Le Forum local 2025 Français pour l’avenir aura lieu le 30avril2025 à l’Université SimonFraser, au campus de Burnaby. Plus de 200élèves de la 9ᵉ à la 12ᵉ année, issus des programmes de français langue seconde et de langue première, y sont attendus. 

Paul T Tshilolo – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

Organisé cette année par le Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique (CJFCB), l’événement innove en plaçant sa logistique entre les mains d’un comité local de jeunes. Cette initiative témoigne de l’engagement de la jeunesse francophone et francophile de la province à bâtir une communauté inclusive et tournée vers l’avenir.

Un forum par et pour les jeunes

« Cette édition est différente des éditions précédentes, car c’est le Conseil jeunesse qui l’organise », explique Katie Printer, coordonnatrice du Forum local Français pour l’avenir, à Vancouver. « Nous avons recruté un comité local de jeunes pour qu’ils participent activement à la conception et à l’animation de l’événement. Pour nous, c’est essentiel que ce soit un événement fait par et pour les jeunes. »

L’édition de ce printemps débutera par une cérémonie à laquelle deux jeunes membres du comité d’organisation prendront la parole. Les participants pourront ensuite choisir parmi une quinzaine d’ateliers pratiques et ludiques, allant de la préparation de crêpes à un volet de gestion des impôts. En parallèle, des kiosques d’organismes communautaires offriront de l’information sur les nombreuses opportunités offertes aux jeunes francophones de la province.

Au-delà des activités proposées lors de cette journée, les objectifs sont clairs : favoriser les liens entre élèves issus de milieux scolaires variés, qu’ils soient en immersion ou en école francophone, et renforcer leur sentiment d’appartenance à une communauté francophone. « On veut leur faire découvrir les avantages du bilinguisme et leur montrer qu’il est possible de vivre en français en C.-B. », souligne Katie Printer.

Donner une voix aux jeunes

Pour Alia Khoo, élève en immersion française et membre du comité local de jeunes, participer à l’organisation du Forum est une façon concrète de vivre sa francophonie. « À l’école, on parle français en classe, mais rarement à l’extérieur. Faire partie de ce comité, c’est une belle occasion d’utiliser ma deuxième langue et de contribuer à quelque chose de significatif », confie-t-elle.

Son rôle au sein du comité lui a aussi permis de constater la richesse et la diversité de la francophonie locale. « J’ai découvert que le monde est plus petit que je ne le pensais. J’ai reconnu des membres du comité que j’avais déjà croisés ailleurs. On partage tous cette volonté d’améliorer notre pratique du français et de renforcer notre culture. »

Toutefois, selon les organisateurs, ce ne sont pas les défis qui manquaient lors des préparatifs de ce forum : réunions virtuelles, respect assidu des horaires de cours, l’isolement vécu dans les communautés peu francophones… même si l’expérience s’est avérée formatrice et valorisante. « C’est parfois difficile de rester motivé quand on ne parle pas souvent français autour de soi, mais cette implication m’a aidée à garder le cap », note-t-elle.

Un événement pour l’avenir

Pour Anne Marie Gagné, gestionnaire des communications au Bureau des affaires francophones et francophiles de l’Université Simon Fraser, partenaire de longue date du Forum, cet événement a une portée importante. « C’est une occasion unique pour les élèves de vivre une expérience en français sur un campus universitaire, de se projeter dans l’avenir et de découvrir les espaces postsecondaires francophones. »