
Madame Marie-Laure Chevrier interviewée à la télé étudiante par Arthur Leroy, ambassadeur de la culture à l’école des Pionniers-de-Maillardville
Une collaboration spéciale de l’école des Pionniers-de-Maillardville de Port Coquitlam
Le mercredi 12 mars dernier, l’auteure et enseignante retraitée, Marie-Laure Chevrier, était l’invitée d’honneur à la journée de la francophonie de l’école des Pionniers-de-Maillardville, à Port Coquitlam.
Pour l’occasion, l’école avait organisé une série d’activités autour du livre jeunesse Monsieur Maillardville, un pionnier visionnaire de Marie-Laure Chevrier.
À cette école qui regroupe 700 élèves de la maternelle à la 12e année, l’enseignante retraitée depuis 2012 a d’abord été interviewée à la télé étudiante par Arthur Leroy, ambassadeur de la culture au sein de l’établissement scolaire. Elle s’est ensuite adressée aux élèves du primaire réunis dans le gymnase. Elle a pu, à ce moment-là, constater la grande diversité de l’origine des élèves.

Mme Chevrier au gymnase devant les élèves du primaire
Ensuite, on l’a conduite à un sympathique théâtre où elle a animé successivement six classes, de la 4e à la 7e année, en leur présentant le héros de son livre, le pionnier Jean-Baptiste Dicaire fils. Elle leur a illustré en quoi il est un modèle de dynamisme, de courage et d’inclusion pour les jeunes.
Il est à noter que la première version de son livre fut publiée en 2009 à l’occasion du centenaire de la communauté francophone de Maillardville, formée de descendants des pionniers arrivés du Québec et de l’Ontario un siècle plus tôt pour travailler comme ouvriers à la scierie de Fraser Mills. Au Gala du centenaire, ce livre-souvenir s’envola en un clin d’œil.
En 2021, à l’initiative de l’éditeur vancouvérois Louis Anctil, Marie-Laure Chevrier a accepté de reprendre la plume et rédiger une version jeunesse pour les éditions du Pacifique Nord-Ouest.
Ses 23 années d’enseignement à Maillardville puis à Vancouver ont amené l’auteure à produire une fiche pédagogique d’utilisation en classe qui fut publiée en ligne par le RÉFC (Regroupement des éditeurs franco-canadiens) en janvier 2024.
L’idée de rappeler aux élèves francophones le début de leur histoire fut lancée conjointement par mesdames Johanne Dumas, directrice générale sortante de la Société francophone de Maillardville, et Chantal Fadous, vice-présidente du Conseil scolaire francophone (CSF) et conseillère pour la Vallée-du-Fraser.
Pour convaincre l’auteure de traverser le pays, Magalie Lévesque, directrice adjointe de l’école des Pionniers-de-Maillardville, lui écrit : « Monsieur Bergeron [directeur de l’école] et moi sommes d’avis que ton récit historique est une magnifique porte d’entrée pour nos élèves dans l’univers de la francophonie britanno-colombienne. »
Marie-Laure Chevrier a-t-elle trouvé les élèves indifférents à l’histoire des débuts de l’école francophone (avant le CSF) ? « Non, conclut-elle, mais il faut, pour les gagner à la cause, cibler leur côté affectif. Ils m’ont fait des confidences : ‘J’apprends le français parce que je veux être capable de parler à ma grand-mère.’ ‘Mon père dit que j’aurai de plus grandes possibilités d’emploi.’ ‘Parce que j’aime le Canada, c’est un pays bilingue.’ ‘Parce que je veux voyager.’ »
Au terme de son passage le 12 mars dernier à l’école des Pionniers-de-Maillardville, l’auteure confie : « Je suis touchée par l’accueil reçu auprès de ces jeunes élèves qu’on oblige souvent à apprendre la langue de leurs ancêtres. Leur enthousiasme était tel que j’ai reçu des tapes-dans-la-main (high five) et dû donner des câlins et signer des autographes ! Je n’en reviens pas encore ! »

L’auteure et enseignante retraitée, Marie-Laure Chevrier, signant des autographes
La fiche pédagogique de Monsieur Maillardville, un pionnier visionnaire est disponible à l’adresse suivante : refc.ca/wp-content/uploads/202