui ! Nous sommes maintenant en 2025. Bon an, mal an, l’an lentement poursuit sa marche en avant. Dorénavant, qu’importe la direction du vent, rien ne peut arrêter son élan.
Bon, ben voilà, je commence bien l’année. Quand il s’agit de raconter ou d’écrire des bêtises, je n’en manque pas une. En ce sens-là, plus les années se suivent, plus elles se ressemblent. Le Castor castré, mon alter ego, malgré de vaillants efforts, ne peut changer du jour au lendemain ses mauvaises habitudes. Ce qui m’amène à me poser la question : que sera demain ? En somme, que nous réserve 2025, année non bissextile ? Que va-t-elle sortir de son sac à malices ?
D’emblée, qu’on le sache : je ne suis ni devin, ni divin et encore moins prédicateur. Ceci ne m’empêche pas de faire des prévisions autres que météorologiques. Je fais tout simplement appel à mon petit doigt qui me dit et me doit tout. Il me donne une petite idée de ce que 2025 tient à nous concocter durant son séjour de douze mois chez nous.
Afin de mettre en perspective le chemin qu’il nous reste à entreprendre, avant d’arriver en 2026, quelques remarques non désobligeantes méritent notre attention. Dans l’ensemble, pas de grosses surprises. Avec le désir de ne pas briser les cœurs et d’éviter les coups de foudre, la Saint Valentin tombera, comme il se doit, le 14 février. De même avec la fête du Canada célébré le 1er juillet, histoire de damer le pion aux Américains qui devront attendre quelques jours avant d’en faire autant. Quant à Noël, si mon calendrier grégorien ne me fait pas défaut, nous continuerons à croire que le petit Jésus est né un 25 décembre. Après tout, pourquoi pas puisqu’à mon âge avancé je crois encore au père Noël.
À noter, au cas où votre curiosité l’exigerait, seuls l’Afghanistan, l’Éthiopie, l’Iran, le Népal et le Vietnam n’utilisent pas le calendrier grégorien. Le pape Grégoire XIII doit se retourner de satisfaction dans sa tombe suite au succès retentissant de son initiative.
Quant aux sportifs avides d’émotions fortes, c’est avec regret que je dois leur annoncer qu’il n’y aura pas de Jeux olympiques au programme de cette année. C’est du moins ce que m’a affirmé un irresponsable ponte du comité olympique chargé de faire joujou avec nous. Apprenant la nouvelle j’ai cru bon d’enfiler mes gants de boxe alors qu’un individu, plus ou moins marteau, me tendait la perche afin de m’aider dans ma démarche qui consiste à lever le pied face à une haie d’obstacles destinée à me désarçonner. Je sais ce que vous allez me dire : « Chassez le naturel, il revient au galop ». Croyez-moi, je fais de gros efforts pour tenter de garder mon sérieux.
Du sérieux, vous en voulez ? En voilà. L’assemblée générale des Nations unies a proclamé 2025 l’année internationale des coopératives. Les coopératives construisent un monde meilleur, nous fait-on savoir. Si l’ONU le dit, dois-je suivre le mouvement pour autant ? Pourquoi pas ? Somme toute, je suis prêt à collaborer, à participer à une cause commune : celle de s’opposer aux régimes despotiques, autocratiques et totalitaires. Ils sont malheureusement de plus en plus nombreux. De Poutine à Xi en passant par Orban, Erdogan, Modi, Netanyahou pour ne nommer que ceux-là, tous s’évertuant à se faire un bien énorme tout en nous faisant du mal. Ne pas oublier Trump qui, le 20 janvier, viendra grossir les rangs de ces ignobles personnages qui se donnent un malin plaisir à piétiner sans vergogne les institutions démocratiques. Pensez aussi à la forte probabilité de l’arrivée au pouvoir de Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur du Canada, grand démagogue devant l’éternel. Devrons-nous ajouter son nom à cette triste lignée ? L’année 2025 nous donnera la réponse.
Fait remarquable : parmi l’assortiment de ces leaders détestables, vous observerez qu’aucune femme ne figure au tableau. Inadmissible, vont s’exclamer offusquées quelques voix féministes. Admirable et même soulageant, vont au contraire réagir d’autres, tout autant féministes mais plus aguerries. Les membres du deuxième sexe, qui chez moi passent en premier, ont de quoi être fières de ne pas faire partie de cette élite politique machiste dont je viens de dresser plus haut le registre.
Enfin, pour conclure, face à 2025 je me pose cinq importantes questions. 1. Quand allons-nous devenir le 51e état des États-Unis ? 2. Va-t-on enfin assister à la fin des conflits en Ukraine et à Gaza ? 3. Pendant combien de temps l’alliance Trump-Musk va pouvoir durer avant de voir les narcissistes milliardaires se crêper le chignon ? 4. Quand et à quel moment le prochain gouvernement conservateur du Canada partira-t-il à la dérive ? Et 5. Est-ce que Justin Trudeau, une fois déchu et privé de campagne (électorale), osera nous présenter sa nouvelle compagne ?
Honni soit qui mal y pense.
Bonne année.