Plus d’une centaine de personnes ont assisté au vernissage d’une exposition photographique, le 8 mai dernier, marquant le point de départ des célébrations du 50e anniversaire du Centre culturel francophone de Vancouver, dont l’histoire reflète l’essor d’une francophonie plurielle au cœur d’une ville cosmopolite.
Marc Béliveau – IJL- Réseau.Presse – Journal La Source
Depuis sa fondation, la popularité du Centre n’a cessé de croître, à l’image du nombre croissant et varié de ses activités culturelles, artistiques et communautaires.
Aujourd’hui, ses locaux ne suffisent plus à répondre à la demande des francophones et francophiles. Le vernissage de l’exposition en témoigne : malgré un nombre limité d’invitations, la participation a largement dépassé les prévisions.
Une soirée de lancement du 50e anniversaire articulée autour d’une exposition de photos d’époque | Marc Béliveau
« La mission essentielle du Centre est de desservir toute la population du Grand Vancouver qui souhaite participer à des activités enrichissantes en français », soutient Pierre Rivard, directeur du Centre depuis 32 ans.
L’exposition photographique, qui couvre les années 1990 à 2025, présente plusieurs volets des activités culturelles et artistiques du Centre, dont une section conviviale mettant en évidence les participants aux activités passées.
Une murale de la nostalgie | Marc Béliveau
Tout au long de l’année 2025, d’autres événements viendront souligner l’évolution de cette institution francophone à Vancouver.
Une offre culturelle en constante évolution
Sous la direction de Pierre Rivard, le Centre a constamment bonifié son offre, notamment en facilitant l’accès à une bibliothèque qui compte 8 000 ouvrages et en multipliant les activités pour tous les âges. Cette année, le nombre d’inscriptions à ses cours de français a atteint un record avec 160 participants.
Pierre Rivard, directeur général du Centre culturel de Vancouver depuis 32 ans | Centre culturel francophone de Vancouver
Des projets phares
Parmi les réalisations emblématiques du Centre, on retient la création du Camp Virgule en 1980, un camp d’été destiné aux jeunes qui continue encore aujourd’hui. Depuis 1990, le Centre organise également le Festival d’été francophone de Vancouver, un rendez-vous incontournable pour les artistes et le public. D’autres initiatives, comme la série de concerts Coup de cœur francophone ou les spectacles d’humour, témoignent de la vitalité et la richesse de la programmation.
Une francophonie en mutation
Depuis 50 ans, la clientèle francophone a considérablement évolué. Le Centre s’est ouvert à la diversité croissante de sa clientèle et est devenu plus inclusif, facilitant l’intégration des nouveaux arrivants au sein de la communauté francophone.
Francesco Boudzoumou est fort satisfait de sa 3e visite au Centre culturel francophone | Marc Béliveau
Francesco Boudzoumou, étudiant congolais en comptabilité, illustre bien cette évolution lors de sa troisième visite : « C’est une soirée très émouvante et festive. Je vis à Vancouver depuis deux ans et j’ai découvert le Centre grâce à l’Alliance française. J’ai appris qu’il y avait des soirées de rencontre le mercredi et des activités ludiques le jeudi. C’est une belle expérience. »
Projet cinématographique
En marge du 50e anniversaire, un film intitulé « Vancouver mon amour » est en production. « L’idée n’est pas seulement de célébrer le Centre, mais aussi les 50 ans de présence francophone à Vancouver», souligne Pierre Rivard. « Nous voulons connaître l’histoire des francophones d’ici, comprendre pourquoi ils ont choisi cette ville. Ce ne sera pas un film pédagogique sur le Centre, mais plutôt un recueil de récits et d’anecdotes. Le lancement aura lieu au début de l’année 2026. »
Les futurs défis
Face à la demande croissante de services en français, le principal défi demeure l’agrandissement de la capacité d’accueil. Selon Pierre Rivard, « Le projet de redéveloppement de la Maison de la francophonie ne nous offre pas davantage d’espace. Mon idée actuelle est de créer des antennes à Burnaby, North Vancouver ou Richmond afin de mieux desservir les résidents de ces secteurs. Avec les problèmes de circulation, il serait peut-être préférable d’aller là où les gens résident? »
Selon Pierre Rivard, la demande de services en français est tellement importante qu’il voit l’Alliance française comme un partenaire plutôt qu’un concurrent.
