L’Association des francophones des Kootenays Ouest a accueilli à la fin du printemps dernier une nouvelle directrice générale, Eloïse Speleers, qui se donne pour ambition d’élargir la portée de l’organisme avec une viabilité assurée en point de mire.
Louisa Sage – IJL – Réseau.Presse – La Source
Ancienne coordinatrice de l’AFKO, Eloïse Speleers arrive dans ce nouveau rôle avec une très bonne connaissance de l’Association et une envie de mieux connaître et servir la communauté qu’elle représente.
Élargir la portée de l’AFKO

Eloïse Speleers retourne à l’AFKO en tant que directrice générale | Marcus Dénommé
Après huit mois de voyage, lorsque l’occasion s’est présentée, elle a choisi de reprendre un rôle au sein de l’organisme. « J’ai beaucoup aimé l’engagement de la communauté francophone, leur énergie, le fait que ça bouge », indique-t-elle. « C’était aussi une occasion de faire progresser ma carrière dans la gestion de projets au sein d’organismes sans but lucratif. »
Elle était également attirée par « le défi » de rejoindre un plus grand nombre de francophones dans la région. L’Association envisage d’adapter sa programmation des trois prochaines années en vue de toucher toutes les tranches d’âge, souligne-t-elle. « Nous aimerions atteindre davantage les 25-35 ans, voire les 14-25 ans. »
Pour y parvenir, l’AFKO mise sur « la pertinence et la fréquence des activités », évaluées à l’aide de sondages réalisés en amont et en aval des événements.
La nouvelle directrice générale souhaite « représenter l’identité franco-colombienne et mieux connaître la communauté afin de mieux la servir, grâce aux fonds reçus en tant que communauté francophone en milieu minoritaire ».
Vers plus d’autonomie
La vision d’avenir de l’AFKO serait d’arriver à « développer un revenu autonome avec l’objectif, à très long terme, d’acquérir une propriété », explique Eloïse Speleers. Dans cette perspective, elle veut « s’inspirer des organisations francophones de la province, notamment celles de Victoria ou Powell River, qui sont propriétaires de leurs espaces ». Son objectif ultime consisterait à « travailler ensemble pour être plus fort ».
Dans la même veine, elle annonce l’ouverture en ce mois de juillet d’un poste de coordination culturelle, un rôle qui épaulera la direction, et elle invite les intéressés à lui envoyer leur CV. « Ça fera du bien d’être deux. »
Une association active

Pascale Boyer, vice-présidente de l’AFKO | Louisa Sage
Pascale Boyer, vice-présidente de l’AFKO et membre depuis 2014, décrit l’organisme comme étant « très actif et en mouvement au gré de ses membres. Chaque nouvelle personne qui arrive y met du cœur et de l’énergie, ou participe aux activités, tout en apportant sa couleur et son expérience. »
Lorsque sa famille s’est installée en région, l’AFKO a permis de cultiver leur identité francophone, surtout pour les enfants. « Nous étions souvent au centre communautaire, nous participions activement aux activités. »
Depuis que ses enfants ont grandi, elle s’engage davantage dans la gouvernance de l’organisme. « C’est une façon de redonner à l’organisme dont j’avais tant profité pendant les premières années de notre vie ici. »
Il est notamment envisagé de « faire rayonner l’AFKO » dans les Kootenays Ouest, en créant des partenariats locaux, explique-t-elle. « C’est important pour nous de nous joindre à des événements et à des organisations bien établis dans la région, puis de leur proposer d’unir nos forces. »
Pour la vice-présidente de l’AFKO, cela permettrait « de répondre aux besoins de la communauté francophone, tout en partageant la richesse de sa culture avec l’ensemble de la population ».
La stabilité financière figure aussi parmi les priorités. « C’est quelque chose qui me tient énormément à cœur, d’offrir des emplois avec des conditions de travail décentes, adaptées au coût de la vie à Nelson, qui est très élevé. »
Elle propose d’explorer des sources de revenus autonomes, comme les événements, les ventes ou les partenariats avec des entreprises locales et des commanditaires.
Selon Pascale Boyer, chaque changement apporte de nouvelles possibilités. « Nouvelle personne, nouvelles idées. Eloïse, qui s’est déjà illustrée en tant que coordonnatrice, occupe désormais un nouveau rôle. On verra quelle couleur elle donnera à l’AFKO. »
Pour en savoir plus : www.afko.ca.