La Fête champêtre annuelle de l’Association des francophones de Nanaimo (AFN) aura lieu le 14 septembre. Elle s’inscrit dans le cadre de l’initiative Communautés francophones accueillantes (CFA), avec en toile de fond, une volonté de favoriser l’intégration des nouveaux arrivants.
Louisa Sage – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source
Cette tradition champêtre bien établie marque l’arrivée de l’automne par une rencontre conviviale en plein air. La nouvelle édition se déroulera à la cidrerie Big Bang Cider au cœur d’un verger de pommiers. « C’est un endroit magnifique et accueillant, idéal pour se détendre en famille », souligne Camille Véron, directrice générale de l’AFN.
Activités de la Fête
« Nous aurons un musicien du coin qui aime reprendre les grands succès anglophones en français. De la nourriture, dont une épluchette de maïs, sera proposée et notre équipe sera là pour faire le lien entre les invités et veiller à ce que la fête soit au rendez-vous », précise-t-elle.
Depuis la désignation de Nanaimo comme CFA en août 2024 par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), la Fête joue un rôle rassembleur, ajoute la directrice. « C’est un événement que nous organisons depuis des années, mais que nous avons intégré au calendrier CFA parce qu’il réunit tout le monde : les familles, les aînés, les nouveaux arrivants et les anglophones qui apprennent le français. »
En amont, une activité se tiendra le 12 septembre à l’école francophone Océane pour permettre aux familles de se rencontrer et les inviter à participer à la Fête.
Les balbutiements de l’initiative CFA
Camille Véron, directrice générale de l’Association des francophones de Nanaimo, est à la recherche de locaux plus grands pour mieux servir les nouveaux arrivants | Romain Moriceau
En tant que nouvelle communauté CFA, l’Association a d’abord créé un comité consultatif communautaire réunissant divers partenaires afin de cerner les besoins des nouveaux arrivants. « Ensemble, nous avons défini trois axes prioritaires : employabilité, installation et liens communautaires », explique Camille Véron.
Elle indique que cette démarche a abouti à l’élaboration d’un plan communautaire, d’une programmation et d’un budget, puis à la signature d’une entente avec IRCC en février dernier.
« Cet été, nous avons recruté une équipe CFA et nous cherchons activement de nouveaux locaux, car notre espace actuel est trop petit. »
Zaskya Mousseau, coordinatrice des CFA de la C.-B., salue l’effort collectif de l’AFN et de la communauté de Nanaimo qui a permis de remporter cette désignation. « Obtenir le statut de CFA n’a pas été facile, mais cet effort a mobilisé toute la communauté francophone. Même les anglophones ont soutenu le projet. »
La coordinatrice provinciale souligne également l’importance des événements conviviaux : « La Fête offre aux nouveaux arrivants un espace pour se sentir accueillis, pour rencontrer d’autres personnes et pour poser des questions sur l’école, le travail ou l’installation. Ceci profite aux immigrants francophones et reflète la vision de cette CFA. »
Une expérience vécue
Bertin Bahati, membre du conseil d’administration de l’AFN et originaire du Congo, a passé quatorze ans en tant que réfugié en Ouganda. « Je me suis engagé aux côtés d’autres réfugiés et j’y ai cofondé une association pour aider les jeunes à développer leurs compétences et leur autonomie. »
Bertin Bahati, membre du comité d’accueil de la Fête champêtre | courtoisie
Arrivé à Nanaimo en 2018, il souhaite aider les nouveaux arrivants. « Je connais bien les défis que peuvent rencontrer les immigrants dans un nouveau pays, et j’ai été ravi d’apprendre que le gouvernement voulait faire de Nanaimo une CFA. Enfin, j’allais pouvoir mettre mon expérience au service des autres. »
Bertin Bahati insiste sur l’importance de se retrouver : « Ce sont des occasions de montrer qui nous sommes, de promouvoir nos activités et d’encourager un échange culturel. Tout ce qui réunit les gens est essentiel pour créer une cohésion communautaire. »
« Étant moi-même immigrant, j’ai le cœur ouvert à la culture canadienne et francophone. J’ai déjà participé à des festivals que j’ai beaucoup appréciés, comme celui du sucre d’érable, et je compte bien prendre part à la Fête champêtre pour en apprendre davantage sur la culture francophone de la C.-B. », résume-t-il.
Pour en savoir plus : francophonenanaimo.org/activites
