le Samedi 26 avril 2025
le Dimanche 13 avril 2025 12:33 | mis à jour le 14 avril 2025 9:23 Initiative de Journalisme Local

La francophonie des Kootenays Ouest se rassemble autour du grand écran

La programmation des 5 à 7 de l’AFKO alterne entre soirées au centre communautaire et sorties pour découvrir Nelson | Marie-Paule Berthiaume
La programmation des 5 à 7 de l’AFKO alterne entre soirées au centre communautaire et sorties pour découvrir Nelson | Marie-Paule Berthiaume
La francophonie des Kootenays Ouest se rassemble autour du grand écran
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L’Association des francophones des Kootenays Ouest (AFKO) se joindra à 200 organisations à travers le pays pour célébrer la Journée du cinéma canadien (JourCinéCan) en français en projetant Le temps d’un été, un film québécois réalisé par Louise Archambault.

Marie-Paule Berthiaume – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

Lancée en 2014, le JourCinéCan met à l’honneur la culture canadienne. « En réalité, c’est la seule célébration d’envergure nationale consacrée à la culture canadienne », souligne Jack Blum, directeur exécutif et cofondateur de REEL CANADA, qui remarque un intérêt grandissant pour l’événement. « Cette année, nous dépassons notre record avec plus de 1 800 projections qui seront organisées au Canada et dans plus de 40 pays à travers le monde. »

Un événement national profondément local

C’est dans ses quartiers généraux de Nelson, le 16 avril 2025, que l’AFKO tiendra la projection. « Notre centre communautaire se trouve dans une petite maison ancestrale, et j’adore ça », confie le directeur général de l’AFKO, Jean Baptiste Masson. « C’est un lieu vivant où les gens de tous âges passent pour discuter, lire, se rencontrer et s’amuser. »

Selon lui, le JourCinéCan, destiné aux 19+, pourrait être un tournant pour les 5 à 7 de l’Association. Si l’initiative est bien accueillie, d’autres projections pourraient suivre.

​​Le directeur général de l’AFKO, Jean Baptiste Masson, animera la discussion après la présentation du film | Marie-Paule Berthiaume

« Les 5 à 7 existent depuis longtemps à l’AFKO, mais étaient jusqu’ici pensés pour un public familial. Comme nous nous sommes rendu compte que nous n’avions pas d’événements 19+ dans notre programmation, nous avons adapté le format de l’activité il y a quelques mois. Quand REEL CANADA nous a proposé de participer au JourCinéCan, nous avons tout de suite établi un lien avec l’esprit du 5 à 7 », explique Jean Baptiste Masson, qui a saisi cette occasion pour tester une formule de soirée cinéma, suivie d’un échange.

Selon le directeur général de l’AFKO, le défi principal est d’attirer un public à l’intérieur après le travail, dans une région où les activités de plein air abondent. « Les gens viendront-ils dans une maison quand ils pourraient être dehors? Mais il n’y a rien de similaire en français à Nelson, donc peut-être existe-t-il un public pour ce type de soirée. »

Le temps d’un été, un film primé et très populaire au Québec, raconte l’histoire d’un prêtre accueillant des personnes en difficulté pendant la saison estivale. 

« Ce film est l’occasion parfaite de tester un concept : susciter un échange informel après le visionnement pour voir si les gens souhaitent aller plus loin », explique-t-il. « Nous aborderons des thèmes comme l’accueil des personnes en difficulté, la solidarité, la réinsertion sociale et le rôle ambigu de la religion dans notre société. »

Une célébration du cinéma canadien

Selon Jack Blum, les projections comme celle qui se tiendra à l’AFKO incarnent « le cœur et l’âme » de cette journée. « Cela confirme notre conviction que les histoires que nous partageons créent des liens entre les Canadiens et unissent le pays. Dans le contexte actuel de fierté canadienne retrouvée, c’est un privilège d’offrir une occasion rare de se rassembler autour d’une expérience commune. » 

Jack Blum et sa femme Sharon Corder, cofondateurs de REEL CANADA, ont créé l’organisme après avoir entendu trop souvent leurs amis dénigrer le cinéma canadien sans même l’avoir exploré | REEL CANADA

Le cofondateur du JourCinéCan souligne que l’objectif de la journée est de permettre aux gens de vivre une expérience cinématographique canadienne en communauté. « Notre devise a toujours été d’unir la nation par le cinéma. C’est une chance de pouvoir découvrir une autre facette du Canada, au-delà des grands rendez-vous sportifs, comme les Jeux olympiques. Voici une belle occasion de mettre en lumière les œuvres cinématographiques que notre pays sait si bien produire. »

Jean Baptiste Masson fait écho à Jack Blum en voyant dans cet événement une belle occasion de renforcer les liens entre les membres de la communauté qu’il dessert. « À une époque où les tensions dominent, entre pays ou entre régions, c’est précieux d’avoir un événement qui nous rassemble — de se retrouver autour de ce qui nous unit, et pas seulement de ce qui nous divise. Le Canada est riche de sa diversité, d’un bout à l’autre du pays, et cette diversité participe justement à la fierté d’être Canadien », conclut-il. 

Pour plus d’informations : canfilmday.ca/fr