le Mercredi 23 avril 2025
le Lundi 7 avril 2025 20:00 Chronique

Le Centre culturel francophone de Vancouver présente l’exposition de Louise Cottin Mes P’tites Meufs

Une sélection d’illustrations par Louise Cottin. | Photo de BetterTable
Une sélection d’illustrations par Louise Cottin. | Photo de BetterTable
« J’espère que chaque femme pourra faire preuve de plus de bienveillance envers elle-même et reconnaître la beauté et la force qu’elle porte en elle. » En faisant naître sous ses doigts des petites femmes dans des œuvres colorées et dynamiques, l’illustratrice Louise Cottin partage sa personnalité, ses états d’âme et permet une discussion sur le rapport assez compliqué de chaque personne avec son corps. L’exposition Mes P’tites Meufs se poursuit
Le Centre culturel francophone de Vancouver présente l’exposition de Louise Cottin Mes P’tites Meufs
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« J’espère que chaque femme pourra faire preuve de plus de bienveillance envers elle-même et reconnaître la beauté et la force qu’elle porte en elle. » En faisant naître sous ses doigts des petites femmes dans des œuvres colorées et dynamiques, l’illustratrice Louise Cottin partage sa personnalité, ses états d’âme et permet une discussion sur le rapport assez compliqué de chaque personne avec son corps. L’exposition Mes P’tites Meufs se poursuit au Centre culturel francophone de Vancouver jusqu’au 3 mai 2025.

Le rapport de chaque personne à son corps et à son image peut être complexe, et la perception de soi peut être affectée par des normes de beauté ou des phénomènes externes, hors du contrôle de chaque individu. Pour Louise Cottin, illustratrice francophone installée à Vancouver, l’art visuel est devenu un réel vecteur pour communiquer ses réflexions sur le rapport au corps et l’image de soi. « Enfant j’étais atteinte d’une maladie au niveau de la hanche, ce qui fait que je ne pouvais pas bien me déplacer (aujourd’hui tout va bien). Donc, pour m’occuper, ma mère m’a très rapidement [mis] des crayons dans les mains, se rappelle l’artiste avant d’ajouter au fil du temps, mon style a évolué. J’ai commencé à m’intéresser plus à la composition et à la couleur et c’est comme ça que je me suis tournée vers l’illustration. »  Aujourd’hui Louise Cottin travaille dans le cinéma d’animation et ensuite va se trouver un coin tranquille dans un café pour dessiner, en utilisant des logiciels plus poussés sur tablettes, pour créer ses P’tites Meufs.

Sujets universels

Les illustrations de Louise Cottin sont également une façon d’inciter au dialogue et à l’acceptation de soi pour toutes, grâce à son art coloré. « Ce qui nous a attirés dans le travail de Louise, c’est avant tout son univers coloré et sensible. Il y a un mélange d’éléments et de sujets très universels. On peut facilement se projeter dans les illustrations, se sentir d’accord à ce qui est exprimé », explique Noémie Delaire, gestionnaire de la production et adjointe à la programmation au Centre culturel francophone de Vancouver. Mes P’tites Meufs est aussi un travail très personnel, où l’artiste laisse s’exprimer sa sensibilité, tout en invitant chaque observatrice et observateur à s’identifier à ces petites dames colorées et expressives. « Nous aimons le fait que Mes P’tites meufs devienne, en ce sens, Nos p’tites meufs. Nous pensons que Louise réussit très bien à retranscrire des sentiments ou des états d’esprit que chacun d’entre nous a pu éprouver à sa manière », ajoute Noémie Delaire.

Dialogue

C’est dans cet esprit de dialogue que s’est développée la collaboration entre l’illustratrice Louise Cottin et le Centre culturel francophone de Vancouver. Le Centre a pu faire découvrir à l’illustratrice qui a résidé à Montréal avant de s’installer ici que la Côte Ouest avait aussi ses espaces dédiés à l’échange et à la culture pour les francophones, francophiles et curieux du Grand Vancouver.
« Les personnes qui travaillent au Centre sont vraiment bienveillantes et ont à cœur de promouvoir l’art francophone. C’était réellement très appréciable. Je me suis sentie bien soutenue et confiante de faire cette exposition », raconte Louise Cottin, heureuse de pouvoir partager ses œuvres et laisser le public ressentir, commenter et commencer des discussions en personne. « J’ai constaté que certains de mes dessins résonnent profondément chez d’autres. Ce que je pensais être des pensées personnelles et parfois lourdes sont en réalité universelles. En parlant et en partageant, on se libère et ça fait un bien fou. L’art, c’est aussi un moyen d’ouvrir le dialogue », poursuit l’illustratrice.

Le Centre culturel, tout comme l’artiste, remarquent que Mes P’tites Meufs inspire des sentiments très personnels dans le public, mais aussi des interrogations personnelles et des discussions plus profondes. « Chaque émotion ou sentiment est légitime. » rappelle Noémie Delaire du Centre culturel francophone. Car Mes P’tites Meufs peuvent toutes devenir Nos P’tites Meufs.

Pour plus d’information sur l’exposition, visiter : www.lecentreculturel.com/expositions