EcoNova invite la communauté francophone à imaginer un avenir écologique et solidaire grâce aux ateliers du projet «Canada 2050», en collaboration avec La Boussole et d’autres organismes de la Colombie-Britannique (C.-B.).
Louisa Sage – Initiative de journalisme local – Journal La Source
« Pour créer une société différente, il faut d’abord l’imaginer », souligne Fiona Berrocal, cheffe de projet chez EcoNova, en citant le réalisateur Cyril Dion.
Imaginer le futur que nous désirons
Elle affirme que cette conviction, selon laquelle tout changement naît de l’imagination, est au cœur du projet Canada 2050. « L’objectif est de rassembler des récits écologiques et porteurs d’espoir créés par des francophones de la C.-B. »
« Nous parlons beaucoup de crises dans les médias, la publicité, partout autour de nous, mais très peu de futurs désirables », constate-t-elle. « Ce projet permet justement de réfléchir ensemble à ce que nous pourrions construire, tout en respectant les limites planétaires. »
Pour concrétiser cette vision, EcoNova propose plusieurs ateliers en collaboration avec différents partenaires. Deux rencontres créatives ont déjà été animées avec La Boussole, un organisme d’aide aux francophones en situation de précarité du Grand Vancouver, autour du thème « Imagine ton Canada en 2050 ». Les participants étaient invités à envisager un avenir écologique et solidaire par l’écriture, les arts visuels ou l’expression orale.
Nourrir la solidarité
Fiona Berrocal, cheffe de projet pour Canada 2050 porté par EcoNova | courtoisie
« Ce partenariat avec La Boussole s’est fait naturellement, en raison de leurs valeurs partagées », explique Fiona Berrocal. « C’est un organisme francophone profondément ancré dans la solidarité locale. »
La cheffe de projet fait également valoir les nombreuses facettes de la solidarité : « C’est agir collectivement, se dire que nous sommes plusieurs à vouloir rêver d’un avenir meilleur sans injustices sociales, où nous pourrions vraiment écouter tout le monde. C’est donner de la place à toutes les voix francophones. »
Les récits recueillis jusqu’au 31 janvier 2026 seront rassemblés dans un recueil collectif. « La deuxième partie du projet consistera à éditer tous les textes pour publier un livre ou un recueil qui pourra être distribué afin d’inspirer le plus grand nombre à imaginer une société positive et à œuvrer pour la construire », poursuit-elle.
Deux autres ateliers sont déjà annoncés : « Comment on s’habille en 2050 », le 30 octobre à Vancouver en partenariat avec Dreamstill, et « Fresque des nouveaux récits », le 1ᵉʳ novembre en ligne. D’autres ateliers suivront dans les mois à venir.
Des valeurs partagées
Camille Escande, gestionnaire des programmes culturels et communautaires à La Boussole, met en avant la cohérence entre ce projet et la mission de son organisme : « Pour nous, l’écologie est essentielle, car les personnes en situation de précarité sont souvent les premières touchées par les catastrophes naturelles. »
« La solidarité guide chacune de nos actions à La Boussole », poursuit-elle. « Aucune des personnes qui œuvrent ici ne le ferait sans cette valeur. Tout comme EcoNova, nous nous inscrivons pleinement dans l’éco-solidarité. »
Cela se traduit notamment par l’activité de la friperie : « Nous recevons des dons de vêtements que nous revendons à très petit prix et dont les bénéfices soutiennent directement la mission de La Boussole. »
Valoriser la cohésion communautaire
Camille Escande, gestionnaire des programmes culturels et communautaires à La Boussole | courtoisie
La gestionnaire explique que les ateliers du projet servent également d’outil de sensibilisation. « En imaginant ce que nous aimerions avoir, nous commençons déjà à travailler ensemble pour y parvenir. Cela nous amène aussi à réfléchir à nos habitudes quotidiennes : notre consommation, la gestion des déchets, ou encore l’origine de nos aliments. »
Elle met également l’accent sur l’importance du réseautage favorisé par ce type d’événement. « Notre centre communautaire a pour mission de rapprocher les gens. Pour les personnes isolées, c’est essentiel d’avoir un endroit où elles peuvent se retrouver et échanger. »
Camille Escande rappelle l’importance de l’action collective : « Atteindre un objectif seul, c’est difficile. C’est en travaillant ensemble et en trouvant des solutions en groupe que nous y parviendrons. »
Pour en savoir plus : www.canada-2050.ca
